Dormir 15 heures par jour, le secret de Jamal Murray dans la bulle ?
Pour certains, et notamment les coachs, le manque de sommeil dans la bulle est un réel souci. Jouer un jour sur deux, se coucher parfois à 5 heures du matin, regarder des vidéos, analyser la rencontre précédente, préparer la suivante… Beaucoup à Disney, voient leurs cernes pousser à vue d’œil. Ce n’est pas le cas de Jamal Murray.
Moi je me couche vers minuit, une heure (la nuit avant un match) et je me lève vers neuf ou dix heures. Puis après le shootaround, je fais une sieste d’à peu près cinq heures. C’est comme ça que je suis, c’est ma façon de me préparer pour les matchs. Je fais vraiment ça à chaque fois dans la bulle. Dans ma vie habituelle, mes siestes ne font que deux heures et je dors toujours très bien la nuit. Mais si je suis ici pour le basket, je suis ici pour le basket. » Jamal Murray
En même temps, beaucoup de joueurs se plaignent dans la bulle, les activités sont rares, l’ennui est lourd et la dépression n’est jamais loin. Le sommeil finalement est peut-être la meilleure échappatoire.
Paul George a dit des choses sur le stress et la dépression dans la bulle et tout ça est vrai. C’est vraiment, vraiment très dur de gérer le fait d’être éloigné de vos proches. Mais pour moi, le basket est une addiction. Je vais à la piscine, j’oublie quelque temps le basket, je reviens et je suis prêt à en découdre. Quand je suis addict comme ça au basket, ça se voit sur le parquet. Les problèmes de santé mentale sont un vrai souci et je peux le voir. Il y a des fois où vous vous sentez comme en prison ici. Puis vous revenez à la salle, vous jouez au basket, vous faites un bon entraînement, vous parlez à vos coéquipiers qui sont comme des frères et ça aide. Ça permet de faire en sorte que ça fonctionne. » Jamal Murray
Si tenir mentalement est difficile, tenir le rythme physiquement l’est aussi, notamment lorsque l’on prend des coups comme ce fut le cas de Murray lorsqu’il prit Paul George sur le dos lors du Game 6. Murray raconte ce moment assez effrayant où tout le monde a retenu son souffle.
J’ai perdu mon souffle sur le moment, car la douleur que j’avais à l’intérieur correspondait à quelque chose que je n’avais jamais ressenti avant. Nous voulions être sûrs qu’il n’y avait pas d’hémorragie interne, que mes côtes n’étaient pas cassées ou un truc du genre. Je ne me suis jamais rien cassé dans cette partie du corps, donc je voulais être sûr que tout soit vérifié et tant mieux, j’ai pu revenir dans le match. Même si j’avais mal, ça allait. Je ne manque pas souvent des matchs, je suis capable de traverser beaucoup de choses. » Jamal Murray
Au final, si depuis nos écrans ces playoffs dans la bulle semblent ressembler à peu de choses près à n’importe quels playoffs dans l’histoire, nous en sommes loin. Vivre ça de l’intérieur, en tant que joueur, sans foule, sans ambiance, reste une expérience complètement étrange pour Murray.
Sans le public, ça fait une grosse différence. Ça vous expose plus, ça montre qui vous vous êtes et tout le monde voit ce que les équipes ont vraiment dans le ventre. Les Clippers avaient beaucoup de talent. Mais regardez Miami, demandez à n’importe qui ici, ils font partie des meilleures équipes. Les playoffs de cette année mettent ça en valeur. Boston a les mêmes caractéristiques. Nous avons les mêmes caractéristiques. Alors on va sur le terrain, on joue et on le montre. Nous n’aurions jamais dû être menés 3-1 par les Clippers mais être revenus comme ça face à eux est un énorme accomplissement. Ça a été fun de changer la narration de ce qu’il devait se passer. » Jamal Murray
Face aux Lakers en finale de conférence, les Nuggets auront-ils toujours la même attitude ? A priori, pas de raison de changer.
Nous avons le même état d’esprit. Nous ne pouvons pas nous concentrer sur ce que les gens disent. C’est seulement nos deuxièmes playoffs ensemble et nous en sommes déjà aux finales de conférence. Nous avons joué beaucoup de matchs 7. Nous avons pris un chemin difficile, mais nous sommes là . Nous avons traversé beaucoup de choses. Nous avons pris beaucoup de coups. Mais nous sommes toujours revenus et avons fait nos runs. Nous sommes très résistants. Nous avons beaucoup de gars qui savent comment jouer au basket, qui connaissent le jeu donc nous allons observer les Lakers et établir un plan de jeu contre eux. Leur style est plutôt uptempo donc ils testeront un peu la capacité de résistance de nos jambes, mais ça va être fun. » Jamal Murray
Les séries marathon, ça use c’est certain. Ceci dit aucun doute qu’en dormant 15 heures par jour, Jamal Murray doit avoir une faculté de récupération décuplée. Attention à ces Nuggets donc qui désormais, se sont bien habitués à nous surprendre.
Via The Athletic
La dernière vidéo du 6e homme