Rajon Rondo passe Bird et livre un superbe Game 2 : « Je n’ai pas grandi avec des rêves de basket plein la tête, pas d’où je viens »
En plus d’avoir grappillé deux places supplémentaires au classement des meilleurs passeurs de l’histoire des playoffs cette nuit, Rajon Rondo a été la figure de proue d’un quatuor (Alex Caruso, Markieff Morris et Kyle Kuzma complétant ce dernier) sorti du banc ayant combiné pour 39 points, 13 rebonds et 15 passes cette nuit. Le meneur a signé 16 points à 5/9 dont 3/4 à 3-points, 4 rebonds et 10 passes en 26 minutes de jeu dans la victoire 124-114 des Lakers sur le Heat dans le Game 2 des Finales NBA 2020.
« On a tous envie de bien jouer en sortie de banc. C’est notre état d’esprit depuis le début des playoffs, permettre à nos starters de souffler un peu, être solide quand on entre, ne pas perdre le ballon, ça démarre avec moi qui doit donner de bonnes positions aux gars près du cercle. Défensivement, on essaie d’aller chercher des stops et des contre-attaques. » Rajon Rondo
« Ce qu’on essaie d’accomplir c’est jouer en groupe, en équipe. On a chacun nos soirées et c’est comme ça qu’on aime jouer. C’est fun sur le terrain. On essaie de jouer avec un certain tempo et surtout on essaie d’initier notre attaque en faisant des stops. C’est d’abord ça qu’une second unit est supposée faire. » Kyle Kuzma
Des Finales jouées dans une bulle qui lui réussit plutôt bien, lui pour qui la compétition dans la bulle avait commencé en demi-finale de conférence Ouest face à Houston suite à une fracture du pouce en juillet puis de persistantes douleurs au dos. Avec un total de 1067 passes délivrées en carrière en post-season, Rondo, déjà devant Michael Jordan, Kobe Bryant, Isiah Thomas ou encore Scottie Pippen, est désormais 6ème sur la liste all-time devant Larry Bird (1062) et Steve Nash (1061). Né à Louisville dans le Kentucky le 22 février 1986, Rondo a été élevé par sa mère, qui travaillait de nuit chez Philip Morris USA, une usine de fabrication de tabac. Son père est parti lorsqu’il avait 7 ans. Il a deux frères, William et Anton, et une sœur, Dymon.
« Je n’ai pas grandi avec des rêves de basket plein la tête, pas d’où je viens. Dans les noms que j’ai passés il y a Isiah, Michael, Kobe, et maintenant Steve et Larry. C’est quelque chose dont je n’aurais même pas pu rêver. J’ai beaucoup de chance de pouvoir continuer à jouer aussi longtemps. J’ai joué avec beaucoup de super coéquipiers qui ont évidemment mis les tirs pour moi. C’est un trophée d’équipe, pas vraiment un trophée individuel. C’est une stat individuelle, mais au final tu as besoin de tes coéquipiers pour le faire. C’est ce qui me fait jouer à ce jeu. » Rajon Rondo
Le Heat se rapprochant plusieurs fois aux alentours des 10 points en fin de match, Rondo a trouvé James pour le +13 (turnaround, 117-104) à 3’02, puis une nouvelle fois à 1’28 (finger roll, 121-107). Entre temps, Caruso a trouvé Davis pour le dunk (119-106). Et Rondo de boucler son match en servant Kentavious Caldwell-Pope à 3-points dans la dernière minute (124-110) avant que deux paniers d’Olynyk ne vienne réduire l’écart final.
« Ils ne sont pas arrivés en Finales pour rien. Ils ont fait un run, on a su y résister en restant calmes, en éviter de perdre le ballon et en revenant en défense […] Personnellement, pendant les temps-mort je rappelais aux gars de rester concentrés, de garder leur sang-froid, de prendre soin du ballon et de passer le ballon à LeBron (33 pts) ou AD (34 pts). » Rajon Rondo
En 12 matchs de playoffs, Rondo tourne à 9.5 points à 48.9% dont 44.7% à 3-points, 3.8 rebonds, 7.2 passes et 1.3 interception par rencontre en 24.2 minutes de moyenne.
via L.A.Times