Iman Shumpert : « Le jeu a changé, il faut se réinventer et c’est ce que j’essaie de faire »
Depuis qu’il s’est fait couper les Nets en décembre 2019, Iman Shumpert est sans franchise. Cela fait donc maintenant plus d’un an qu’il n’a plus mis les pieds sur un terrain NBA. De quoi faire peur à pas mal de General Manager, qui l’imaginent surement rouillé, incapable de s’adapter et de se remettre en route rapidement pour boucher les trous d’un effectif. Un peu comme Carmelo Anthony en fait, sauf que ce dernier a donné tort à tout le monde en signant avec les Blazers, et en étant très bon sous la tunique noire.
« Je pense que dans ce sport, c’est prouvé que vous allez pouvoir montrer sur le terrain tous les efforts que vous avez faits en dehors. Il suffit de se concentrer là-dessus, et d’être prêt quand c’est ton tour, et tout ira bien. J’ai eu des conversations avec Melo à propos de ça (les deux hommes se sont côtoyés à New York et se connaissent bien ndlr). C’est la question perpétuelle de savoir qui on veut devenir et ce qu’on veut faire. Les gens font ce qu’ils veulent faire. Ça peut sembler difficile de quitter sa famille, mais je prends le temps tous les jours de prendre soin de mon corps et d’aller à la salle parce que c’est quelque chose que j’adore faire, mais aussi parce que c’est mon devoir. J’ai passé les neuf dernières années de ma vie à jouer au basket. Melo m’a donné comme conseil de rester prêt. Il m’a aussi dit que le basket a changé et qu’il fallait que je sois prêt à m’ajuster. Il m’a parlé des changements, et il m’a dit qu’il fallait s’adapter plutôt que se battre contre. Les comprendre, et savoir les utiliser. En tant que compétiteur, il y a ces moments parfois où vous n’essayez pas de vous intégrer, mais de le faire à votre manière. Vu que le jeu a changé, il faut se réinventer en fonction. C’est ce que j’essaie de faire. » Iman Shumpert.
Très bon en défense, Shumpert n’a par contre jamais été une vraie menace de loin (34% en carrière, 24% lors de sa dernière saison) et il ne rentre donc pas dans cette catégorie de role players, les 3 and D, capables d’écarter le jeu pour laisser la place aux stars de s’exprimer. Pas forcément le plus évident à intégrer dans un effectif. Surtout dans la NBA actuelle.
« Je pense que le jeu a changé, et que maintenant il faut plus avoir des qualités pour attaquer dans le périmètre. Une grosse partie de mon jeu, c’était d’alterner avec le jeu intérieur, et la dynamique a changé, il faut porter son équipe en étant une menace extérieure. Tout le monde joue comme ça, mais certains gars n’aiment pas ça. J’ai le sentiment qu’avec mon style de jeu, ça crée une hésitation parce qu’ils ont le sentiment de ne pas se mettre sur le même rythme que moi. Je regarde de plus en plus de vidéos, et je peux voir que très rapidement le rythme devient bizarre. Il y a une ou deux passes qui s’enchainent, et dans ma tête je me dis que je dois continuer à faire tourner la balle. Eux, ils veulent avoir un trois points, ou étirer la défense pour avoir un layup. Ils prennent leurs décisions par rapport à ça, alors que moi mon style c’est de toujours me dire « Allons vers le panier ». Par exemple, quand je ne porte pas la balle sur pick-and-roll et que mon défenseur ne fait plus attention, je veux qu’on m’envoie un alley-oop alors que je suis censé rester à trois points. Ces petites erreurs, je peux les éviter. Il suffit de développer le bon état d’esprit et comprendre qu’on joue à l’extérieur maintenant. » Iman Shumpert.
Choisi en 17e position par les Knicks en 2011, Shumpert a été champion en 2016 avec les Cavs, et il tourne à 7,2 points et 3,3 rebonds de moyenne en carrière.
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