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George Karl : « J’ai appris que quand ton pivot est le meilleur joueur sur le terrain, c’est difficile d’élever ton équipe »

Débarrassé de ses soucis de santé, George Karl, installé à Denver, se verrait bien bientôt re-coacher en NBA. La ligue, il l’a quittée en avril 2016, lorsque les Sacramento Kings (Vlade Divac avait pris la suite de Pete D’Alessandro en tant que GM moins d’1 mois après les débuts de Karl en tant que coach de la franchise) ont décidé de se passer de ses services après une saison 2015-16 chaotique autant sur (33 victoires pour 49 défaites) qu’en dehors du terrain.

« Je l’ai dit à de nombreuses reprises. Ma plus grosse erreur a été de ne pas avoir été suffisamment intelligent pour dire que DeMarcus (Cousins) n’était pas transférable. Ça a donné l’occasion à Dan Fegan (agent de Cousins à l’époque) de manipuler les choses et de balancer des conneries dès qu’il le souhaitait. C’est le monde dans lequel on vit aujourd’hui. Avant il y avait 5 ou 6 personnes en conférence de presse, maintenant il y en a 15, 20 et tu ne sais pas qui a l’intention d’utiliser telle ou telle phrase pour en faire un article qui remue un peu. J’aurais dû être plus malin. J’aurais dû réaliser que DeMarcus ne pourrait pas gérer ça. » George Karl

En contact régulier avec de coachs, Karl a depuis pris le temps de décortiquer ses vieilles séries de playoffs, pour essayer de voir ce qu’il aurait pu faire différemment, mieux. Il reste aussi attentif à la NBA d’aujourd’hui, sans être certain que le fait de compter en premier lieu sur un big man soit la meilleure façon de gagner. Mais s’il peut servir de ‘facilitateur’, c’est tant mieux. D’ailleurs, Karl estime que chaque joueur sur le terrain doit être un bon passeur.

« C’était le luxe qu’on avait avec DeMarcus. J’aimais DeMarcus parce que c’était un bon passeur, un bon preneur de décisions, qui ne voulait pas être égoïste. À Denver on a (Nikola) Jokic qui est un super passeur, mais je ne sais pas si c’est comme ça qu’on gagne gros en NBA.

De 1973 à 1978, Karl, passé par North Carolina (1970-73), a été le meneur de jeu des Spurs.

« Je l’ai déjà quand j’étais à Sacramento, en NFL tu ne gagnes pas sans un bon quarterback et je pense que c’est un peu pareil en NBA. Si tu n’as pas un très bon meneur, tu vas dans la mauvaise direction.

[…] Je n’avais jamais imaginé qu’un si grand nombre de 3-points soient pris par match. Je pense qu’il faut un équilibre. J’aime le bons 3-points. Je n’aime pas les mauvais 3-points et trop souvent on prend de mauvais 3-points en pensant que ça ne pose pas de problème. Je crois vraiment que la sélection est extrêmement importante. Que les gars qui prennent les shoots devraient savoir quels shoots nos voulons et quels shoots nous ne voulons pas. Dans le jeu d’aujourd’hui, il y a tellement de matchs avec de mauvais shoots, une mauvaise sélections de shoots. Ça donne l’impression que le jeu est un peu hors de contrôle. » George Karl

Pour lui l’idéal se situe dans un équilibre entre attaque du panier et shoots de loin.

« Ce qu’on disait c’était ‘Aime le cercle autant que le 3-points’. On a toujours insisté sur le fait que quand tu avais le choix entre un 3-points ouvert un chemin vers le cercle ouvert, tu prenais le cercle. Ils jouent tous vite aujourd’hui, mais pas toujours vite et de façon intelligente.

[…] Je ne suis pas anti-pivot parce que je pense qu’on a besoin d’un big guy au basket. Mais ce que j’ai appris c’est que quand ton pivot est le meilleur joueur sur le terrain, c’est difficile d’élever (dans le sens porter plus haut, ndlr) ton équipe. Je me souviens de matchs où DeMarcus était le meilleur joueur sur le terrain mais nous n’arrivions pas à gagner. Quand tu as le meilleur gars sur le terrain, j’ai toujours eu le sentiment que tu avais une chance de gagner, et que tu devais gagner. Je l’ai dit à propos de LaMarcus Aldridge, Karl-Anthony Towns, Anthony Davis, des joueurs qui ont le pouvoir de contrôle le résultat d’un match. Le besoin d’avoir un big qui joue bien est toujours là. Dans le même temps, les arrières, le rythme de jeu et le shoot à 3-points, participent à élever davantage les autres compartiments du jeu. » George Karl

via The Athletic

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