James Worthy : « A quel point faut-il être arrogant pour se surnommer ‘Bad Boys’ ? Ça m’a fait rigoler »
Dans le documentaire « The Last Dance », les Bad Boys prennent une place importante, puisque les Pistons étaient l’obstacle que les Bulls de Michael Jordan avaient grand mal à surmonter. Mais ils n’impressionnaient par les Lakers, champions en 1985, 1987 et en 1988 face à ces mêmes Pistons en 7 matchs. Si en 1989 les Lakers se sont inclinés en finales, décimés avec les blessures de Magic Johnson et Byron Scott, pour James Worthy ils n’étaient pas du niveau des Celtics, leurs grands rivaux.
A l’époque nous avions rencontré les Celtics lors de 3 finales, nous les avions battus 2 fois sur 3, et quand j’ai entendu le terme ‘Bad Boys’, j’ai rigolé. Il n’y avait pas plus durs que les Celtics, donc je n’ai jamais adopté ce surnom. J’étais genre : ‘Ok, si c’est comme ça que vous voulez vous appeler. Je ne pense pas que vous êtes des durs. Je ne pense pas que vous êtes si physiques que ça. À quel point faut-il être arrogant pour se surnommer ‘Bad Boys’ ? Ça m’a fait rigoler. Leur truc c’était d’essayer de vous intimider, et j’étais genre : vraiment ? Vous ne faites pas vraiment du bon boulot. » Worthy
En 23 rencontres face aux Pistons, Worthy a tourné à 19.7 points à 51.2%, MVP des finales 1988, mais il concède que face à Dennis Rodman, ce n’était pas simple.
« Rodman a été mon adversaire le plus coriace. Dennis, physiquement c’était le meilleur défenseur contre qui j’ai joué. Il pouvait se déplacer aussi vite que vous. Il était costaud. C’était un super rebondeur offensif, mais Dennis était fou. Il avait un avantage psychologique. Il entrait sur le terrain, t’attrapait les fesses et les tenait pendant un petit instant, au point où tu te disais : ce n’est pas une tape man, tu m’as pincé. » Worthy
En 17 rencontres face à Rodman durant sa carrière, Worthy a été limité à 17.8 points à 47.2%, déstabilisé par le spécialiste de la défense.
« Tu passais les 7 premières minutes du match à te demander s’il t’avait pincé les fesses où si c’était juste une tape fair-play sur les fesses. Puis tout à coup il avait déjà 15 rebonds. Il fallait être solide mentalement pour surmonter ça parce que physiquement c’était difficile de l’affronter, et il fallait donc bloquer tous ces trucs fous. Mais les Bad Boys n’étaient pas une menace. » Worthy