Goran Dragic : « Jimmy Butler est un sacré personnage et je n’ai pas peur de le chambrer »
Depuis le début des playoffs, le X-Factor du Heat de Miami se nomme clairement Goran Dragic. Quand l’on voit que le seul match où le meneur de jeu était en dedans représente la seule défaite de son équipe en playoffs, cela ne peut pas être dû au hasard. Quand il l’a recruté en 2015 en provenance des Suns, Pat Riley a fait ce qu’il sait faire de mieux : exposer ses bagues de champion (une en tant que joueur, cinq en tant que coach, une en tant qu’assistant, deux en tant que dirigeant soit neuf bagues au total) et expliquer au nouveau venu qu’il comptait sur lui pour l’aider à poursuivre sa collection.
Quand vous avez un entretien avec Pat Riley vous êtes tout ouïe. La première fois il est allé dans son tiroir et m’a sorti ses bagues de champion. Il m’a dit d’en prendre une en me précisant que je pouvais la garder un petit peu jusqu’à ce que j’obtienne la mienne. J’espère que ce sera cette année. » Goran Dragic
Visiblement Dragic n’a pas osé sortir du bureau de son boss avec une bague, alors à lui de remporter la sienne. Surtout qu’en tant que sixième homme pendant la saison puis en tant que titulaire lors des playoffs, le Slovène est persuadé des qualités de sa team.
Nous avons une superstar avec Jimmy Butler, un All-Star avec Bam Adebayo, des vétérans qui connaissent les combats de playoffs et des jeunes qui n’ont peur de rien. Nous possédons le mix de joueurs parfait. C’est un super mélange, mais je ne serais pas complet si je n’évoquais pas Erik Spoelstra. Il est le meilleur coach de la ligue. Ce que j’aime chez lui c’est que, quel que soit le sujet, il vous parle franchement. Il est quelqu’un de juste. Il est quelqu’un de passionné. Les conversations ne sont pas toujours faciles à entendre, mais je sais que si ça vient de Spo, ce sera honnête et je l’accepterai. »
Cette année, Dragic qui pourtant a déjà 34 ans, a semblé réellement passer un cap. C’est flagrant, il se sent bien dans cette nouvelle team de Miami et l’arrivée de Jimmy Butler avec qui il a développé une relation étroite, n’est sûrement pas étrangère à ça.
Il aime le foot, c’est un gars cool. C’est un sacré personnage et je n’ai pas peur de le chambrer. J’aime le chambrer à propos du PSG. Bon, on a regardé la finale de la ligue des champions ensemble, mais cette fois-ci je n’ai rien dit parce qu’il était de très mauvaise humeur. Je me suis dit que ce n’était pas le bon moment. Je le chambre avec son Big Face coffee aussi, je lui dis que c’est trop cher, que je n’irai pas dans son shop. Je le chambre également à propos de sa moustache. Je lui ai même acheté une sorte de gel pour la coiffer, mais il ne l’a jamais utilisé. » Goran Dragic
Comment ne pas penser que Goran Dragic n’est pas le coéquipier modèle ? Drôle, aimable, chambreur, respectueux, à l’écoute, mais aussi prêt à accepter son rôle quel qu’il soit. Même si lors de ses playoffs il tourne à 22 points par match et a augmenté sa moyenne de près de six unités par rapport à la saison régulière, il explique que son approche n’a pourtant pas été changée.
Ce n’est pas mon objectif d’être le meilleur scoreur. Je prends ce que les adversaires me donnent. Je me sens confortable avec mon floater et tout le reste. Je n’ai jamais parlé avec Spo du fait d’être plus agressif. Il me fait juste confiance pour prendre les bonnes décisions. » Goran Dragic
Quoi dire de plus à part que ça fonctionne ? Hier avec 29 points, 7 rebonds et 4 décisives, Dragic a encore une fois été incroyable. Véritable clé de voûte du jeu du Heat, son expérience lui permet constamment de dépanner là où il faut, quand il faut. Pas de doute, il est l’une des grandes raisons du parcours actuel du Heat en playoffs.
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