Larry Bird : « Je me rappelle avoir mis 24 points dans un quart et me dire ‘Mon Dieu, personne ne refera ça !' »
Lundi soir lors des NBA Awards, la ligue a décidé de remettre le Lifetime Achievement Award a deux joueurs, deux joueurs dont le destin est indissociable : Magic Johnson et Larry Bird. Ils sont sans doute les deux plus grands rivaux de l’histoire et se sont partagé la plupart des titres dans les années 80, avant de devenir champions olympique ensemble en 1992. Mais leur histoire commune a démarré en 1979 lors de la finale NCAA, le match de college basketball le plus regardé de l’histoire
« Nous sommes arrivés en 1980, et voilà, nous sommes en 2019. Qui aurait cru que nous serions là si longtemps ? Mais c’est un grand honneur et nous avons vu beaucoup de choses en NBA pendant ces années, beaucoup de bonnes choses et ça ne cesse de s’améliorer. » Bird
Deux légendes qui ont la particularité d’avoir fait toute leur carrière dans une seule franchise, ce qui est devenu très rare.
« J’ai toujours pensé que je serais dans un endroit et que je jouerais toujours pour Boston, et j’ai toujours eu l’impression que Kevin (McHale) et Robert (Parish) avaient le même sentiment. Je ne savais pas ce qu’ils pensaient, mais c’est ce que je pensais parce que quand tu gagnes pourquoi changer ? Mais la free agency c’est différent. Tout le monde prend ses propres décisions et pense au basket différemment. Tout le monde essaie d’être une marque et d’avoir sa propre équipe. Je n’ai jamais pensé à ça. Je voulais juste aller sur le terrain, jouer et essayer de gagner. » Bird
Le salary cap a été introduit quelques années après le début de la carrière de Bird et une des exceptions qui permet aux équipes de re-signer un joueur en dépassant le salary cap porte son nom : la Larry Bird Exception ou Bird Rights.
« Je sais qu’il y a quelques années j’espérais qu’ils retirent ça de l’accord collectif parce que tu es tranquillement chez toi assis dans ton canapé et tu entends ton nom et tu te dis ‘Mais de quoi ils parlent ?’ Et c’est toujours de la Bird Exception ou de la Bird Rule. » Bird
Après avoir officié en tant que président des Pacers, il a quitté son poste en 2015, mais il continue de faire du scouting pour les Pacers, et il avoue aimer l’évolution de la ligue.
« ‘Mon inquiétude il y a 15 ans c’était que tout le monde allait faire 2m06 et jouer meneur comme Magic et les petits allaient être mis de côté. Maintenant c’est l’opposé. Les grands sont mis de côté et les petits prennent le pouvoir, puis la ligne a 3-pts est là depuis 1980, mais personne ne l’utilisait jusqu’à il y a 15, 17 ans. Je me rappelle regarder Kentucky jouer et Rick Pitino shootait à 3-pts tout le temps, et je me disais ‘Jesus Chris, pas moyen de pouvoir gagner en jouant comme ça.’ Maintenant si tu ne le fais pas, tu ne vas pas gagner.' » Bird
A son époque il était réputé pour être un des meilleurs shooteurs extérieurs, si ce n’est le meilleur et il a même remporté 3 three 3-point contests. Mais il shootait finalement très peu de loin, comme le reste des joueurs de la ligue.
« C’est un fait, quand je jouais on ne défendait pas si loin. » Bird
Forcément c’est à l’origine de quelques cartons comme les 37 points en un quart-temps de Klay Thompson.
« Je n’arrive pas à y croire. J’ai pratiqué ce sport. J’ai déjà pris feu, mais scorer 37 points ? Je me rappelle avoir mis 24 points dans un quart et me dire ‘Mon Dieu, personne ne refera ça !' » Bird
Via AP