Quand Thomas Pesquet affrontait Tony Parker : « Il faisait une tête et demie de moins que moi, c’était une brindille »
Grand fan de la balle orange, l’astronaute Thomas Pesquet a évoqué sa passion dans le JDD et notamment confié qu’il avait affronté plus jeune un quadruple champion NBA, un certain Tony Parker. Et à l’époque il n’imaginait pas un tel destin pour le jeune Parker.
« Oui, avec Tony Parker, on s’est joués une fois ou deux au niveau des sélections de Seine-Maritime. J’avais 16 ans et lui 12 ou 13, il était surclassé d’au moins une catégorie. Il faisait une tête et demie de moins que moi, c’était une brindille. Il était rapide, mais pas spécialement impressionnant. Si quelqu’un m’avait dit alors : « Celui-là, il finira en NBA », j’aurais rigolé. A l’époque, on l’appelait « le fils de Tony Parker ». Parce qu’on connaissait d’abord son père, Tony Parker Sr., qui avait joué dans mon club de Dieppe. Pour nous, ce gars-là était ce qui se rapprochait le plus de Michael Jordan. »
Mais ils n’ont pas vraiment connu la même trajectoire dans le basket
Ado, j’étais plutôt grand pour mon âge et je jouais intérieur. J’ai fait l’inverse de ce qu’il faut faire, c’est-à-dire commencer meneur, puis prendre 20 centimètres pour pouvoir jouer dans la raquette avec tout ce qu’il faut, shoot, technique. Moi, je suis resté à 1,84 mètre, alors que les autres grandissaient. Ensuite, à l’université (Supaéro), j’étais ailier, puis carrément meneur, car il n’y en avait pas. En fait, j’aimais faire un peu de tout sur un terrain. J’étais plutôt physique, je sautais haut, j’ai même réussi à claquer un ou deux dunks à l’entraînement, alors qu’aujourd’hui je suis déjà content quand je touche le filet. La passion a débuté dans le sillage de mon frère, à l’été 1990. On lisait Maxi-Basket, Mondial Basket, des trucs sur les Sixers de Charles Barkley, le déclin des Boston Celtics. On se demandait si ce serait l’année des Bulls de Jordan et, derrière, ils gagnent leur premier titre contre les Lakers. En fait, j’ai vécu la même expérience que plein de fans de NBA en France. Tu n’as pas Canal+, donc il faut trouver un copain qui enregistre les matchs au magnétoscope, ensuite on se refile la VHS. C’était vraiment au compte-gouttes. Les finales, en revanche, on les regardait en direct à 3 heures du matin.
Puis ils se sont revus quelques années plus tard
« Pendant qu’il jouait à San Antonio, moi j’étais souvent à Houston pour l’entraînement lié à ma mission. C’est un journaliste de télé, sur place, qui a fait le rapprochement. De là, Tony m’a invité à passer une journée chez lui avant d’aller au match le soir. Et puis il est venu à son tour à la Nasa. Boris Diaw [coéquipier aux Spurs et en équipe de France] était là aussi. Lui est totalement fan des choses de l’espace. Il s’était pointé avec son tee-shirt Escape Velocity, avec le calcul de la vitesse nécessaire pour aller en orbite, posait plein de questions. Je l’ai un peu calmé quand il m’a dit qu’il comptait se payer un billet pour aller dans l’espace. Mais j’aimerais bien les mettre sur un vol parabolique, avec d’autres sportifs devenus aussi des potes, comme Vincent Clerc, les frères Karabatic, Camille Lacourt. »
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