2009-2019, le boom des joueurs de « seconde génération » en NBA
27, c’est le nombre de joueurs NBA actuels dont le père a également évolué dans la grande ligue. C’est un record (à égalité avec 2015) selon le graphique établi par Tom Haberstroh d’NBC Sports. Depuis 2011, ce total est quasiment en constante augmentation et n’est pas descendu sous les 20, alors qu’il n’avait atteint les 10 que 8 fois sur les 44 années précédentes !
Klay Thompson, Andrew Wiggins, Devin Booker, Steph Curry, Seth Curry, Ed Davis, Jerami Grant, Jerian Grant, Tim Hardaway Jr., Al Horford, Jaren Jackson Jr., Luke Kornet, Kevin Love, Wesley Matthews, Larry Nance Jr., Austin Rivers ou encore Justise Winslow, tous sont fils d’un ancien joueur NBA. Et la liste ne prend pas en compte ceux dont un ou deux parents ont eux-mêmes été athlètes professionnels dans un autre sport ou qui, comme c’est le cas pour le père de Jarrett Allen, ont été draftés mais sont partis ailleurs (Espagne dans le cas de Leonard Allen).
La mère de JaVale McGee a par exemple était choisie en 2ème position de la draft WNBA 1997 et son père George Montgomery a été drafté par Portland en 1985 mais n’a jamais joué en NBA. Kyrie Irving et Ben Simmons ont eux tous les deux un père ayant joué professionnellement en Australie. Celui de Luka Doncic a lui évolué en Slovénie. LaVar Ball, père de Lonzo Ball, a fait un court passage en NFL. Kevin Knox (plus précisément Kevin Knox II) est lui-même fils d’un footballeur américain ayant évolué en NFL. Le grand-père de Marvin Bagley II, Joe Caldwell, a été 2 fois All-Star. Le père de Lauri Markkanen, Pekka, a joué en Europe après avoir joué à Kansas. Sa mère, Riika a fait partie de l’équipe nationale féminine de basket en Finlande. La mère de Dirk Nowitzki, Helga, a aussi porté le maillot de son pays, alors que son père, Jörg-Werner, était un excellent joueur de handball. Sans oublier les frères Holiday (parents basketteurs à l’université) et les frères Plumlee (même chose) !
En 2016, une étude du Wall Street Journal indiquait que presque 50% des joueurs NBA avaient un lien de parenté avec des athlètes de haut niveau. Difficile d’expliquer le boom de la dernière décennie mais outre les atouts génétiques et financiers et la volonté pour les « fils de » de marcher dans les pas de leurs aînés, mais Haberstroh évoque aussi via les travaux de David Epstein, auteur du livre « The Sports Gene », qu’il n’y a jamais eu – le sport féminin a fait un grand bon en avant dans les années 90 – autant de couples anciens sportifs de haut niveau qu’aujourd’hui. Dans la famille Curry, Sonya, la mère, a été joueuse de volley à l’université, et a aussi mené son équipe de basket de lycée à deux titres. Sa fille Sydel, soeur de Stephen et Seth (marié à la fille d’un certain Doc Rivers), a joué au volley en Division 1 pour Elon University. Et pour la petite histoire, elle est elle-même mariée à Damion Lee, arrière chez les Warriors.