Lou Williams : « J’ai le sentiment d’être le GOAT de l’underground »
Lou Williams est certainement le meilleur 6ème homme de ces dix dernières années. Très apprécié dans la ligue, à tel point que Drake lui a consacré un son (6 man) lors de son passage à Toronto (2014-2015). Sweet Lou sait marquer dans toutes les positions en attaque et il n’est selon lui pas si « sweet » que ça :
« Je suis un assassin. Je suis l’une de ces personnes dont on ne parle pas vraiment, mais tout le monde sait que je suis là. Peu importe combien d’All-Stars sont sur le parquet, je vais être un de ces gars dont on va parler aussi. Il y a beaucoup de gars auxquels il faut faire attention en priorité, mais vous savez que quelque part, il y a quelqu’un d’autre que vous devez surveiller. Je suis cette personne. » Williams
Drafté seulement à la 45ème position par les Sixers en 2005, Lou Will a tout appris aux côtés de son idole Allen Iverson et il était dès ses premières saisons destinés à sortir du banc :
« Ma position était un peu bizarre parce que je sortais déjà du banc, mais je fais tout ce que l’on peut attendre des All-Stars sur le plan de la carrière. Alors, pourquoi ne pas le rester ? C’est une voie différente. Il y a rarement des gars qui font ça. C’est un petit groupe de gars quand on parle de bons 6ème hommes. » Williams
Cependant au moment de partir aux Clippers, il arrive à un stade de sa carrière où il cherche de la stabilité et enchaîner avec une troisième franchise en 6 mois n’est pas de tout repos. Il a même hésité à arrêter sa carrière.
« Faire partie de trois équipes en six mois m’a ouvert les yeux. Peut-être que je me valorise plus que les autres équipes ne m’apprécient ou que la Ligue me valorise. Donc j’ai dû me regarder dans le miroir : c’est ta 12ème année en NBA, tu as fait un bon bout de chemin, tu as eu une assez bonne carrière, est-ce que tu arrives à la fin ? Pour être franc, j’ai dit à ces gars ( à Toronto): ‘Cette année à L.A., je vais jouer avec l’esprit clair et faire ce que je veux et je rentrerai à la maison.’ C’était mon état d’esprit. Je planifiais ma propre tournée d’adieu sans le dire à personne. » Williams
À ce moment-là, ça semble être la fin pour le triple vainqueur du trophée du 6ème homme mais le coup de file de Doc Rivers va retarder la fin de sa carrière. Il lui dit exactement ce que Lou Williams voulait entendre :
« Je ne sais pas ce que pensent les autres franchises, mais tu peux te mettre à l’aise ici. Ce sera chez toi. » Rivers
Il n’en fallait pas plus pour que le meneur de bientôt 33 ans re-signe pour 3 ans de plus en février 2018. En plus d’être apprécié par tous, Sweet Lou est respecté de tous. Sa street crédibilité est en béton et il se proclame même roi de l’underground :
« Regardez le rap, vous avez Jay-Z, vous avez Lil Wayne et tous ces gars. Et puis il y a les gars que Lil Wayne et Jay-Z apprécient, comme Bun B et Pimp C. Les rois de l’underground. Au basket-ball, c’est pareil vous avez vos GOATS. Vous avez Michael Jordan. Vous allez avoir LeBron, vous allez avoir Kobe, vous allez avoir KD. Et puis il y a des gars comme moi qui sont cachés, qui sont sous-estimés, les opprimés. J’ai le sentiment d’être le GOAT de l’underground. Je suis le plus grand mec underground de tous les temps. » Williams
En plus de sa street cred, peut-être que Lou Williams améliorera encore un peu plus sa NBA crédibilité en remportant un titre avec les Clippers la saison prochaine.