[Interview] Axel Toupane : « Avec Pascal Siakam on est toujours en contact »
Axel Toupane continue d’arpenter la planète basket avec cette saison la Grèce, où l’expérience n’a pas toujours été simple à l’Olympiakos. Mais il a fait ses preuves ces dernières années et il est une nouvelle fois dans la liste concoctée par Vincent Collet pour la préparation de la coupe du monde, l’occasion d’aller à sa rencontre pour parler équipe de France bien sûr, mais aussi des Raptors.
Bonjour Axel, après une fin de saison compliquée avec l’Olympiakos, dans quel état d’esprit arrives-tu ici ?
Je suis dans un très bon état d’esprit. Je suis ressourcé mentalement et prêt physiquement. Je suis content et excité de commencer cette préparation et j’espère que l’été sera beau
Quelles leçons vous pouvez tirer de l’échec de l’Euro 2017 ? Est-ce que vous en avez parlé entre vous ?
Oui, après ce sont des choses qui sont propres au groupe et qu’on ne va pas forcément sortir. En-dehors du terrain on peut progresser et ce qui est bien, c’est qu’on est un groupe de joueurs intelligents donc on va réussir à reprendre le bon chemin. J’espère qu’on va faire une belle compétition.
Quel objectif vous fixez-vous en tant qu’équipe ?
On n’en a pas encore parlé. On a surtout fait les bilans médicaux, on vient de commencer. Je ne vais rien annoncer de fou. Après, quand on est une nation comme la France, on se doit de viser les plus hautes marches du podium et la qualification directe pour les Jeux Olympiques qui va être très très importante. C’est dans ces eaux-là qu’on va se placer.
Quel rôle est-ce que tu t’attends à avoir dans cette équipe ?
Comme d’habitude, je vais jouer sur mes qualités défensives, athlétiques, courir, apporter en attaque et mettre mes shoots ouverts.
Nicolas Batum nous a dit qu’il allait probablement évoluer un peu sur le poste 4 et que c’était quelque chose que tu pouvais faire aussi, c’est quelque chose qui te plait ?
Je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup le faire dans ma carrière, mais s’il faut jouer 4, il n’y a aucun souci avec ça !
Est-ce qu’il y a une équipe que tu crains en particulier par rapport à vos adversaires potentiels ?
Il y a toujours les États-Unis, l’Australie et la Serbie qui sont des grosses grosses nations, mais je pense qu’on est aussi pas loin avec notre groupe. De toute manière, si on veut aller loin, il faudra battre ces équipes et passer par-là c’est sûr.
Tu nous as parlé de ta défense, tu as joué en Grèce, tu as joué aux Milwaukee Bucks, vous allez peut-être croiser la Grèce. Défendre sur Giannis Antetokounmpo, c’est une mission pour toi ça ?
Oui, après il faut voir comment on va s’adapter par rapport à lui parce que c’est le MVP de la NBA. C’est un phénomène, c’est le genre de joueurs sur qui tu ne défends pas tout seul. Ça peut en effet être une mission pour moi, mais il faudra voir ce que l’on fera et ce que le coach en dit.
La saison NBA s’est finie sur un titre des Toronto Raptors, tu as longtemps joué pour leur franchise de D-League, les Raptors 905, qu’est-ce que ça t’inspire ?
J’étais très content pour mes gars, ceux avec qui j’ai joué en D-League et même des membres du staff. Toronto, c’est une super organisation, Masai [Ujiri, le GM des Raptors] fait vraiment un boulot extraordinaire. J’étais vraiment content pour eux alors que ce n’était pas gagné d’avance. Ils ont fait preuve de caractère. C’était une belle finale et un beau titre.
Il y a plusieurs de tes anciens coéquipiers comme Norman Powell, Fred VanVleet et Pascal Siakam qui avaient joué avec toi, tu en as parlé avec eux ?
Oui, avec Pascal on est toujours en contact. On se parle de temps en temps. Les autres, c’est uniquement quand on se voit, mais on n’est pas en contact régulier. Après, c’était quand même mes gars, on est passé par la D-League ensemble, là ils ont pu gagner un titre NBA, c’est vraiment génial.
On te voit très investi hors du terrain, dans des activités universitaires, entrepreneuriales ou encore sur les Fashion Week, qu’est-ce que ça t’apporte ?
Quand tu es joueur de basket, même quand tu t’entraînes beaucoup, tu as du temps libre. J’ai décidé, au lieu de jouer à la PlayStation ou d’aller au cinéma, de le mettre à profit pour mon après-carrière. Je pense que c’est une passion, ça me libère l’esprit et j’apprends beaucoup de choses donc je deviens plus indépendant. Ca m’aide à me construire en tant qu’homme et meilleur homme tu es, meilleur joueur tu seras. Donc c’est ce cheminement-là.
Est-ce que tu sais où tu joueras l’an prochain ?
Des contacts ont été noués, mais je ne sais pas encore où je jouerai.
Propos recueillis par Hugo Givernaud