Ricky Rubio : « Nous sommes bien plus mauvais que notre bilan le suggère »
Partis sur de bonnes bases avec des victoires face aux Pistons, et surtout au Jazz, les Timberwolves sont vite redescendus sur terre en se faisant martyriser successivement par les deux équipes de Los Angeles : -36 face aux Lakers, puis -23 face aux Clippers ! Privée de Karl-Anthony Towns, puis d’un Josh Okogie sorti prématurément face aux Lakers, la franchise de Minneapolis ne se faisait sans doute pas de grosses illusions sur l’issue de ces deux parties, mais le contenu laisse tout de même à désirer.
En subissant un énorme blow-out à chaque fois, les jeunes loups se sont fait largement dominer et n’ont pas réussi à réagir afin de limiter la casse. Ainsi, Ricky Rubio n’a pas du tout apprécié le spectacle proposé par son équipe. Le meneur espagnol ne veut pas chercher d’excuses, et remet en cause l’individualisme qui a primé sur les solutions collectives.
« Quand les choses ne vont pas dans notre sens, tout le monde joue de manière égoïste. Nous devons apprendre. Il y a beaucoup d’excuses. Nous sommes jeunes, bla, bla, bla, ceci et cela, mais une fois que vous entrez sur le parquet, vous jouez pour une équipe NBA et les deux derniers matchs ont été ridiculement mauvais. Il n’y a pas d’autres mots pour le dire, et nous devons être meilleurs. Je pense que nous n’avons pas retenu la leçon du match contre les Lakers » Rubio
Au sein d’une meute de très jeunes Wolves, Ricky Rubio est l’un des seuls véritables vétérans de l’équipe, avec Ed Davis notamment. Sans la gigantesque influence de Towns dans le jeu, il a pu constater que ses jeunes partenaires n’ont pas réussi à élever leur niveau d’implication afin de compenser cette perte. A l’exception des premières minutes du match face aux Clippers, ils ont dû se contenter de subir pour finalement revenir aux vestiaires à la mi-temps avec le match déjà quasiment plié à chaque fois. Un manque de caractère condamné par l’Ibérique.
« Quand les choses vont mal, chacun suit son propre chemin et nous ne jouons pas en équipe, nous ne faisons pas circuler le ballon. Si vous voyez la façon dont nous avons joué contre Utah et les sept premières minutes jouées ce soir (mardi dernier), comparées à la rencontre face aux Lakers et au reste du match, ce sont deux équipes complètement différentes. C’est comme une boule de neige. Tu fais une erreur qui en entraîne une autre, et encore une autre. Il n’y a aucun moyen d’arrêter cela. Nous avons perdu deux matchs par plus de 20 et 30 points d’écart, nous devons montrer un peu de fierté. » Rubio
Cependant il n’y a pas réellement de quoi s’inquiéter. Les deux corrections reçues ont eu lieu dans des rencontres qui auraient été très difficiles à aller chercher, même avec un effectif au complet. Les deux premières victoires acquises en ouverture de saison permettent aux Timberwolves de présenter un bilan à l’équilibre, même si cela n’efface pas la très mauvaise impression laissée ces derniers jours.
« Nous sommes à 2 victoires et 2 défaites, ce qui est un bon bilan, mais cela ne reflète pas exactement ce que nous avons produit. Nous sommes bien plus mauvais que ça actuellement. » Rubio
Ce samedi, ils auront une belle occasion de relancer la machine en affrontant des Wizards à la dérive, et encore orphelins de victoire. Alors que Karl-Anthony Towns est indisponible pour une durée indéterminée en raison de sa blessure au poignet, les Wolves sont dans la nécessité de prendre ce type de matchs pour ne pas s’enliser progressivement dans les profondeurs de l’Ouest.
Source : Star Tribune