Jimmy Butler doit-il être plus agressif au scoring pour permettre au Heat de gagner face aux Celtics ?
L’une des forces de Jimmy Butler est de savoir impliquer ses coéquipiers sans pour autant avoir besoin de faire des cartons offensifs pour être efficace. Ceci dit, pour Tim Legler ancien joueur NBA, mais aussi du championnat français (Limoges CSP), le franchise player, au vu de la situation actuelle, ne serait pas mal inspiré de davantage s’affirmer.
J’aime le fait qu’il soit patient. J’aime le fait qu’il soit un joueur star qui ne s’énerve pas si on ne lui donne pas un shoot pendant 5 minutes. Ça ne le perturbe pas. Mais regardez, ça fait plusieurs matchs que le Heat est mené de 10 points ou plus dans le 3e quart-temps. Dans le Game 2 il n’avait pris que 7 tirs avant le 3e quart-temps. Dans le Game 3 il en a pris seulement 9. Cette mentalité de ‘Je ne serai présent que quand vous aurez besoin de moi’ est risquée. Il a cette tendance à arriver trop tard à la soirée, et dans le match 3, quand il est arrivé, tout le monde était déjà parti de la fête. Vous ne vous retrouverez pas toujours dans une situation qui vous permettra de revenir et de gagner le match. Et je ne mentionne même pas le fait qu’il sera compliqué de trouver le bon rythme si vous n’avez pas eu beaucoup la balle. » Tim Legler
Butler lui, écarte le sujet du revers de la main. Lui, ce qu’il veut c’est gagner, qu’il marque 0 ou 50 points et pour le moment son équipe est devant 2 victoires à 1 face aux Celtics.
Comme je le dis à chaque fois, je n’ai aucun problème avec quoi que ce soit tant que nous gagnons. Je dois être sûr de faire en sorte que nous jouons suffisamment collectivement pour que nous puissions nous assurer de la victoire à la fin. Peu importe le nombre de shoots que je prends, peu importe le nombre de points que je mets, notre job est de gagner. » Jimmy Butler
Avec à peine plus de 12 tirs par match, Butler n’a jamais aussi peu shooté en playoffs depuis la saison 2013-14, sa 3e dans la ligue lorsqu’il mettait 13.6 points par rencontre. Là, dans cette postseason il tourne actuellement à 20.6 unités, soit plus que sous le maillot des Sixers ou des Wolves, alors qu’il shootait davantage. La différence se fait au niveau des lancers-francs tentés. Ses 9,5 passages sur la ligne en moyenne par match lors de ces playoffs représentent un record en carrière pour lui. L’ailier est donc efficace même s’il shoote peu. Cet esprit ne semble pas déplaire à ses coéquipiers, Bam Adebayo le premier, même si le pivot pense que des fois, Butler pourrait beaucoup plus porter son équipe.
C’est un mec cool et je le vois comme un frère désormais. Il se concentre sur les bonnes choses. C’est pour ça que nous aimons Jimmy. Il n’est pas arrivé ici en demandant d’être le chef et c’est fou de dire ça alors que l’on parle d’un joueur qui à un contrat max. Il veut juste faire ce qu’il y a besoin de faire et c’est pour ça que des fois on lui dit d’appuyer sur l’interrupteur. Des fois on a l’impression qu’il oublie qu’il est le meilleur joueur sur le terrain. » Bam Adebayo
Le leader du Heat quoi qu’il en dise est ceci dit conscient qu’il doit permettre à son équipe de mieux débuter les matchs. Effectivement la façon dont le Heat a entamé la rencontre lors du Game 3 fut l’une des raisons de la déconvenue. Voilà pourquoi les titulaires doivent aborder chaque confrontation bille en tête.
Si nous sommes mous en début de match, ça va influencer tout le reste. Ça ne met pas les remplaçants dans un rythme qui va leur permettre d’être à l’aise dans la mesure où ils nous ont vus être paresseux des deux côtés du terrain. C’est à nous, les titulaires de jouer ensemble et de commencer chacun des matchs de la façon dont nous sommes supposés le faire. C’est comme ça que les remplaçants pourront rentrer et être performants. » Jimmy Butler
Il a raison. Ceci dit, il est également aisé de penser que tout doit partir de Butler pour booster les titulaires. Nous verrons donc ce soir avec quelle agressivité il entame la rencontre.
Via Miami Herald
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