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Chris Bosh : « Je ne pouvais pas regarder la salle, je ne pouvais pas y passer en voiture »

Obligé de prendre une retraite précoce en 2016 à cause de caillot sanguin, Chris Bosh s’est longtemps accroché à l’espoir d’un retour avant de finalement lâcher l’affaire il y a quelques mois.

« Tu ne peux pas vivre deux vies. Je vais à des réunions parents-profs pour mes enfants et il y a différentes choses à faire durant la journée, et j’essayais d’y glisser un workout. Plus le temps passait sans jouer de matchs, ou sans avoir un contrat, plus cela devenait difficile et plus j’étais perdu. » Chris Bosh.

Il y a eu d’abord cette première alerte en 2015. Les médecins du Heat avaient détecté un de ces fameux caillots de sang et il a été forcé de mettre un terme à sa saison plus tôt que prévu après seulement 44 matchs. Et puis la seconde, en 2016 qui a fait dire aux médecins du Heat qu’il ne pourrait plus jamais jouer en NBA à cause des possibles conséquences (il doit prendre des anticoagulants et risque donc de faire une hémorragie interne en cas de choc). Mais lui avait encore du mal à y croire.

« La première fois c’était une grosse frayeur. Mais la seconde fois c’est ‘Tu ne peux plus jouer désormais.’ J’étais genre : ‘Qu’est-ce que vous voulez dire par je ne peux plus jouer ?’ Des choses arrivent dans la vie et il faut juste essayer d’avancer en faisant avec. » Chris Bosh.

Le verdict des médecins a permis à la franchise de couper son joueur sans que le salaire de Bosh, pourtant garanti, ne plombe le salary cap. Une bonne opération pour le Heat mais pas très sympa pour l’intérieur vue de l’extérieur.

« C’était dur. C’était stressant. Et personne ne voulait qu’il en soit ainsi. C’est un business, je comprenais ce qui se passait, quelle était leur position, mais je voulais m’assurer que les gens comprenaient aussi comment je me sentais. Quelques fois ça nécessite une confrontation ou implique une confrontation. Mais cela n’a jamais été conflictuel. Il n’y a jamais rien eu de fait au détriment de notre relation. Nous avons toujours considéré ça uniquement comme du business. Nous étions en désaccord. » Chris Bosh.

Et comme expliqué plus haut, le joueur a d’abord voulu s’accrocher.

« Micky Arison (le propriétaire du Heat) et Pat Riley (le General Manager), nous n’avons jamais arrêté de parler, et je dois être honnête là-dessus. Nous avons communiqué tout au long de cet épisode. Et mon message a toujours été le même : « Je veux jouer, je veux explorer d’autres options pour pouvoir jouer ». » Chris Bosh.

Avant de finalement se faire une raison.

« Pour être honnête, si quelqu’un se retrouve avec un caillot de sang, il y a un seul traitement possible. Donc c’est un peu : « Je dois prendre ça et ça et c’est tout ? Je ne peux rien y faire ? » » Chris Bosh.

Une fois que l’ailier a accepté sa situation, il a ressenti le besoin de s’envoler loin de la Floride et s’est installé dans la Texas.

« J’ai dû partir parce que j’étais dans une situation où je ne pouvais pas pratiquer le sport que j’aimais. Puis Miami est une petite ville, donc vous rencontrez toujours les mêmes personnes. Je ne pouvais pas regarder la salle. Je ne pouvais pas y passer en voiture. Je ne pouvais tout simplement pas. Tout se fermait à moi, même des choses personnelles. J’ai dû me sortir de tout ça, appuyer sur le bouton reset pour ne pas devenir fou. Je suis allé à Austin dans le Texas, chez moi. Nous allons y passer beaucoup de temps, à Miami aussi. Nous sommes revenus pour les vacances et nous avons commencé à renouer des liens avec tout le monde. J’ai pris la décision de passer plus de temps là-bas. Il y a encore ce sentiment d’être à la maison ici (Miami). Je m’y suis marié, j’ai eu 4 enfants ici. J’ai fait toutes ces choses. J’ai expérimenté la vie et la mort à Miami. Ça a une place spéciale dans mon cœur. » Chris Bosh.

Deux choses lui ont permis de relativiser et de finalement mieux accepter cette fin de carrière assez brusque. Le fait de comparer son expérience avec celles que peuvent rencontrer des joueurs de football américain par exemple et des discussions avec sa famille et ses amis.

« Ceux qui jouent au football américain et quelqu’un peut venir les voir pour leur dire : « Bon, quand vous aurez 50 ans vous aurez des accès de démence ou des problèmes au cerveau (à cause des coups et des commotions ndlr)… Je parlais aussi avec des amis et des membres de ma famille et je me rappelle distinctement évoquer le sujet avec un de mes cousins. Je lui ai dit : « Ma carrière ne s’est pas terminée comme elle était supposée se terminer. » Il m’a répondu que c’était toujours comme ça. Ça m’a permis de mettre les choses en perspective, de prendre du recul et de regarder ma vie, de voir ce que je pouvais faire pour aller de l’avant » Chris Bosh.

Et il semble bien que le joueur a finalement réussi à mettre cette fin de carrière difficile derrière lui. Son maillot sera en effet retiré par le Heat, avec qu’il a gagné deux bagues mardi prochain et il sera de la partie. Bosh devrait même à priori annoncer officiellement sa retraite pour l’occasion. L’ancien ailier fort du Heat et des Raptors tourne à 19,2 points et 8,5 rebonds par match en carrière.

Via Sun Sentinel

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