Infos NBAMiami Heat - NBA

L’heure est à la reconstruction à Miami; Pat Riley : « Je suis déçu de moi-même »

Après de déchirants adieux à leur star de toujours Dwyane Wade, le front-office floridien et Pat Riley vont devoir entamer une période de reconstruction s’ils veulent de nouveau être sur le devant de la scène.

La tâche s’annonce compliquée pour Miami puisqu’ils ne disposent presque pas de place dans leur salary cap et cet été risque d’être très pauvre en signature. En effet, avec les potentielles confirmations des player options de Goran Dragic à 19 millions et celle d’Hassan Whiteside à 27 millions de dollars, le Heat ne devrait pas avoir une grosse marge de manœuvre.

«Cela ne fait aucune différence que nous ayons la capacité de le faire ou non. Nous pouvons vouloir n’importe quoi, cela ne fait aucune différence. C’est aux joueurs de décider. Je pense que la direction prise par la NBA au cours des deux ou trois dernières années a vu les joueurs passer d’une équipe à l’autre, soit tôt, soit pendant la Free Agency. Les joueurs signent des contrats d’une année plus une autre en option pour maximiser leur valeur sur le marché, sans se soucier de savoir s’ils vont se blesser ou non et c’est vraiment du jamais vu. »

Le problème est que le Hall Of Famer pensait réellement que son équipe serait parmi les 8 premières à l’Est en fin de saison et il en assume la responsabilité. Le constat est terrible, sur les 5 dernières saisons, le Heat n’est pas parvenu à se qualifier en Playoffs plus de deux fois.

«Je suis très très déçu.» A déclaré Riley. «Je suis déçu de moi-même, évidemment. Cela ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé. Je pensais bien dans ma tête que cette année nous serions dans la moitié supérieure de la Conférence Est. Quatrièmes, cinquièmes à l’Est, ce serait un pas en avant. Nous étions certes proches d’y être, mais cela ne vous procure rien. »

Il faut dire que c’est lui qui avait fait le pari de conclure les contrats de Goran Dragic, Hassan Whiteside, James Johnson, Tyler Johnson et Dion Waiters. Force est de constater que cela n’a pas suffi pour porter Miami en post-season. Lors de l’été 2016, le Heat s’était aussi lancé à la chasse aux agents libres avec Kevin Durant et Gordon Hayward mais sans réussite. L’objectif à présent devrait sans doute être la Free Agency 2020 pour les Floridiens.

 » Nous ne pensions pas à notre salary-cap après avoir perdu Durant et Hayward. » A déclaré Riley. « À ce moment-là, nous ne pensions pas à 2020. Nous voulions nous assurer que l’équipe qui avait eu un bilan de 30-11 dans la 2de partie de saison 2016/2017 reviendrait et je pensais que les contrats que nous avons donnés à ce moment-là, et qui étaient des contrats sur le long terme, valaient bien ce que ces gars produisaient sur le terrain. C’est ma faute. Vous pouvez me mettre ça sur le dos parce que c’est moi qui ai conclu le marché à minuit. »

Cependant, il reste des lueurs d’espoir à Miami, le noyau de jeunes composé de Josh Richardson, Justise Winslow et Bam Adebayo a montré de très belles choses. Ils peuvent entretenir l’espoir s’ils continuent de progresser et ainsi peut-être avoir un pouvoir d’attraction plus fort sur les gros agents libres à venir.

 » Je pense que nos trois gars ont grandi dans ce but. » A déclaré Riley. « L’amélioration de Justise, de même que celle de Josh et des 19 ou 20 derniers matchs de Bam, est révélatrice d’un joli petit noyau de jeunes joueurs qui plaira à certains agents libres susceptibles de venir ici. Tout cela fait partie du fait d’être un endroit attrayant. Il n’est pas seulement question d’une balade à South Beach et d’un tour sur Ocean Drive. La météo et les impôts de l’État sont excellents, mais ils veulent rejoindre une organisation qui a une chance de gagner et je pense que nous l’avons prouvé au cours des 23 dernières années. »

Au cœur de plusieurs rumeurs l’amenant au front-office des Lakers, Los Angeles est une franchise qu’il connaît bien puisqu’il y a entraîné l’équipe pendant l’époque « Showtime ». Pat Riley a tenu à être clair sur le sujet en conférence de presse de fin de saison à l’American Airlines Arena.

 » Je ne ferai pas de commentaires sur le malheur d’une autre équipe alors qu’on traverse actuellement des épreuves. » A déclaré Riley à The Athletic.  » Il n’y a aucun doute que j’ai une histoire avec cette équipe. J’étais là-bas pendant 20 ans et j’ai encore beaucoup d’amis dans l’organisation. J’ai eu une bonne conversation avec Magic après son départ et je suis sûr qu’ils vont régler le problème. Je ne vais pas en faire partie. Ce n’est pas ce que je veux faire. »