Mike Conley sur Joakim Noah : « Même si c’est excessif, nous en avons besoin »
Beaucoup pensaient Joakim Noah terminé après son cuisant échec aux Knicks, où il avait signé un contrat de 72 millions de dollars sur 4 ans, offert par Phil Jackson. Mais après avoir pensé à abandonner, il s’est remis au travail et a bossé comme un fou cet été pour retrouver une excellente condition physique et avoir une chance de recevoir une opportunité. C’est finalement Memphis qui lui a offert un contrat et il n’a pas déçu. Il a trouvé le rythme et apporte ce qu’il sait apporter : une énorme énergie, son leadership, du rebond, de la défense, mais aussi des points et son excellent passing. Son énergie c’est son moteur et à 34 ans il continue de l’apporter, dans la condition physique de sa vie selon son coéquipier Chandler Parsons.
« Je suis energy player et j’essaye d’en apporter le plus possible. Quand vous avez des blessures, cela vous ralentit. Les 4 dernières années ont été difficiles parce que je n’ai pas pu être à l’aise sur le terrain. J’ai perdu confiance, mais je suis heureux de m’être accroché. » Joakim
Les Grizzlies aussi sont contents qu’il se soit accroché et il apporte énormément, sur et en dehors du terrain. Prévu pour jouer juste quelques minutes, il s’est fait une place dans la rotation, et depuis le départ de Marc Gasol, il joue beaucoup. Il a réalisé un gros mois de février avec 12.6 points à 49.7%, 8 rebonds, 3.1 passes et 1.2 contre en 22.6 minutes, mais son impact à Memphis va au-delà de ces simples stats, en témoignent notamment les stats avancées. Avec lui les Grizzlies marquent 9.7 points de plus par 100 possessions, une stat impressionnante. Parmi les meilleurs pivots passeurs de sa génération, on a tendance à oublier sa science du jeu.
Puis son intensité, qui ressemble presque parfois à de la folie, est communicative et cela ça n’a pas de prix. Joakim se donne à fond, impliqué à 100% et il n’y a pas de meilleur exemple à suivre.
C’est de la passion pure, vraiment. C’est un gars qui vous regarde dans les yeux et tout à coup il est genre ‘LET’S GOOOO!’ aussi fort qu’il le peut, juste en plein visage, et vous êtes là ‘Ok, il est 9 heures du matin.’ Et on n’est même pas en préparation pour un match. Mais il a cette passion naturelle pour ce qu’il fait et il trouve des moyens de se motiver et quand il fait ça, il motive tout le monde. Même si c’est excessif, nous en avons besoin. Ca a été une année difficile. Les gens à l’extérieur du vestiaire ne comprennent pas vraiment à quel point c’est difficile de vivre ce que nous vivons en tant qu’équipe. Il est arrivé cette saison et a essayé de mettre son empreinte, il y a eu des hauts et des bas, puis finalement les choses se sont mises en place, et on comprend pourquoi il est là, pour son leadership. Il peut ne pas forcément vous dire exactement où aller sur une action, mais il peut vous motiver de façon impressionnante et c’est ce dont nous avons besoin. » Mike Conley
S’il a un profil qui ne correspond pas forcément avec la NBA moderne avec un manque de shoot extérieur, il compense ailleurs. Une stat intéressante justement à son sujet : Quand son usage rate (Utilisation) est de plus de 20%, les Grizzlies ont un bilan de 8-12 et quand il est de moins de 20%, de 2-13. Mais il fait surtout parler sa défense puisque lorsqu’il est sur le terrain, Memphis prend 9.3 points de moins par 100 possessions, ce qui le place dans les meilleurs de la ligue en termes de différentiel. Il n’a pas été défenseur de l’année pour rien et à un tel niveau il risque d’intéresser du monde cet été, à commencer par Memphis.
« C’est un joueur excitant à regarder et je suis vraiment content qu’il ait pu relancer sa carrière. » Conley
Via The Ahtletic