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Jeremy Lin raconte une anecdote qui l’a marqué lorsqu’il était coéquipier de Stephen Curry

Stephen Curry et Jeremy Lin n’ont pas du tout connu la même carrière. Le premier était un des meilleurs prospects de son année et a été drafté en septième position avant de devenir deux fois MVP et le joueur central d’une des meilleures équipes All Time. Le second ? Il n’a même pas eu le plaisir de voir son nom appelé par David Stern et a dû galérer pour se faire une place dans la ligue. Mais les deux hommes ont commencé dans la même équipe : aux Warriors. Curry était déjà sophomore quand Lin est arrivé et ce dernier se rappelle d’une anecdote à son sujet.

« C’est  probablement mon histoire la plus incroyable sur Steph. Je ne me rappelle plus si on avait un bilan négatif, mais on ne jouait pas bien l’année où j’étais là et, après 81 matchs, il avait dû traverser plein de blessures aux chevilles. La dernière rencontre, il a mis du strap autour de sa cheville et tout le monde lui disait : « Ne joue pas, on ne joue plus rien, tu prends des risques. Tu t’es déjà blessé un tas de fois. » Personnellement, j’étais excité à l’idée de jouer parce qu’ils m’avaient rappelé de G-League. Normalement, je devais être titulaire ce soir, mais au bout d’un moment, on m’a dit « Steph pourrait bien jouer ce soir ». J’ai répondu : « Quoi ?? Il a juste  strappé sa cheville. » Je ne savais pas s’il était assez en forme. Il a probablement dû surmonter de grosses douleurs, mais le fait qu’il ait fait ça, avec une entorse à la cheville pour le dernier match, qu’il ait joué malgré les conseils de tout le monde m’a fait comprendre qu’il tenait à ce sport et qu’il ne prenait rien pour acquis. Même maintenant, je ne sais pas si j’ai souvent rencontré ce genre de situations, où un joueur se disait « OK, je vais jouer le 82ème match qui ne sert à rien et risquer ma santé pour ça. Je ne dis pas que c’était plus la décision la plus intelligente, mais ça montre sa passion pour le jeu. Et quand il y a quelqu’un dans l’équipe qui aime autant ce sport et qui est aussi talentueux, ça va obligatoirement bien se passer. »Jeremy Lin.

Le meneur de Toronto n’a jamais vraiment fait son trou à Golden State. Il n’y a joué qu’une saison, pour 29 matchs et 10 minutes de moyenne avant de finalement se révéler à New York la saison suivante. Curry ne se rappelle pas de l’histoire qu’a raconté Lin, mais il se souvient de lui en tant que coéquipier, et a gardé une bonne image de lui.

« Je m’en rappelle vaguement. Quand on me dit entorses de la cheville, je dois faire tout le tour du Rolodex 50 fois donc c’est difficile de m’en rappeler d’une en particulier. Mais je me rappelle de lui quand on jouait avec lui dans la Bay. Je me souviens qu’il travaillait très dur tous les jours à l’entraînement, il me défiait, il défiait les autres arrières, il essayait de nous rendre meilleurs tout en essayant de se faire un nom en tant que joueur NBA. Comme la plupart des gens, ce que je préfère chez lui c’est sa persévérance. Il a été viré au milieu du camp d’entrainement, puis s’est retrouvé à Houston et enfin à New York, où il y a eu la Linsanity. Il n’y a pas beaucoup de gars qui peuvent rencontrer autant de revers et toujours avoir la confiance de prendre avantage d’une opportunité quand elle se présente. Il a fait une super carrière grâce à ça. C’est vraiment un super gars. » Stephen Curry.

Alala, la Linsanity… Il n’y a bien qu’à New York que cela pouvait arriver. Pendant quelques jours, les fans de Big Apple se sont pris de passion pour Jeremy Lin, ce jeune meneur sorti de nulle part qui a enchaîné les cartons. Malheureusement pour lui, la hype fut de courte durée et s’il est finalement un joueur de rotation assez solide (11,6 points et 4,3 passes de moyenne), il n’est jamais devenu la star que certains prédisaient à ce moment-là et il risque d’ailleurs de ne pas beaucoup jouer pendant ces Finals. Stephen Curry, lui, a réussi à surmonter ses problèmes à la cheville pour devenir un des, si ce n’est le meilleur shooteur de l’histoire.

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