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Le jour où un Christian Wood s’est fait secouer par Michael Jordan après un match de G-League

Christian Wood s’apprête déjà à connaître sa 6e équipe NBA en 5 ans. Si aujourd’hui, son niveau ne semble plus vraiment discutable, cela lui a pris du temps pour faire ses preuves. Le principal intéressé semble savoir pourquoi.

Quand j’étais plus jeune, je pensais que j’étais plus talentueux que n’importe qui, que mon talent suffirait pour battre tout le monde. Mais quand j’ai vu qu’il y avait d’autres gars au moins aussi talentueux que moi, je me suis rendu compte qu’il fallait que je bosse pour pouvoir les battre. Je ne m’étais pas rendu compte de ça avant. » Christian Wood

Ça, c’est peut-être la principale raison pour laquelle en 2015, il n’a pas été drafté. Sa chance en NBA, il l’a eue grâce à Sam Hinkie et à son process à Philadelphie, mais là encore, ce ne fut pas flamboyant. C’est réellement sous le maillot des Pistons l’an dernier que l’intérieur a tout explosé, notamment avant la pause liée au COVID. Il faut dire que l’intérieur n’a pas fait semblant, ayant atteint dépassé cinq fois la barre des 25 points sur ses dix derniers matchs et même deux fois la barre des trente.

Mais s’il s’est vraiment mis au travail plus tôt, c’est parce que lorsqu’il évoluait aux Hornets, lors de la saison 2016-17 en partageant sa présence entre la G-League et la NBA, un certain Michael Jordan a voulu lui parler suite à un match de G-League (D-League à l’époque) lors duquel ses efforts défensifs n’étaient pas bons.

Michael Jordan est arrivé et m’a dit : ‘Bouge ton cul de maigrichon à la salle de muscu. Ne laisse pas cet enfoiré de scorer sur la face, tu es bien plus talentueux que lui, vas-y !’ Puis il a commencé à me dire sur quoi je devais bosser. Ça a signifié beaucoup pour moi que ça vienne d’un gars comme Michael Jordan. Je ne pensais pas que Michael serait là, à m’observer pendant un match de G-League. » Christian Wood

Mais encore une fois, il lui a fallu du temps avant d’assimiler tout ça. L’année suivante fut encore compliquée. Non seulement il ne trouva pas de contrat en NBA, mais en plus il échoua en Chine.

Personne ne voulait de moi. Être coupé d’une équipe chinoise parce qu’à leurs yeux je n’étais pas suffisamment bon m’a vraiment challengé. Ça a été le tournant de ma carrière. » Christian Wood

Ensuite, lors de la Summer League 2018 lors de laquelle les Bucks lui offrirent une chance, une autre rencontre fut primordiale pour Wood : celle avec Giannis Antetokounmpo. Même si encore une fois, l’intérieur évoluait principalement en G-League, il put quand même fréquenter les joueurs des Bucks, et même disputer 13 matchs avec eux pendant la saison.

Peu importe ce qu’il se passait autour, Giannis s’en foutait, il se mettait au travail. Il ne se préoccupait de rien d’autre que de sa famille, du basketball, de la salle de muscu et de l’entraînement. Cela m’a inspiré. Puis, je me rappelle d’une fois où après un match de G-League dans lequel j’avais mis une quarantaine de points, il est venu me voir. Il m’a dit qu’il avait vu mon match. Je lui ai répondu : ‘Voilà ce qui arrive quand on me met sur le terrain’. Puis il m’a dit qu’il ne savait pas encore si j’étais prêt. Je lui ai alors répondu que j’étais déjà meilleur que lui, et ça s’est terminé en 1-contre-1. Honnêtement c’était très serré. Si vous lui demandez, il ne l’avouera pas, mais il y a eu beaucoup de compétition. » Christian Wood

Aussi bon que Giannis, nous n’en sommes pas là, mais il est clair que depuis ses premiers pas chez les 76ers, l’intérieur a progressé. L’an dernier, alors qu’il enchaînait les cartons, de nombreux coachs adverses, de Steve Clifford à Gregg Popovich, sont venus le voir pour le féliciter de ses immenses progrès. Cela a encore plus motivé Christian Wood, qui quelques mois plus tôt avait une nouvelle fois failli être coupé par les Pistons pour faire une place potentielle à un Joe Johnson de 38 ans. Cela aurait été dur à encaisser… Rappelons qu’encore avant, les Pelicans l’avaient aussi coupé alors qu’il avait tourné à de belles moyennes de 16.9 points et 7.9 rebonds en huit matchs. Ne pas susciter la confiance de ses dirigeants c’est un peu l’histoire de Christian Wood qui à plusieurs reprises, s’est senti comme un paria.

Pas facile donc de se défaire d’une mauvaise réputation, mais aujourd’hui la page semble bel et bien tournée. Le contrat de 41 millions sur trois ans qu’il vient de signer aux Rockets en est d’ailleurs la preuve. La franchise texane a-t-elle eu raison ou alors s’est-elle un peu trop précipitée ? Nous aurons la réponse vite, mais ne croyez pas qu’une nouvelle fois, Wood veuille se reposer sur ses lauriers. En NBA rien n’est acquis, en Chine non plus d’ailleurs, il l’a vu de ses propres yeux.

Je n’ai toujours pas atteint mon but. Je veux être All-Star. Je pense que je peux être l’un des meilleurs joueurs de cette ligue. Beaucoup de gars ont été draftés avant moi et ne sont plus en NBA. Moi, j’ai été en Chine, j’ai été coupé, on m’a dit que je n’étais pas assez bon, et pourtant je suis toujours là. » Christian Wood

Félicitations à lui donc, qui s’est toujours accroché pour toucher du doigt son rêve. Voyons désormais si sa signature aux Rockets lui permettra d’atteindre un nouveau step. C’est tout ce qu’on lui souhaite.

Via The Ringer

 

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