Steve Kerr : « Être le coéquipier de Michael Jordan c’était dur pour tout le monde »
Steve Kerr était récemment invité dans le podcast All The Smoke animé par son ancien joueur Matt Barnes. Si ensemble, ils ont pas mal discuté autour de la weed, souvent au centre de ses émissions, d’autres sujets ont évidemment été abordés et notamment les Bulls des années 90, équipe dans laquelle le coach des Warriors était meneur de jeu. Il explique pourquoi selon lui, l’équipe n’est pas restée ensemble après le 3-Peat décroché en 1998.
Nous savions que nous étions finis. Il y a un aspect émotionnel tellement grand que c’est difficile pour les gens de comprendre. Quand une équipe perd son mojo, son énergie, sa motivation, c’en est juste terminé. Des gens disent que si nous étions revenus ou si Michael Jordan n’avait pas joué au baseball, nous aurions remporté huit titres de suite. J’appelle cela du bullshit. Il n’y avait pas moyen. Nous étions trop fatigués et tout ça s’est terminé pour une bonne raison. C’était la fin d’un truc. » Steve Kerr
Les choses auraient d’ailleurs pu finir par péter avec Michael Jordan qui, en raison de sa compétitivité s’en est pris violemment à Kerr un jour à l’entraînement. Peut-être que Jordan avait besoin d’un break et le tacticien n’hésite pas à affirmer aujourd’hui que ce n’était pas tous les jours simples d’évoluer auprès de Sa Majesté.
Il y a un respect mutuel qui existe. Nous ne sommes pas forcément en contact mais nous nous voyons une ou deux fois par an lorsque nous jouons à Charlotte, lors des All-Star weekends ou à l’occasion de tournois de golf. On se rencontre parce que nous voyageons sur le même circuit. C’est toujours une chouette réunion. C’est tellement fun de se rappeler de cette époque, de demander des nouvelles des coéquipiers et d’évoquer le bon temps. Mais être son coéquipier c’était dur, c’était dur pour tout le monde. Il était dur car c’était sa mentalité. Il voulait que nous soyions prêts pour les playoffs et les finales. Il était sur notre dos et il fallait pouvoir l’encaisser pour survivre au MJ Test. Les gars qui survivaient, il les respectait. Les gens savent que nous nous sommes battus et la meilleure chose que j’ai faite à probablement été de ne pas prendre les côtés merdiques pour moi, puis de me relever. Il l’a respecté. C’est comme ça que ça fonctionne depuis entre nous donc tout va bien » Steve Kerr
Michael Jordan aujourd’hui est autant critiqué qu’adulé par certains pour cette mentalité extrême. Ceci dit, quand on voit que les Bulls n’ont pas retrouvé les finales depuis son départ en 1998, il devient difficile de critiquer cet état d’esprit.
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