Eric Gordon : « Nous nous sommes battus nous-mêmes »; D’Antoni : « Ils ont commencé le match en nous frappant en pleine poire »
On pourrait trouver plein de raisons pour expliquer la défaite des Rockets d’hier soir lors du Game 2 face aux Lakers. Mais avant de chercher où est la petite bête ou de parler des performances de Russell Westbrook comme beaucoup l’ont fait, l’idée est peut-être de commencer par le commencement… Ce commencement où les hommes de Mike D’Antoni se sont littéralement fait bouffer par leurs adversaires.
Ils ont commencé le match en nous frappant en pleine poire… Nous n’avons pas joué avec assez d’intensité pour être à leur énergie. Nous nous sommes ajustés en seconde mi-temps dans le sens où nous avons réussi à jouer plus dur. Quand vous êtes à -20, tout doit fonctionner comme il faut pour pouvoir avoir une opportunité. Cette opportunité on l’a eue, mais nous n’avons pas su la saisir ! On les a laissés se mettre dans le rythme parce qu’on a été plus softs qu’eux en début de rencontre. J’espère que lors du prochain match, dès l’entre-deux, nous nous battrons plus durement. Leur volonté était plus grande que la nôtre en première mi-temps. Ça nous a pris du temps. Peut-être qu’ils ont joué avec ce sentiment d’urgence et pas nous. Nous devons matcher cette intensité pendant tout le match. Sans ça, nous ne battrons pas de bonnes équipes comme celle-ci. » Mike D’Antoni
Et le problème bien souvent c’est que lorsque l’on ne joue pas assez durement, on perd beaucoup la balle. Ce match n’a pas fait exception à la règle.
L’histoire de notre match est qu’on a perdu 17 fois le ballon et qu’ils ont marqué 27 points sur ces opportunités. C’est comme une sentence de mort pour nous. Nous devons faire du meilleur boulot dans la protection de balle et éviter de leur donner des points en transition. » Mike D’Antoni
Là-dessus, tout le monde se rejoint, les Rockets se sont eux-mêmes tiré une balle dans le pied. Eric Gordon en parle à son tour.
Tout ce qu’on a fait leur a donné de la puissance. On s’est battus nous-mêmes avec ces balles perdues. Nous n’étions pas assez agressifs en défense. Nous avions un mauvais repli. Si nous voulons être une bonne équipe, si nous volons aller jusque là où nous voulons aller, nous devons être plus réguliers. Nous n’avons pas joué notre jeu ce soir. C’est une évidence que nous nous sommes battus nous-mêmes. » Eric Gordon
La vérité, c’est que pendant toute la rencontre, Houston a eu beaucoup de mal à s’ajuster à la zone des Californiens, ne trouvant pas de meilleure solution que d’arroser à 3-points. 53 tentatives pour eux, cela représente le 3e plus gros total de l’histoire des playoffs, ce n’est pas rien. Même s’ils ont mis 22 3-points, ceux qui sont rentrés ne sont pas arrivés au meilleur moment. Évidemment, ça a pénalisé les Texans. James Harden pourtant, ne semble pas inquiet. Pour lui, tout est avant tout une question d’état d’esprit.
Ils ont démarré en jouant plus dur que nous. En 2e mi-temps on s’est réveillé et on est passé devant. Nous devons désormais jouer avec cette intensité du début à la fin et tout ira bien. Avec leur défense ils nous ont surpris, mais plus tard dans le match nous avons fait du bon boulot face à ça. Nous n’avons pas été assez agressifs. Nous n’avons pas assez attaqué leur zone. » James Harden
Quoi qu’il arrive nous ne pourrons que souligner les choix tactiques payants de Frank Vogel. Quand elle est utilisée à bon escient dans la NBA moderne, la zone peut devenir létale face à certaines équipes. Les Lakers ont visiblement bien compris ça et les Rockets devront de leur côté être en mesure de trouver des solutions concrètes pour s’adapter s’ils veulent continuer à exister dans cette série.
Via Houston Chronicle (ici et ici)