Cafouillage en fin de match de la part des Sixers; Draymond Green : « On ne peut pas dire qu’il ne nous ont pas surpris, ça aurait pu marcher » »
Les Philadelphie Sixers (privés de Joel Embiid) ne sont pas passés loin de s’imposer face aux Warriors (sans Klay Thompson) cette nuit (victoire des champions en titre 120 à 117). À un petit manque de lucidité dans les dernières secondes en fait (une faute intentionnelle de Mike Scott et un lancer intentionnellement raté par Ben Simmons) qui aurait pu leur permettre d’arracher la prolongation. Mais le coach des Sixers Brett Brown ne s’inquiète pas particulièrement de la défaite.
« Il y a tellement de situations auxquelles nous n’avons pas été confrontés avec les nouveaux gars. Quand vous avez besoin d’un trois points sur une remise en jeu, que vous essayiez de louper un lancer et de positionner des gars pour le rebond, qu’il faille faire faute ou non, ces gars ont beau être en NBA depuis pas mal de temps, le coaching change beaucoup selon les entraineurs dans ces cas là. Certaines des erreurs de fin de match ne sont pas leur faute, la faute de personne en fait. C’est juste que nous ne sommes pas ensemble depuis longtemps et dans ce genre de situations ça se sent. » Brett Brown.
L’erreur de Mike Scott est peut-être la plus improbable. Derrière de trois points (117 à 114) alors qu’il restait plus de 35 secondes à jouer, les Sixers avaient largement le temps de tenter de faire un stop pour après aller chercher un trois points. Mais l’ancien Hawk est allé faire faute sur Kevin Durant, qui ne s’est pas fait prier pour inscrire ses deux lancers francs.
« Il n’aurait pas dû faire ça. » Brett Brown.
« Je vais encore m’énerver… C’était juste mauvais, je n’ai pas d’excuse je dois juste être meilleur. Ce n’était pas bien, c’est de ma faute, il faut que je sois meilleur. Je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai fait ça. » Mike Scott.
Quant à Ben Simmons, sa décision est plus compréhensible. Envoyé sur la ligne par Draymond Green (en colère qu’on lui ait sifflé cette faute) alors qu’il restait près de 10 secondes à jouer, Simmons pouvait ramener les Sixers à -1 en réussissant ses deux lancers. Il ne restait plus alors qu’à tenter l’interception sur la remise en jeu ou, dans le pire des cas, envoyer un Warrior sur la ligne pour ensuite tenter d’égaliser avec un trois points. Mais le premier choix de la draft 2016 a tenté le tout pour le tout en ratant son lancer franc pour essayer de gratter le rebond. En vain puisque la balle n’a même pas touché l’arceau et est donc revenu à Golden State. Selon Brown, c’est lui qui a demandé à son joueur d’agir de cette manière (il n’avait plus de temps et préférait tenter d’avoir le rebond plutôt que de se lancer dans un concours de lancer), même si la réalisation était ratée.
« Oui, c’est moi qui ai demandé ça. Mais évidemment dans ces situations il faut toucher l’arceau. Dans cette situation et sans temps-mort, je vais tout le temps prendre cette décision : manquer le lancer et essayer de prendre le rebond pour mettre deux points. Je pense que cette décision peut-être remise en question si il me reste un temps-mort mais quand ce n’est pas le cas on tentera ça. » Brett Brown.
Pour Draymond Green, cette décision n’était pas la bonne.
« Je n’ai pas compris. On ne peut pas dire qu’il ne nous ait pas surpris parce qu’on n’a pas réussi à avoir un rebond propre. Ça aurait pu marcher s’il avait touché l’arceau mais j’étais un peu choqué. » Draymond Green.
Et pour finir ces dernières secondes un peu étrange, Durant a loupé un des deux lancers francs qui ont suivi celui raté par Simmons, laissant l’opportunité aux Sixers d’égaliser grâce à un tir à trois points et près de 5 secondes pour le faire. Mais Tobias Harris, pris entre deux défenseurs, n’a pas pu éviter la touche et a perdu la balle.
« Nous n’avions plus de temps-mort et on essayait juste de prendre un trois points. Quand Simmons m’a fait la passe, deux gars sont venus sur moi je n’ai pas pu faire grand chose. C’était compliqué honnêtement. Sans temps-mort, il fallait qu’on fasse une passe qui traversait les trois quarts du terrain. » Tobias Harris.