Evan Fournier : « Ce serait clairement un crève-cœur de ne pas pouvoir aller aux Jeux Olympiques »
Alors qu’il se murmurait ces dernières semaines que la NBA visait peut-être un début de saison pour le Martin Luther King Day, vendredi lors de la réunion des propriétaires, Adam Silver a fait savoir que l’objectif était de démarrer finalement le 22 décembre et de ne jouer que 72 rencontres. Toutefois c’est loin d’être fait puisque les propriétaires doivent valider ça et les joueurs aussi. On reste donc dans le flou, à commencer par les joueurs, les premiers concernés. Evan Fournier s’est confié sur le sujet à RTL dans l’émission On refait le sport
« Il y a beaucoup de rumeurs. On ne sait pas trop. Moi je pense que ce sera pour le Martin Luther King Day, c’est-à-dire mi janvier. Pour l’instant je suis comme vous, je regarde sur Twitter, je questionne des gens, mais je ne sais pas du tout. c’est juste un petit pronostic. » Evan Fournier
La date de début de saison pourrait avoir un impact direct sur les Jeux Olympiques puisque si la saison démarre tard et s’il y a 82 rencontres, cela empiètera sur les JO de Tokyo qui doivent débuter le 24 juillet. Adam Silver avait laissé planer un gros doute récemment sur la participation des NBAers à Tokyo.
« Ce n’est pas une surprise. C’est un calcul très simple. On sait que la NBA c’est 82 matchs, ça dure à peu près six mois plus les playoffs. On sait que si on reprend en janvier, voire fin janvier, ça va forcément empiéter sur les Jeux Olympiques. J’ai espoir. Je me dis que peut-être ils feront une saison plus courte, moins dense ou que les Jeux Olympiques seront peut-être repoussés de quelques semaines. J’essaie de trouver des moyens de rester optimiste. Après, ça me ferait vraiment mal au cœur de ne pas y aller, vraiment. » Evan Fournier
Toutefois aux dernières nouvelles la NBA voudrait finir avant les Jeux, mais impossible d’anticiper ce qui se passera dans les semaines qui viennent. Evan a déjà raté les deux dernières éditions des Jeux Olympiques et les rater encore serait difficile à encaisser.
« Ce serait clairement un crève-cœur. En 2012 je ne suis pas allé à Londres, car c’était l’année de ma draft donc je n’étais même pas dans le groupe France. En 2016 il s’est passé ce qui s’est passé avec ma non-sélection. 2020 si je ne fais pas les JO je me dis que je ne le ferai jamais, que c’est une malédiction et que même pour Paris 2024, je serai blessé ou un truc du genre (rire). Par rapport à d’autres sports comme l’athlétisme ou la natation, où les Jeux Olympiques c’est la compétition phare, the place to be, au basket, la meilleure ligue au monde, ça reste la NBA. C’est là où on affronte les meilleurs. Mais les Jeux Olympiques, ça reste les Jeux Olympiques. J’ai grandi dans une famille de judokas, où forcément la compétition phare ce sont les Jeux. J’ai vu mes parents rentrer des Jeux. J’ai vu des athlètes y aller et revenir avec leur médaille. J’ai grandi dans cette atmosphère-là, c’est la meilleure compétition internationale, et c’est la seule opportunité que j’ai de représenter mon pays. Ça me tient vraiment à cœur de jouer pour la France. C’est quelque chose particulier de partager des moments forts avec des gens qu’on connaît depuis très longtemps, avec qui on a grandi et passé beaucoup de temps. Ce serait clairement un crève-cœur de ne pas pouvoir y aller. Deux étés de suite sans l’équipe de France, ça ferait très mal. » Evan Fournier