Comment Gregg Popovich a dû le forcer à quitter San Antonio et pourquoi tout le monde aime Boban Marjanovic
Tout le monde aime Boban Marjanovic. Même Marcus Morris le bad guy, le dirty player. Avant que les choses ne s’enveniment sérieusement entre les Mavs et les Clippers dans leur série du 1er tour des playoffs, voici ce qu’on avait pu entendre de sa part dans le Game 2, alors qu’il s’installait aux côtés du Serbe pour aller au rebond sur un lancer-franc :
« Tu es peut-être le gars le plus gentil que j’ai rencontré, man. Je te reconnais bien ça baby, t’es mon gars ! »
Et c’est là le secret du chouchou d’une bonne partie des fans de NBA : Boban est un bon gars, tout simplement.
“You might be the nicest guy I ever met”
Everyone loves Boban ❤️ pic.twitter.com/02QdWma3ob
— ESPN (@espn) August 20, 2020
Arrivé en 2015 en NBA via les Spurs, Marjanovic, free agent avec restriction un an plus tard, avait fait ses valises pour Detroit, qui lui avait proposé un contrat de 3 ans et 21 millions de dollars. En janvier 2018, il faisait partie du package envoyé à Los Angeles dans le transfert de Blake Griffin aux Pistons. Un peu plus d’un an plus tard nouveau transfert, cette fois à Philadelphie. Free agent en juillet 2019, il s’était engagé pour 2 ans et 7 millions de dollars avec les Mavericks, où il est toujours.
The Athletic a récolté plusieurs témoignages de personnes ayant côtoyé le géant (2,24 m) de 32 ans ces 5 dernières années, dont Gregg Popovich, son premier coach dans la grande ligue :
« Je me suis senti comme un idiot (quand on ne l’a pas re-signé après son année rookie). Parfois, tu fais des choses parce que tu sais que c’est la bonne chose à faire pour la personne. Si tu peux faire quelque chose qui est bien pour l’équipe et la personne, c’est le top. On l’avait fait venir à San Antonio et il ressentait un peu cette loyauté envers nous. Mais nous avons dû lui expliquer que celle-ci a ses limites, qu’il devait prendre soin de sa famille. On ne pouvait pas matcher l’offre qu’il avait reçue, et je me serais senti à jamais coupable si je l’avais convaincu de rester et de faire une croix sur tout cet argent. Au final, j’ai juste eu à dire ‘Non, tu y vas. Tu vas y aller. Tu as une famille. Tu dois le faire’. Il y est allé, à contrecœur.
C’est quelqu’un de très intelligent, mais son agent avait dû lui parler et j’avais dû lui parler. Je ne me souviens pas si j’avais demandé à quelqu’un d’autre de lui parler, mais il a vite compris que c’était le choix logique pour lui. On lui a dit qu’on serait toujours là pour lui et je suis sûr que c’est pareil avec les Mavs. » Gregg Popovich
Matt Bonner, l’un de ses premiers coéquipiers :
« Je me souviens d’une fois où nous étions à Chipotle avec notre préparateur physique, on s’est assis et il y avait cette famille pas loin, vous savez comment sont les tables à Chipotle, assez proches les unes des autres ? Donc il y a cette famille juste à côté de nous qui nous fixe, qui n’en revient pas. C’en est presque devenu gênant. Notre préparateur leur a dit ‘Ne vous inquiétez pas, il ne mord pas’. Ils l’ont regardé, il les a regardés, et il a lancé un ‘URGHHH’ en montrant ses dents, et tout le monde était mort de rire. » Matt Bonner
Anthony Tolliver, qu’il a connu à Detroit :
« En fait on est associés aujourd’hui. Je lui ai présenté mon projet, BigBlanket.com et évidemment, il est le parfait porte-parole pour la marque. On a fait une séance photos chez moi plus tôt cette année et oui, il est vraiment la personne parfaite pour ça. » Anthony Tolliver
https://www.instagram.com/p/B-aACoopbeh/?utm_source=ig_embed
Et Maxi Kleber, son actuel coéquipier chez les Mavs :
« Dans l’avion parfois, il quitte son siège devant pour venir où je suis assis. Juste pour parler. Il s’assoit là, sur le côté du siège, où il n’y a pas assez de place pour lui parce qu’il est trop grand. Donc t’es assis là de façon un peu inconfortable, et tu discutes tout simplement avec lui parce qu’il décide de discuter avec toi. Et une fois qu’il met sa main ou son bras autour de toi tu dis ‘Ok frère, c’est un peu lourd là, ça fait un peu beaucoup’. Il fait ça juste pour avoir une petite discussion sympa, mais il ne réalise pas que ça fait un peu peur, car il dépose sa main autour de ton cou. » Maxi Kleber