Anthony Davis : « C’est le match de l’année pour moi, tout simplement parce que je n’ai jamais connu ça »
Drafté par les New Orleans Hornets en 2012 (depuis renommés New Orleans Pelicans), Anthony Davis a passé sept saisons là-bas avant de demander son transfert aux Lakers. Pour la première fois depuis qu’il porte ses nouvelles couleurs, Davis retournera à New Orleans mercredi. Et son coéquipier Danny Green s’attend à ce que ce soit un moment particulier pour lui.
« Il n’y a pas de préparation pour ça. Peu importe si vous êtes vieux ou jeune, combien de fois vous avez été confronté à cette situation… votre réaction va toujours se baser sur votre état émotionnel du jour même. C’est impossible à anticiper. » Danny Green.
Quand il était retourné à San Antonio en janvier dernier, sous les couleurs des Raptors, l’arrière avait décidé de faire un tour dans son restaurant préféré.
« Chaque jour après l’entrainement ou la séance de tirs, j’allais les voir. Je passe voir tous mes amis quand je suis en ville, j’essaie en tout cas parce qu’on est là que pour un cours laps de temps. On essaie de faire un tour. » Danny Green.
Les Lakers comptent aussi dans leur effectif deux anciens joueurs des Celtics, leurs plus grands rivaux : Avery Bradley et Rajon Rondo. Alors forcément, pour eux, le retour à Boston est toujours spécial.
« La première fois, après mon trade à Dallas, j’ai géré cette rencontre comme un match à l’extérieur classique. J’ai essayé de rester concentré et de faire ma routine habituelle. Dans mes autres anciennes équipes, je me fais huer. Mais pas à Boston. Mon premier match, j’étais nerveux et la journée était longue. Mais il y avait un sentiment incroyable, et l’amour que j’ai reçu, ainsi que la réception qui m’attendait, était incroyable. J’ai presque pleuré, ils m’ont presque eu. » Rajon Rondo.
Pour l’occasion, les Celtics avaient préparé un hommage pour leur meneur, resté huit ans à la franchise et champion une fois sous le maillot vert.
« J’ai essayé de ne pas regarder, quand je l’ai fait malgré tout, j’ai dû cligner des yeux sans arrêt pour ne pas pleurer. » Rajon Rondo.
Quant à Bradley, il portait le maillot des Pistons au moment de son premier retour. Et c’était en plus un 26 novembre, son anniversaire.
« C’est un peu déconcentrant. Il y a beaucoup d’émotions dans ce genre de journée. Je n’avais pas fait attention, jusqu’à ce qu’ils mettent la vidéo. Quand je suis rentré sur le terrain, toutes les émotions, tous les souvenirs que j’ai eus ici m’ont envahi. » Avery Bradley.
Il ne faut pas non plus oublier Jared Dudley, qui a passé cinq saisons à Phoenix avant d’y revenir sous le maillot des Clippers en 2014.
« Je suis resté à l’hôtel, je me rappelle avoir pris le déjeuner là-bas, et le chef m’a dit : « Bienvenu chez toi ! ». La femme de ménage elle aussi m’a glissé un mot : « Je suis contente de te revoir. Tous les employés à la salle n’ont pas arrêté de me saluer également, c’est compliqué de se concentrer sur le basket pour être honnête. » Jared Dudley.
« On passe tellement de temps sur le parquet juste à dire bonjour aux gens qu’on connaît… Plus qu’à se préparer au match. » Danny Green.
Mais avant le shootaround, il y a aussi le passage au vestiaire qui peut être déstabilisant.
« Je ne savais pas à quoi ressemblait le vestiaire visiteur avant d’y aller. Je ne savais même pas de quel côté du bâtiment il était pour être honnête. » Danny Green.
Alors, comment ça se passera pour Anthony Davis ?
« C’est le match de l’année pour moi, tout simplement parce que je n’ai jamais connu ça. Je me demande ce qu’il va se passer, si je vais bien jouer. Je sais que je vais être nerveux, je ne le suis jamais normalement, mais ça sera probablement différent cette fois. » Anthony Davis.
À voir également si les fans seront contents de revoir celui qui leur a brisé le cœur en demandant son trade il y a quelques mois seulement.