Comment un dunk de Vince Carter a fait douter Gilbert Arenas de sa capacité à jouer en NBA : « Retour à la réalité »
Le 7 novembre 2001, Vince Carter plantait 39 points (voir ci-dessous) dont un dunk mémorable dans une large victoire des Raptors sur Golden State. Un dunk qui a déprimé Gilbert Arenas, rookie des Warriors assis sur le banc d’en face, pendant un moment.
« Pour mon premier match, on joue contre Vince. Moi j’suis là arrogant, en mode ‘Nan il est naze, la télé fait paraître ces gars meilleurs qu’ils ne le sont en vrai’. Il rate genre deux shoots d’affilée, pareil j’suis là ‘Il est nul !’. Et puis il s’est énervé, poste bas, spin move et un ÉNORME dunk, boum ! J’ai sauté de mon siège, j’suis sur le terrain les mains sur la tête, ‘Vous avez vu ça ?!’. Et pus j’ai réalisé que j’étais dans l’autre équipe, ‘Oups, désolé’. Mais c’était le meilleur truc que j’avais jamais vu ! Là c’est retour à la réalité parce que je me rends compte qu’il vient de faire ça à Jason Richardson, et Jason Richardson c’est un athlète de fou, et ce gars est encore un cran au-dessus de lui niveau qualité athlétiques ! Et moi par rapport à eux j’suis tout en bas. Alors je me dis ‘Oh man, mais je ne peux même pas jouer dans cette ligue en fait !’ Rien que le dunk m’avait tellement déprimé… J’ai passé la première partie de la saison comme ça (il pose sa tête sur sa main, le bras sur le genou) à me dire ‘Je ne suis pas capable de faire ça moi !’. Kobe ? Je peux pas défendre sur lui. Ray Allen ? Pareil.
Et puis quelqu’un m’a dit ‘Commence plutôt à regarder ce qu’eux ne peuvent pas faire et que toi tu peux faire. Tu as la vitesse, le shoot, le scoring’. Donc j’ai arrêté de me concentrer sur les stars, j’ai observé les gars à mon poste (2) et j’ai commencé à me dire ‘Oui celui-là je peux le passer, facile…’. À partir de là j’ai vu le jeu différemment. Gary Payton, c’est un All-Star, mais je peux lui donner le business. John Stockton… j’ai commencé à regarder ces stars-là et je me suis dit ‘Hey mais j’suis All-Star, il faut juste que je sois sur le terrain !’. Et toute ma perspective a changé parce que mon regard sur les choses avait changé. On a tendance à se focaliser sur ce qu’on n’est pas capables de faire au lieu de regarder ce qu’on sait faire et que les autres ne savent pas faire. » Gilbert Arenas
via Fubo Sports
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