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Malgré une saison compliquée, Jamal Crawford ne veut pas prendre sa retraite : « La complémentarité sera très importante dans mon choix »

Jamal Crawford connait une 19ème saison NBA compliquée avec les Suns. Le triple meilleur sixième de l’année n’a jamais aussi peu marqué depuis sa saison rookie (6,6 points) et les Suns sont toujours au fin fond de la conférence Ouest. De quoi lui donner un peu le bourdon.

« Déjà, ma famille n’est pas ici. C’est la première fois que nous sommes séparés et c’est parce que j’ai signé très tard. Je joue aussi meneur plus souvent que jamais. Ce n’est pas forcément mauvais, c’est un challenge différent. Je suis également un joueur qui a besoin de rythme donc je pense que vu que je joue peu, c’est assez compliqué de rester efficace. Il y a aussi les défaites. Je n’ai manqué les playoffs qu’une seule fois depuis 2010 et c’était pendant le lockout (en 2011/2012). » Jamal Crawford.

En plus, son temps de jeu varie énormément. Il peut très bien jouer 30 minutes, comme lors des trois derniers matchs, ou ne pas du tout rentrer en jeu. Et ce n’est jamais évident à gérer mais l’ancien Clipper ne s’en offusque pas.

« Je comprends le fait que mon temps de jeu soit irrégulier. Quand on a commencé la saison, on avait quatre vétérans avec plus de dix ans en NBA au compteur : Tyson Chandler, Trevor Ariza, Ryan Anderson et moi. Tyson est parti au bout de trois semaines, Ryan ne joue pas souvent et Trevor est également parti. Je comprends le projet qu’il y a derrière : ils sont jeunes et moi pas. Igor Kokoskov, le coach, m’en a parlé et a dit : « Hé, certains jours je vais donner des minutes aux jeunes. » Je ne peux pas être égoïste et dire : « Non, je veux jouer ». » Jamal Crawford.

En conséquence, à défaut d’être utile sur le terrain, le vétéran essaie de l’être dans le vestiaire en guidant les (nombreux) jeunes Suns.

« J’espère qu’ils se souviendront qu’il faut être pro et aimer le basket, se concentrer là-dessus chaque jour. Il faut se demander comment on peut être un meilleur pro ou aider quelqu’un. S’ils retiennent ça, alors ça valait le coup. Toutes les équipes ont besoin d’un vétéran pour être honnête. Ce n’est pas un manque de respect envers les jeunes ce que je dis parce que quand je suis arrivé en NBA j’étais dans l’équipe la plus jeune de la ligue. Mais je n’ai appris à devenir à un pro qu’après que des vétérans soient arrivés et m’aient pris sous leur aile : Charles Oakley, Rick Brunson, Scottie Pippen… Tous ces gars. Je pense qu’on a besoin de vétérans dans le vestiaire parce qu’ils ont traversé beaucoup de choses. S’ils peuvent donner des conseils pour que les jeunes gagnent de l’expérience et apprennent, alors pourquoi pas ? » Jamal Crawford.

À 39 ans, l’arrière fait clairement partie avec Dirk Nowitzki et Vince Carter des dinosaures de la NBA. Selon lui, pour rester aussi longtemps en NBA il ne suffit que d’une chose : aimer le basket.

« L’amour du jeu est très important quand on vieillit. Quand on aime le basket, on fait tout pour jouer. Vous allez mettre du strap, faire de la cryothérapie, vous étirer, recevoir des massages, rester actif, changer votre régime alimentaire. Vous ferez tout ce qu’il faut pour rester sur le terrain et être performant. » Jamal Crawford.

Et même si cette saison ne se passe pas comme prévu, le natif de Seattle n’a pas prévu pour autant de prendre sa retraite et il compte bien signer un nouveau contrat pour la saison prochaine.

« La complémentarité sera très importante dans mon choix. Tout le monde sait comment je joue et ce que je vais apporter. C’est la première fois depuis 2002 que je ne marque pas plus de dix points, je l’ai fait 16 années de suite, j’ai remporté deux des cinq derniers trophées de meilleur sixième homme. Je pense que la complémentarité est vraiment très importante pour moi. » Jamal Crawford.

Évidemment, avec ses 1 323 matchs au compteur, Crawford est plus près de la fin que du début de sa carrière et il a déjà sa reconversion de prête pour quand son temps sera venu.

« Après ma carrière, je vais rester dans le basket. Pas en tant que coach, plutôt dans un front office. Je suis capable d’assembler des équipes, je peux voir les différentes qualités des joueurs. Je pense qu’on a besoin de plus de gars capables de comprendre le basket dans ces positions. Je ne veux pas manquer de respect à qui que ce soit mais je pense qu’il n’y a personne de mieux placer pour évaluer un joueur qu’un ancien joueur. Je sais ce que je vais chercher chez les gars. »

Crawford affiche 14,6 points, 2,2 rebonds et 3,4 passes décisives en carrière.

Via The Athletic.

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