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Dennis Rodman : « Si j’avais eu les options que les gens ont aujourd’hui, ce ne serait jamais arrivé »

Un soir de février 1993, Dennis Rodman avait été retrouvé main sur le fusil et assis non loin d’une lettre d’adieu dans sa voiture, sur le parking de la salle des Pistons, où il a joué de 1986 à 1993. Dans une interview pour Bleacher Report, il a expliqué comment il en était arrivé là.

« Ce n’était pas vraiment courant à l’époque. Je voulais être aimé par quelqu’un parce que ma mère et mon père ne m’ont jamais aimé, parce qu’ils n’étaient jamais là. Quand je suis arrivé à Detroit, ils m’ont accueilli les bras ouverts. Puis quand les choses ont commencé à se désassembler (après le run des Bad Boys), j’ai commencé à me sentir trahi. Les gens de Detroit m’aimaient tant, je me suis dit putain mais qu’est-ce qui se passe ? Donc une fois que beaucoup de personnes qui m’aimaient sont parties, et que Chuck Daly est parti, j’étais tout seul. Je n’avais personne vers qui me tourner. Je n’avais aucun contact avec mes parents.

Donc un jour j’ai écrit cette lettre et je me suis garé sur le parking du Palace. J’avais un fusil dans ma voiture. Je l’avais dans la main. Mais pour je ne sais quelle raison, j’ai mis cette musique. J’ai écouté la chanson, cette musique, et je me posais la question. Ça n’avait rien à voir avec le basket. C’était tout cet amour que j’avais perdu.

La chanson a commencé. C’était Pearl Jam. ‘Even Flow’ et ‘Black’. J’avais le fusil sur les genoux et puis la seconde suivante, je me suis endormi en écoutant Pearl Jam. Ensuite je me suis réveillé, et il y avait tous ces flics et tous ces gens autour de moi. Je ne savais pas ce qui se passait. J’avais complètement oublié que j’avais un fusil dans la main. Ils m’ont fait sortir de la voiture. Et voilà tout. Ce n’était pas en rapport avec le basket. C’était ce sentiment de trahison, parce que je voulais tellement être aimé. Quand je suis arrivé en NBA, je ne m’attendais pas à ce que ce soit comme ça. Je ne m’attendais pas à ce que des équipes transfèrent des joueurs et que tu doives te dire ‘ok, c’est un business’ et passer à autre chose. » Dennis Rodman

Une situation désespérée qu’il aurait pu éviter s’il avait vécu à l’heure actuelle selon lui, avec des joueurs comme DeMar DeRozan et Kevin Love qui ont osé parlé de leurs problèmes d’anxiétés et de dépression ces dernières années, libérant bien d’autres personnes, joueurs NBA, athlètes ou non, par la même occasion.

« Je pense que c’est très différent aujourd’hui. Il y a tellement de possibilités et de portes ouvertes qui peuvent te permettre de demander de l’aide. C’est tellement commun aujourd’hui. À l’époque, nous n’avions pas ces choses. Tu n’avais pas ces gens que tu peux appeler tout de suite. La Suicide Hotline n’existait pas. Tout n’était pas aussi ouvert qu’aujourd’hui à ce sujet.

À l’époque quand tu te tirais une balle, tu n’étais qu’un numéro. Je faisais partie des peu de joueurs à l’époque à ouvrir des portes là-dessus, à montrer qu’un joueur NBA était aussi un être humain. Le basket ce n’est pas ta vie. Il y a quelque chose là dehors de plus important. Je n’essayais pas d’attirer l’attention. J’avais besoin d’aide à l’époque. Je me sentais abandonné. Mais si j’avais eu les options que les gens ont aujourd’hui, ce ne serait jamais arrivé non. » Dennis Rodman

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