Erik Spoelstra : « On s’en souviendra pour le restant de nos jours; Des gars qui n’auraient même pas dû être en train de jouer »
La gorge serrée et les mains essuyant tant bien que mal son visage inondé de larmes, Erik Spoelstra a eu besoin de 30 bonnes secondes pour prendre la parole durant son interview d’après-match. Submergé par l’émotion, le coach a partagé toute la fierté ressentie pour ce groupe si particulier du Heat 2019-2020, qui restera sans aucun doute dans les mémoires.
« Quoi qu’il se passe dans le futur, on va se souvenir de cette année, de cette saison, de cette expérience et de cette fraternité dans le vestiaire pour le restant de nos jours. On est dans ce métier pour pouvoir côtoyer des gens comme ça. Et je pourrais continuer encore et encore. Mais les gars qui ont joué dans cette série… On avait plusieurs gars qui étaient très, très loin d’être à 100%. Des gars qui n’auraient sans doute même pas dû être en train de jouer, mais ce groupe est comme ça. Ils voulaient le faire les uns pour les autres. Et je suis vraiment dépité qu’on n’ait pas trouvé un moyen de passer ce cap, de terminer la saison sur une victoire. Mais ça n’enlève rien à ce qu’ont fait les Lakers, ils ont superbement joué, tout particulièrement ce soir. » Erik Spoelstra
Un groupe que personne n’attendait en Finales NBA, et que tout le monde voyait même balayé 4-0 après les blessures de Goran Dragic et Bam Adebayo.
[…] Et Goran, rien que le fait qu’il soit entré et qu’il ait joué ce soir ? C’est juste dingue. Jamais il n’aurait dû être sur le terrain. Le soir où il s’est blessé, après le Game 1, il m’a envoyé un texto. J’ai reçu un texto vers 4h15 du matin où il disait : ‘Coach, ne fais pas une croix sur moi pour cette série. Donne-moi une chance. Je trouverai un moyen de revenir’. J’ai parlé aux préparateurs physiques le lendemain et ils m’ont dit ‘Aucune chance’. Et ça fait trois matchs qu’en gros il nous supplie tous pour qu’on lui donne une chance. Ça montre bien quel est son caractère et combien il veut donner aussi. Pas pour lui, il a déjà fait ses preuves, mais il voulait le faire pour ses coéquipiers et c’est un honneur pour moi de pouvoir le coacher et d’avoir pu développer ce genre de relation avec lui au fil des années. On a traversé des périodes difficiles et nous voulions lui faire cette promesse, celle que nous allions rester concentrés sur le fait d’essayer de construire une équipe qui joue le titre. Il s’est accroché, il est resté avec nous et ça a été un sacré run. Il a fait une année incroyable cette année. » Erik Spoelstra