Jimmy Butler : « Je suis heureux d’être à la maison, c’est chez moi ici »
On le constate depuis le début de la saison, Jimmy Butler est comme un poisson dans l’eau à Miami. Arrivé en Floride avec une réputation de tortionnaire destructeur de vestiaire, le 30ème choix de la draft 2011 (Marquette) s’est pourtant parfaitement fondu dans le collectif du Heat, sans jamais chercher à tirer la couverture à lui, malgré son statut de joueur le mieux payé de l’équipe. Il a très rapidement su que le Heat était fait pour lui, dès sa rencontre avec Erik Spoelstra et Pat Riley
« En gros c’est là que tout a été plié. Spo et coach Pat savaient ce qu’ils faisaient. J’étais là ‘Je suis à la maison.’ C’est évident. Puis évidemment D-Wade m’en avait parlé. Je voulais vivre ça, ce travail, la culture, tous ces mots que tout le monde utilise, même si je sais que vous en avez marre de les entendre, mais c’est du réel. Plus que tout ils me voulaient. Ils m’ont dit : ‘Tu es le gars que nous voulons. Nous allons te signer.’ C’était genre : ‘n’en dites pas plus.’ Être désiré c’est ce que tout le monde veut, pas seulement au basket. Donc je suis heureux d’être à la maison. Au final c’est ça le plus important, sentir qu’on est désiré, apprécié pour ce qu’on apporte, et comme je l’ai déjà dit et répété, et comme Spo le dit tout le temps : on n’est pas fait pour tout le monde. Je ne suis pas pour tout le monde, mais ici, si. Les gars que nous avons, ils sont là les uns pour les autres. Nous allons toujours nous battre les uns pour les autres. C’est chez moi ici. »
Aujourd’hui la récompense est là, avec une première participation aux Finales pour le All-Star de 31 ans. Il y a justement un an que Butler, qui avait décidé de ne pas re-signer aux Sixers, avait été présenté par le Heat de Miami. À l’époque on ne s’imaginait pas qu’il serait en finale un an plus tard.
« Il y a eu beaucoup de hauts et de bas avec tout ce qui s’est passé en 2020. Mais d’un point de vue du basket, cela n’aurait pas pu être mieux. Nous sommes en finales NBA, et c’est ce que je veux. Nous en avons parlé et nous l’avons annoncé au monde entier et je pense que toute l’énergie positive que nous avons mise là-dedans, ça nous est rendu. Nous y avons cru quand peu y croyaient, mais ce n’est pas un souci. Nous allons continuer d’y croire et aller chercher ces 4 prochaines victoires. » Butler
Ces dernières années il s’était fait une mauvaise réputation, celle d’un coéquipier avec qui il était difficile de cohabiter, toujours franc, très gros bosseur et qui n’hésite pas à demander des comptes à ses coéquipiers. Cela ressemble toutefois à la définition d’un bon leader, mais il faut des joueurs qui acceptent cette façon de mener, et au Heat il a été adopté instantanément. Un rôle de leader qu’il a appris, car il n’en a pas toujours été un.
« Probablement quand je suis devenu un joueur correct dans cette ligue. Je n’avais pas grand-chose à dire quand je sortais de l’université. Je ne pensais pas que mon 0.2 point par match ferait une différence entre la victoire et la défaite, mais 20 oui peut-être. J’ai toujours voulu simplement gagner, faire tout ce qu’il faut pour gagner. Personne ne le prend personnellement parce qu’on a tous les mêmes intentions. Ce n’est pas pour les stats, ce n’est pas pour la célébrité, rien de tout ça. C’est pour gagner un titre. Mon style de leadership fonctionne ici. » Jimmy Butler