[Lakers] Les employés balancent les gros dossiers à ESPN, Magic Johnson et Rob Pelinka dans le viseur, ça pète à L.A. !
Baxter Holmes d’ESPN vient de publier une bombe de plus de 6000 mots à propos des Lakers et de l’ambiance sinistre qui a régné au sein de l’équipe sous l’ère Magic Johnson – Rob Pelinka. Plus d’un mois et demi après la démission surprise de Johnson (ex-président des opérations basket), les dossiers sortent et ça fait mal pour la franchise californienne, très mal.
Pour commencer un chiffre qui peut aider à donner une idée du climat ambiant depuis que Jim Buss (ex-vice président des opérations basket) et Mitch Kupchak (ex-GM) ont été remerciés pour faire de la place au duo cité plus haut en février 2017. Le guide médias 2016-17 des Lakers listait 72 employés (joueurs, cheerleaders, membres de la sécurité, ball boys, stagiaires, consultants externes, présentateurs télé et membre de la famille Buss, propriétaire de la franchise, exclus) répartis dans différents départements au sein de la franchise. Sur ces 72 personnes, « au moins » 27 ne sont aujourd’hui plus membres de l’organisation.
En lisant l’article de Holmes, basé sur de multiples témoignages d’employés ou ex-employés, on constate qu’il y a plusieurs raisons possibles à cela. Johnson et Pelinka ont d’abord fait savoir d’entrée qu’ils feraient – si c’était nécessaire – un petit ménage à leur arrivée pour s’entourer « des meilleurs ». Ensuite, des employés ont affirmé que Magic utilisait « l’intimidation comme façon de montrer son autorité » durant ces 2 années passées en tant que président des OP à L.A. Lui et Johnson ont aussi été décrits comme des leaders prenant des décisions majeures de manière unilatérale (certains employés censés être impliqués dans le processus ont appris le recrutement de certains joueurs dans les médias), blâmant leurs employés et créant une culture qui en a marginalisé beaucoup, et qui générait de la peur.
« C’est complètement dingue là-bas. » Une ex-star des Lakers
« On a eu la même réaction que tout le monde (au moment où l’équipe a recruté Rajon Rondo, Lance Stephenson, Michael Beasley et JaVale McGee pour entourer LeBron James, ndlr) en se demandant, mais putain qu’est-ce qu’on est en train de faire ? Non seulement on n’aura pas de shoot, mais en plus on récupère tous les cas qui restent sur le marché. » Un membre du coaching staff
En 2017 par exemple, une employée de longue date (plus de 20 ans de maison) a été appelée dans le bureau de Johnson et Pelinka après avoir fait une erreur impliquant un service de voiture vers la salle d’entraînement pour un prospect en vue de la draft. Là Johnson lui aurait lancé : « Je ne tolère pas les erreurs ! Je ne fais pas d’erreurs ». Avant de la prévenir qu’à la prochaine erreur, c’était la porte. L’employée s’est excusée puis s’est mise à pleurer selon plusieurs personnes présentes ce jour-là. Dans les mois qui ont suivi l’incident, elle a souffert de forte anxiété et de crises de panique. Elle a fini par donner sa démission (le 18 décembre 2017, jour où l’équipe a retiré les 2 maillots de Kobe Bryant) avant de démarrer plusieurs semaines de thérapie. Un autre employé a également souffert de crises de panique et a dû se voir prescrire des médicaments pour lutter contre l’anxiété.
« Tous les jours, tu entres et tu as cet horrible sentiment d’anxiété. L’année dernière, je ne peux même pas vous dire combien de crises de panique j’ai faites à cause de ces conneries qui se sont passées là-bas. »
Autre exemple cette fois concernant les décisions « unilatérales » : lors de la draft 2018, le staff des Lakers s’attendait à sélectionner Omar Spellman en 25ème position. Au lieu de ça, l’équipe a sélectionné Moritz Wagner, provoquant une onde de choc dans la 2ème war room. Plus tard Pelinka s’est expliqué en indiquant qu’il avait eu de mauvais retours sur Spellman et qu’après en avoir discuté avec Josh Hart (de Villanova ausi), il avait décidé de ne pas drafter Spellman.
Depuis la mort de Jerry Buss (qui avait acheté l’équipe en 1979) en février 2013, 6 saisons se sont écoulées à L.A. et le bilan est désastreux avec 329 défaites cumulées, soit le plus en NBA sur cette période à égalité avec les Knicks.
« Je pense que c’est une bonne chose de ne plus être là pour tous ceux qui sont partis. Ce n’est pas un bon endroit pour travailler. Ce n’est pas ce que Dr. Buss voulait. » Un ancien membre du staff