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[Interview] Evan Fournier : « Tant qu’on ne les tape pas, ils n’ont pas envie de venir »

L’équipe de France est actuellement réunie à Paris pour entamer la préparation en vue de la coupe du monde et comme à chaque fois la FFBB a organisé un media day où nous étions bien sûr présent, pour discuter notamment avec Evan Fournier, qui sera un des leaders des bleus.

Bonjour Evan, par rapport à il y a 2 ans et votre défaite en huitièmes de l’Euro, qu’est-ce qui a changé, qu’est-ce qui doit changer ?

J’ai même pas envie de te répondre parce qu’on est au complet et rien que ça, ça change complètement la donne. Tu rajoutes Rudy (Gobert) et Nico (Batum), ça fait toute la différence.

La présence de Rudy Gobert, qu’est-ce qu’elle change concrètement ?

Déjà, dans les vestiaires, ça fait un blagueur en plus (rires). Bien sûr, tu as un gars qui fait 2m16 dans la raquette, qui aime défendre, qui prend des rebonds, qui contre. Ca te change une équipe.

Est-ce que tu le vois plus efficace en NBA ou en FIBA où il n’est pas obligé de sortir de la raquette toutes les 3 secondes ?

C’est un avantage mais pour être honnête je pense à autre chose : le fait qu’il puisse enlever la balle de l’arceau. Pour moi c’est ça l’axe où il peut vraiment faire mal. Les équipes vont vraiment essayer de le stretcher et je ne sais pas encore comment on va s’adapter par rapport à ça.

Tu penses quoi du nombre de forfaits et des motifs pour Team USA ?

C’est que des gars qui viennent de signer leur contrat, ça devait être dans le deal. Après les mecs nous mettent branlée sur branlée chaque année. Le plus surprenant c’est que des joueurs qui ne sont jamais venus disent non. Tu crois vraiment que James Harden a envie de venir ? Tant qu’on ne les tape pas, non.

Est-ce qu’il y a obligation de les battre cette année ? Pas forcément la France, mais qu’une équipe arrive à les vaincre ?

Ca serait bien. Les gars ils n’arrivent pas avec une équipe de pitres. Chez les meneurs déjà il y a deux all-stars, Kemba Walker et Kyle Lowry. Il n’y a pas les superstars mais ça risque d’être une équipe très forte.

Est-ce que ça crée une opportunité pour vous ?

Je ne vois pas les choses comme ça. De toute manière, avant de pouvoir les battre, il faudra arriver à ce stade-là.

Le premier match contre l’Allemagne, c’est important de bien commencer pour laver l’affront de 2017 ?

Non. On a une équipe tellement différente d’il y a 2 ans. Après bien sûr qu’on aura envie de les taper parce qu’ils nous ont sortis. Ce n’est pas l’occasion de laver ce qu’il s’est passé en 2017.

Est-ce que selon toi, l’Equipe de France doit être plus hiérarchisée ?

Au-delà de ça, je pense que l’on doit tous être dans le même état de marche. La Slovénie était très forte, mais surtout grâce à leur motivation et le fait qu’ils étaient unis, soudés, dans la même direction. Ce n’était pas notre cas.

La médaille de 2014, c’est un exemple de ce qui avait pu marcher ?

Bien sûr ! On était un groupe de jeunes, personne ne croyait en nous, on n’était pas forcément focus sur ça. On se concentrait sur chaque match et ça nous a mené à la médaille. »

Propos recueillis par Hugo Givernaud

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Hugo Givernaud

Ancien étudiant de Marquette et accrédité en NBA pour basket-infos.com. Aussi sur @BucksFR

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