Monty Williams sur Deandre Ayton : « Je n’attends pas de lui qu’il soit un leader »; « Hein ? Il était sur mon dos tout l’été pour m’apprendre à être un leader »
Premier choix de la draft 2018, Deandre Ayton a réussi une belle saison rookie, malheureusement passée sous les radars à cause des performances de Luka Doncic, en posant 16,3 points et 10,3 rebonds par match. Pour que la version sophomore du pivot soit encore plus excitante que la débutante, Ayton a déjà quelques objectifs en tête.
« Je vais tirer à trois-points cette année. La NBA change beaucoup, le jeu va de plus en plus vite et il faut être capable de shooter de loin, peu importe votre poste. Les postes sont de plus en plus flexibles et certains gars de 2m13 comme moi deviennent des sortes d’arrières, capables de tirer, de sauter, de switcher. Donc oui, vous allez voir beaucoup de choses. » Deandre Ayton.
Il a d’ailleurs impressionné Aron Baynes, son nouveau coéquipier.
« C’est un gars super talentueux, un athlète avec un corps incroyable. Il est capable d’aller sur le terrain et de rentrer des tirs, mais il sait aussi quels sont ses points forts et ce qu’il veut faire. » Aron Baynes.
Son coach Monty Williams a aussi expliqué que le pivot a travaillé pour être plus efficace sur contre-attaque.
« Dans notre attaque, il y aura de nombreuses opportunités pour le joueur qui va arriver lancé en fin de contre-attaque, pour rentrer des trois points ou faire une passe. Il a travaillé là-dessus et ma philosophie c’est que si on bosse sur quelque chose, on doit l’utiliser. Si c’est une de vos armes, que vous avez sué pour être capable de l’utiliser alors montrez-le en match. » Monty Williams.
Mais malgré le talent d’Ayton, Williams ne s’attend pas à ce qu’il soit un leader dès cette année.
« Il a quoi, 17 ans ? (21 en réalité ndlr) Je n’attends pas de lui qu’il soit un leader. Je pense que c’est un des trucs que la NBA a forcé les jeunes joueurs à faire. Je veux qu’il soit régulier dans son éthique de travail, son approche, ce qu’il abat quand il rentre sur le terrain, les séances vidéos… Son leadership va grandir avec le temps. Il y a des moments où il peut être leader, mais je pense que c’est injuste d’attendre ça d’un jeune qui a déjà montré de belles choses. On veut juste qu’il se concentre sur sa régularité. Le leadership va venir, mais dans plusieurs années. » Monty Williams.
Des mots qui ont surpris le jeune pivot.
« C’est assez dingue qu’il dise ça. Il était sur mon dos tout l’été pour m’apprendre à être un leader. Hein ? Il a dit ça ? C’est dingue. Il m’a vraiment collé au cul à propos de ça. Il m’a appris beaucoup de choses à ce sujet. On se parle très souvent et il en profite pour me donner un peu de sagesse sur la manière d’aborder les matchs de façon plus mature, et d’autres choses que je n’avais entendues avant d’arriver dans cette ligue. Je n’essaie pas d’être plus un leader, c’est juste comme ça. Par exemple, si vous me voyez faire quelque chose suivez-moi. Nous avons Baynes, Ricky Rubio et Devin Booker pour parler, je vais juste montrer l’exemple. » Deandre Ayton.
Du côté du General Manager James Jones, on attend surtout comme Monty Williams que le pivot soit plus régulier.
« Il a besoin de progresser sur ce quoi tous les jeunes joueurs progressent la régularité : dans l’effort, dans l’approche, mais encore plus important, dans la manière dont il répond aux challenges. Quand vous jouez 82 matchs, il y a des hauts et des bas et quand vous regardez sa production l’année dernière, il a vraiment été très bon. Si vous lui demandez, il veut passer un palier donc tant qu’il continuera de venir chaque jour et de bosser sur son corps et son mental, ainsi que de relever le challenge d’être un leader par l’exemple, c’est une progression qui me satisfera. » James Jones.
Attendu plus souvent au poste 4 cette saison, le natif de Nassau n’avait tenté que 4 tirs longue distance en 71 rencontres disputées la saison dernière alors qu’il avait shooté à 12/35 (34.3%) sur 35 rencontres universitaires.
via FanSided