Rico Hines : « Luke Walton a fait un super boulot en gardant le cap »
Si le nom de Rico Hines ne vous dit rien, c’est probablement, de son propre aveu, parce qu’il n’est pas très réseaux sociaux. Mais dans le microcosme de la NBA, le dorénavant membre du staff des Sacramento Kings est bien connu. Avant de rejoindre la franchise californienne cet été, de nombreux joueurs se sont entrainés avec lui pendant la période estivale lors de workouts à UCLA : James Harden, Kevin Durant ou encore Pascal Siakam par exemple. Une belle liste, qui n’aurait probablement jamais été assemblée sans un certain Trevor Ariza. Pas certain d’être drafté en 2004, l’actuel ailier des Blazers avait fait appel à Hines pour le préparer.
« J’ai eu de la chance avec Trevor Ariza. Son entourage m’a engagé, ils voulaient que je m’occupe de son entrainement pré-draft et que je le prépare pour la NBA. Personne ne croyait en lui à l’époque, et regardez-le maintenant, 17 ans plus tard. Il a été drafté au deuxième tour, et on connait la suite » Rico Hines.
Un fait d’armes qui lui a permis de faire partie du staff de Don Nelston à Golden State, entre 2006 et 2010, avant de rejoindre en tant qu’assistant là encore l’Université de Saint John jusqu’en 2015, puis de devenir assistant de la franchise affiliée des Kings en G-League, les Reno Bighorns, en 2016. Expérience qui lui a permis d’intégrer à nouveau la NBA, chez les Kings donc, l’été dernier, pour aider les ces derniers à progresser. Il connait donc bien les jeunes pousses des Kings, de De’Aaron Fox, qui était en train de sortir la meilleure saison de sa carrière avec 20,4 points, 4 rebonds et 6,8 passes décisives par rencontre.
« Il était en train de trouver son rythme… On avait trouvé une routine qui fonctionnait très bien. » Rico Hines.
À Marvin Bagley, sélectionné en deuxième position il y a deux ans, devant Luka Doncic notamment et qui a dû mal à s’exprimer depuis, la faute à des blessures. Cette saison par exemple, des entorses et un pouce cassé l’ont empêché de jouer plus de treize matchs.
« Bagley était affamé, et il l’est encore. Il se donne à fond pour être un monstre quand il pourra rejouer, que ce soit cette saison ou la prochaine. » Rico Hines.
Pendant le confinement qui a obligé les joueurs à s’entrainer chez eux, c’est l’homme de 42 ans qui a été chargé de les faire travailler. Pas une tâche évidente.
« Je sais que personnellement, je vais marcher chaque jour. Je vais au parc qu’il y a près de chez moi et j’essaie de trouver des façons créatives de faire des exercices, un peu comme quand j’étais gosse. Mais la plupart des gars n’ont pas de paniers chez eux, donc ils travaillent leur dribble. Je fais des exercices avec eux là-dessus par visioconférence. » Rico Hines.
Pour finir, Hines n’a pas manqué de glisser quelques compliments au front office de sa franchise, ainsi qu’au coach Luke Walton.
« Je pense que le front office a fait du super boulot en rassemblant les bonnes personnes, et Luke Walton nous a donné la liberté d’être nous-mêmes, pendant que les joueurs se donnent à fond. Coach Walton a fait un super boulot en gardant le cap et en donnant de la confiance aux joueurs. C’est une des personnes les plus confiantes en elles que vous rencontrerez, et il a été très bon pour placer sa confiance dans ses gars et en leur donnant la capacité de jouer. C’est une ligue de joueurs. » Rico Hines.
Après un début de saison compliquée, les Kings sont parvenus à bien redresser la barre et à faire partie des 22 équipes invitées à Orlando pour conclure la saison. Onzièmes à quatre matchs des Grizzlies, premiers qualifiés, ils ne sont pas en position de force, mais gardent toutes leurs chances pour participer aux playoffs pour la première fois depuis la saison 2005/2006.