Rudy Gay re-boosté : « Je pense toujours que personne ne peut défendre sur moi »
L’ailier des Spurs Rudy Gay a fait un mauvais Game 2 dans la série qui oppose les Nuggets aux Spurs. L’ancien de Memphis n’a réussi qu’à inscrire cinq petits points à 2/9 aux tirs, en plus de 9 rebonds et 3 passes décisives. Les hommes de Gregg Popovich se sont inclinés lors de cette rencontre, après avoir pourtant mené de 19 points dans le troisième quart-temps. Après la rencontre, l’ailier de 32 ans a assumé ses responsabilités dans cette défaite.
« Je pense que j’ai vraiment mal joué. Je vais faire de mon mieux pour que ça n’arrive plus. J’étais vraiment en colère après moi-même. Le vol pour revenir à San Antonio a été très long mais après ça, je devais me concentrer sur le match suivant. » Rudy Gay.
En NBA, il n’y a effectivement pas le temps de s’apitoyer sur son sort entre deux rencontres. Le vétéran le sait et il a donc vite mis le match de côté et s’est préparé pour le suivant.
« Dans ces cas-là, je retourne chez moi, je dors dans mon lit, je prends ma voiture pour aller à la salle et j’oublie ce qu’il s’est passé. J’écoute de la musique aussi. J’essaie de penser au prochain match, c’est la mentalité qu’il faut avoir. » Rudy Gay.
Gay a aussi été aidé dans sa tâche par un des ses plus anciens amis : Quincy Pondexter. Actuel coéquipier de Gay aujourd’hui, les deux hommes ont aussi porté le maillot de Memphis en même temps, au début des années 2010. Pour le réconforter et lui redonner confiance, il lui a envoyé un sms en lui disant qu’il croyait en lui et qu’il était très important dans cette série.
« Je pensais à son match et à ce qu’il devait mieux faire. J’ai envoyé ce message parce que c’est important, c’est un de nos meilleurs joueurs. » Quincy Pondexter.
Une initiative qu’a appréciée l’intéressé.
« Ça représente beaucoup pour moi. Quincy, c’est mon gars. Je suis ami avec lui depuis presque dix ans maintenant. À part DeMar DeRozan (qui a été le coéquipier de Gay à Toronto ndlr), c’est probablement celui dans le vestiaire qui sait le plus de quoi je suis capable. Donc c’est très important qu’il me motive pour que je reste dans le match, que je reste concentré et prêt à battre les Nuggets. Il attend plus de moi. Et c’est ce que vous voulez de la part de vos amis : qu’ils vous poussent vers l’avant. C’est pour ça qu’on est resté en contact et qu’on est de bons amis. » Rudy Gay.
Et ça a marché puisque, même si Gay n’a pas été parfait la nuit dernière, loin de là même puisqu’il a connu pas mal de déchets (2/8 aux tirs et 3 pertes de balles), l’ailier a été agressif et a eu beaucoup d’impact. Il termine la rencontre avec 11 points, 10 rebonds dont trois offensifs et 8 lancers provoqués en 23 minutes de jeu.
« Rudy a mis beaucoup plus d’impact dans son jeu ce soir. Il est allé se battre au rebond offensif, a été actif en attaque… On a besoin qu’il fasse ça. Il doit apporter sur le terrain, il est très important en sortie de banc. » Gregg Popovich.
Avec son profil d’ancien trois repositionné en quatre, Gay a les armes et le talent pour faire mal à ces Nuggets comme l’explique le coach de ces derniers Mike Malone.
« Sa capacité à attraper la balle et à attaquer tout de suite le panier de l’extérieur de la ligne à trois points, d’aller sur sa main droite et d’accélérer est impressionnante. Je pense que beaucoup d’intérieurs ont du mal à défendre sur ce genre d’ailier fort polyvalent, d’ailier fort moderne si vous préférez. » Mike Malone.
Il ne reste plus qu’au joueur à montrer de quoi il est capable sur le terrain. Il a notamment déjà prouvé par le passé pouvoir être très très clutch. Les Spurs pourraient avoir besoin de cette qualité dans les jours à suivre pour se sortir de cette série. En tout cas, le joueur ne perd pas confiance.
« Je crois en moi et en mon jeu. Je pense toujours que personne ne peut défendre sur moi. Je suis persuadé que je peux faire un gros match dans cette série. » Rudy Gay.
Cette saison, le huitième choix de la draft 2006 tournait à 13,7 points (50% aux tirs et 40% à trois points), 6,8 rebonds et 2,6 passes décisives par match.
Via The Athletic.