John Calipari : « Bam Adebayo a créé un poste »
S’il y en a un qui doit se délecter des finales de conférence, c’est sans doute John Calipari. Le coach de Kentucky y voit briller certains de ses poulains : Anthony Davis, Jamal Murray, Tyler Herro et Bam Adebayo. 4 des meilleurs joueurs de ces finales de conférence. Il est le dernier surpris de les voir briller. Voir les deux jeunes du Heat à ce niveau est une surprise pour beaucoup, mais pas pour Calipari, qui est heureux de les voir éclore dans un tel environnement.
« Ce qu’ils ont fait à Miami pour ces deux gars et ce qu’ils ont vu en eux évidemment les autres ne l’ont pas vu. Etre à nos entraînements, la façon dont ils scoutent et les traits qu’ils recherchent chez un joueur, je trouve ça incroyable. Pat (Riley) est un très bon ami à moi depuis des années et quelqu’un à qui je parle et je téléphone. Erik Spoelstra est super. Mais c’est plus que ça. C’est une culture. La culture du Heat c’est une question de réussite. De mérite. Rien n’est donné. La compétition est ce qui les fait avancer. Nos joueurs y brillent parce que c’est ce que nous essayons de faire ici (à Kentucky) » Calipari
Et il met également en avant un joueur important :
« La meilleure chose qui est arrivée à mes deux gars, c’est Jimmy Butler. Je suis fier de ce que j’ai lu concernant Tyler aujourd’hui. Il veut aller en finales pour Jimmy. Pensez-y. Il a 20 ans, il ne se soucie pas de lui parce qu’il sait ce que Jimmy a fait pour lui, et Bam. » Calipari
« Il a créé un poste. C’est un point-center. Dites-moi qui était le dernier ? Et je parle vraiment de point-center. Pas un intérieur qui peut passer. Un intérieur qui peut partir en dribble et vous déborder. Qui peut faire des actions comme un meneur de jeu. Il peut faire des Eurosteps. Et il peut aussi aller au rebond et contrer des shoots. » Calipari
À Kentucky il n’avait pas vraiment mis en avant toutes ces qualités, car Calipari a mis l’accent sur la défense et la pose des écrans. Il avoue que ce n’était pas simple au vu des créateurs qu’il y avait à côté de lui dans l’équipe, de donner à l’intérieur un tel rôle. Erik Spoelstra a eu cette confiance pour lui donner ces responsabilités.
« Il y a certaines choses que vous voyez maintenant, il les faisait à la fac, il en faisait en high school. On voyait des aperçus. » Calipari
Quant à Herro, lui aussi a connu une très grosse progression, notamment depuis l’arrivée dans la bulle et il fait preuve d’une incroyable maturité pour un joueur de 20 ans. Il a de grosses responsabilités et les assume, comme lors du Game 4 où il a planté 37 points. Depuis le début des playoffs il tourne à 16.5 points à 44.8%, 5.7 rebonds et 3.9 passes.
« Ce qu’a Tyler, c’est simplement des gens qui croient en lui. Quand il est arrivé ici, tout le monde disait qu’il n’était pas assez bon, qu’il n’allait jamais jouer et que nous prendrions quelqu’un d’autre à sa place. Et ce gamin n’a pas quitté la salle. Regardez ce qu’il est devenu à la fin de l’été de son année freshman alors qu’il ne mettait pas beaucoup de shoots en début de saison. Puis il a bossé les autres domaines de son jeu. Il a grandi, défensivement et dans sa capacité à passer le ballon. Mais il sait ce que je lui ai dit : ‘Tu peux être spécial grâce à ton état d’esprit.’ Il faut un certain état d’esprit qui fait que vous voulez être à la salle, vous voulez progresser, vous voulez vous mettre au défi, vous voulez faire partie de quelqu’un chose de plus grande que vous. Il est ce genre de gamin. » Calipari
Via NY Times et Miami Herald