Sam Smith : « Je sais que Scottie Pippen a été blessé par son portrait. Je ne pense pas que sa relation avec Michael Jordan soit bonne »

Depuis la sortie de « The Last Dance », Scottie Pippen n’a toujours pas dit un mot sur le documentaire, ce qui semble confirmer les rumeurs qu’il n’a pas trop apprécié certains passages à son sujet. Dans une récente interview accordée au New Yorker, Sam Smith, qui a écrit « The Jordan Rules », explique qu’il pense que leur relation s’est détériorée.

« Je ne pense pas que leur relation soit bonne désormais. Je sais que Scottie a été blessé par son portrait. Il a été blessé, je pense, quand Michael a dit que c’était égoïste qu’il ne joue pas. Il n’était peut-être pas en colère, mais peut-être blessé. Parce que je pense qu’il estime Michael. Il était au mariage de Michael quand il s’est remarié. Ils ont toujours eu une relation ambivalente. Scottie aimerait faire partie du groupe de Michael, parce que bien sûr à côté de Michael les projecteurs brillent encore plus, mais Scottie ne s’est jamais vu comme un flagorneur. Et Michael a tendance à traiter les gens autour de lui comme… peut-être pas des serviteurs, mais des assistants. Et parfois Scottie lui en voulait qu’il le traite ainsi et pas comme son égal. Je pense que leur relation a eu des hauts et des bas. Et je pense qu’avec le documentaire, ça ne s’est probablement pas arrangé. Mais je pense qu’il reviendra vers Michael. » Smith

La relation de Sam Smith et Michael Jordan, a été aussi compliquée.

J’ai eu une histoire qui n’a pas été facile avec Michael durant les années. Mais ça allait. Michael est devenu milliardaire et moi je fais toujours le même boulot. Je suis content de ce que je fais. Et j’ai la chance de pouvoir continuer d’écrire sur la NBA et sur le basket. Ce n’est pas comme si j’avais eu une influence négative sur le succès financier de Michael. Mais “The Jordan Rules” ça l’a dérangé à l’époque. J’avais une bonne relation avec lui avant que le livre sorte. Je n’étais pas un ami proche, mais je blaguais quand j’étais avec l’équipe. Nous faisions les vols commerciaux ensemble, ce genre de choses. Quand il est revenu en NBA en 1995, ça allait. J’avais fait quelques interviews en face à face avec lui, mais c’était une relation professionnelle. Puis je l’ai vu quelques fois à Charlotte quand j’ai voyagé avec les Bulls ces dernières années et il me dit : ‘Hey, comment tu vas ? Ce genre de choses.’

Et le journaliste ne savait pas trop s’il allait être interviewé

« J’ai entendu dire qu’ils faisaient beaucoup d’interviews. Et des gens avec qui je suis ami, comme Phil Jackson, m’ont dit : ‘Hey, j’ai fait cette interview pour le truc sur Jordan. Toi aussi ?’ Je me suis dit qu’ils me zappaient tout simplement. Et ce n’était pas un souci. Je n’avais pas besoin d’être dedans. J’ai assez fait sur Jordan. J’étais vraiment passé à autre chose. Avec le recul, je ne dirais pas que c’était douloureux, mais je me suis prononcé sur ça il y a 30 ans. Je ne voulais pas recommencer. Puis j’ai eu un coup de fil du réalisateur et il m’a dit : ‘Pourriez-vous venir discuter ? Nous sommes en train de faire ça.’ J’ai passé ma carrière à poser des questions aux gens et à leur demander de m’accorder du temps, donc ça aurait été inapproprié pour moi de dire : ‘Non, je suis trop occupé’ ou ‘Je ne veux pas le faire.’ Donc je l’ai fait.

Jordan ne m’a jamais rien dit au sujet de « The Jordan Rules.’ Pas une seule fois en 30 ans. À la fin de l’entretien, j’ai dit : ‘Dis-moi, est-ce que tu dois demander la permission à Michael pour me parler ?’ Et le gars a un peu bégayé, et il m’a dit : ‘En fait nous lui avons demandé s’il était d’accord.’ Et j’ai rétorqué : ‘Il a dit quoi ?’ Il a répondu : ‘Je m’en fous de qui vous interviewez.’ De ce que j’ai compris il n’a pas sélectionné qui ils pouvaient interviewer ou non. » Sam Smith

Son rôle s’est limité à cette interview.

« Hormis le fait d’avoir été interviewé et de faire partie des meubles, non. J’étais là en gros pendant toute la carrière de Jordan, et je suppose qu’il fallait qu’ils me parlent à un moment ou un autre. Mais je n’étais pas certain qu’ils le feraient. » Sam Smith