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Pascal Siakam : « Je le fais pour mon père »

La fabuleuse histoire et ascension de Pascal Siakam se poursuit. Cette nuit l’ailier des Raptors est devenu le tout premier camerounais à disputer les finales NBA et il y a encore quelques années, il n’aurait pas imaginé être à ce niveau

« S’il y a 6 ans quelqu’un m’avait dit que je mettrais 32 points en finales NBA, Je lui aurais probablement dit qu’il était fou. Mais dans le même temps, je ne sais même pas si je rêvais d’être à ce niveau. Je ne pouvais même pas imaginer ce moment parce que ce n’était pas à ma portée. Mais une fois arrivé là, que je me suis rendu compte que j’avais une chance, j’ai tout donné, et j’ai bossé vraiment dur. Évidemment avec l’aide de beaucoup de personnes, de ma famille, de tout le monde dans l’organisation des Raptors, tous les gars avec qui j’ai bossé l’été, Rico Hines, il y a tellement de monde, et nous continuons de bosser et de nous préparer pour des moments comme ça. Je crois que quand j’avais 18 ans, je ne pensais pas à ça, mais une fois que j’ai commencé à croire que c’était possible, j’ai donné tout ce que j’avais pour être à ce niveau. » Siakam

Il a bossé et il a connu une progression folle, ce qui fait de lui un des prétendants au titre de MIP. À son arrivée en NBA son jeu offensif était quasiment inexistant et il est désormais une menace permanente pour les défenses, notamment capable de shooter de loin, à l’image de son 2/3 cette nuit

« C’est incroyable, cela montre que si tu bosses tu peux y arriver, et c’est souvent quelque chose qui est vu comme un cliché, mais c’est l’histoire de ma vie. Je vais juste sur le terrain chaque soir, je bosse dur pour atteindre ce niveau, et je sais que j’ai encore tellement à apprendre et j’ai une énorme marge de progression. C’est ce qui rend ça fun. Je suis en quelque sorte tombé amoureux du basket et je veux progresser et apprendre. Ce genre de moments montre que je vais continuer d’être moi, continuer de bosser dur et j’ai une grosse marge de progression. » Siakam

Il a fait vivre une sale soirée aux Warriors, qui n’ont pas réussi à le stopper. Il signe 32 points à un incroyable 14/17, en plus de 8 rebonds, 5 passes et 2 contres. Lors des 30 dernières années, seuls Allen Iverson (48 points), Kevin Durant (36), Michael Jordan (36) et Tim Duncan (33) ont marqué plus de points lors de leur premier match de finales. À un moment donné du match il a mis 11 shoots de suite, la plus grosse série lors des 20 dernières années en finales NBA. Il a pu jouer son jeu et profiter des ouvertures laissées par la défense des Warriors

« J’ai pu avoir quelques paniers faciles en transition, quelque chose que je n’avais pas vraiment pu faire de tout les playoffs, j’ai juste pu courir pour obtenir des paniers faciles près du cercle. Puis j’ai juste joué, j’ai pris ce que la défense me donnait, c’est ce que je dis toujours, je m’appuie sur ce qui se présente, j’essaye d’en tirer profit avec confiance et en croyant en moi. » Siakam

Nick Nurse lui fait entièrement confiance et ça paie.

« Ca aidé énormément. Quand tu as des minutes et que tu as la confiance du coach et que les gars te laissent jouer ton jeu et être toi, ça aide. »  Siakam

Et quand après la rencontre on lui demande comment il a fait pour gérer une telle pression d’une première en NBA, il a évoqué son père, décédé en 2014, avant qu’il ne prenne cette dimension.

« Je le fais pour mon père, je vais sur le terrain chaque soir sans me préoccuper de ce qui se passe, j’ai de plus grands buts. » Siakam

Son père serait sans doute fier de lui

« C’est une question que je me pose chaque jour et je sais que j’ai la réponse. Les gens me disent toujours ‘Je sais qu’il est fier de toi’ et j’aimerais l’entendre de ça bouche, ce serait vraiment cool. Mais comme je le dis toujours, pour moi ça dépasse le basket, chaque jour quand je vais sur le terrain, j’ai de plus grands buts, je joue pour quelque chose de plus grand que le basket. Je pense que c’est ce qui rend spéciale chaque soirée où je suis sur le terrain, peu importe le résultat, peu importe le nombre de points que je score, je joue pour quelque chose de plus grand que moi. » Siakam

Pour en savoir plus sur son parcours, on vous conseille notre interview :

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