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J.R. Smith : « J’ai beaucoup de talent. J’aurais probablement pu devenir pro dans 3 ou 4 sports »

Dans quelques jours, voire même dès demain, J.R. Smith pourrait soulever le trophée Larry O’Brien pour la seconde fois de sa carrière. Mais à 35 ans, il aurait pu tout à fait être au sommet d’un autre sport.

« J’ai beaucoup de talent. J’aurais probablement pu devenir pro dans 3 ou 4 sports. Mais depuis que j’ai 3 ans le basket a toujours été mon premier choix. » J.R. Smith

Au-delà d’être un basketteur talentueux, Smith est avant tout un excellent sportif qui avait des offres d’universités de division I au foot US, et un excellent golfeur, de loin le meilleur parmi les NBAers dans la bulle. Mais le basket a toujours été son sport numéro 1 et c’est en 2004 qu’il est entré en NBA, à seulement 18 ans, sans passer par la case NCAA, en provenance directe du lycée où il était une star. Drafté par les Hornets en 18ème position, ses premières saisons dans la ligue n’ont pas été simples.

« Vous savez, vous avez à peine 18, 19 ans et on vous balance tout cet argent, puis alors que vous avez été la star au lycée et en AAU, vous débarquez dans une équipe qui n’a rien gagné. Vous êtes dans une mauvaise situation, avec une franchise qui n’est pas bonne, mais à ce moment-là vous ne le savez pas. » J.R. Smith

Talentueux, il n’avait clairement pas la maturité nécessaire et après seulement 2 saisons il a été envoyé aux Nuggets. Il y a du mieux, mais il restait un basketteur difficile à canaliser, porté sur l’attaque et qui s’est rapidement fait une réputation de joueur à la sélection de tirs très mauvaise, malgré une capacité au-dessus de la moyenne à rentrer ce genre de shoots. Cette immaturité c’est sans doute elle aussi qui l’a conduit à provoquer un terrible drame. En 2009 alors qu’il roulait à toute vitesse, il a grillé un feu et a percuté une autre voiture. Son ami Andre Bell, passager, a trouvé la mort dans cet accident.

« Maintenant je dirais que j’étais perdu. Mais à l’époque je n’avais pas le sentiment d’être perdu. Je savais exactement qui j’étais, qui j’allais devenir et où je voulais être. » J.R. Smith

Quelques mois après l’accident et 3 semaines en prison, en quête d’un nouveau départ, il a tenté de changer de prénom et d’adopter son prénom de naissance : Earl Jr.. En vain, tout le monde le connaissait déjà comme J.R. Smith et a continué de l’appeler ainsi.

« J’essayais de contenter mes parents, de contenter l’organisation, de contenter mes pairs, de contenter mes amis, de contenter ma petite amie à l’époque. J’essayais de faire plaisir à tellement de monde et cela ne fonctionnait pas. » J.R. Smith

Sa réputation ne s’est pas améliorée au fil des années, lui qui a atterri à Big Apple, suspendu pour consommation de marijuana, impliqué dans une grosse bagarre. Ce n’est sans doute qu’à Cleveland, bien entouré, et où il a noué un lien fort avec LeBron James, qu’il a enfin gagné en maturité. Mieux vaut tard que jamais.

« La maturité arrive à un certain âge. Cela peut être à 18 ans ou à 35 ans. Vous gagnez progressivement en maturité, et chez certains cela prend plus de temps. Il a fini par réaliser comment il fallait faire les choses. » Earl Smith, son père

Puis devenir père l’a aussi poussé à gagner en maturité

« Je ne dirais pas que je me suis adouci, mais je suis me suis calmé, parce qu’élever 3 filles à notre époque… elles ne sont pas protégées. » J.R. Smith

Il y a encore quelques sorties de route, comme lorsqu’il y a quelques mois il a tabassé un homme qui s’en prenait à sa voiture. Mais depuis son arrivée aux Lakers, il n’y a pas grand-chose à reprocher à J.R. Smith le coéquipier. Peu utilisé, il est un des premiers supporters de ses coéquipiers lorsqu’il est sur le banc.

« J’ai le sentiment que je dois donner au basket. À personne d’autre. Pas aux joueurs, pas aux coachs, pas aux arbitres, pas aux fans, à personne d’autre. Simplement à ce ballon sur le terrain. Si vous aimez ce sport, il vous le rendra. » J.R. Smith

À moins d’une catastrophe, il sera récompensé demain d’un second titre, pas mal, même si rien n’a jamais été facile pour l’arrière.

Via SI

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