Une victoire qui en vaut deux pour le Heat
« Ce n’était pas beau. C’était moche même, mais nous sommes heureux. Nous avons gagné et il fallait gagner » Goran Dragic
Le meneur slovène a très bien résumé la soirée du MLK Day pour le Heat de Miami, qui se devait de l’emporter, peu importe la manière, malgré une équipe toujours décimée, et face à un adversaire qui leur avait planté 20 points il y a quelques jours : Detroit.
Toujours privés de Jimmy Butler, Tyler Herro et Avery Bradley, dont on ne sait toujours pas quand ils reviendront, les Floridiens ont très mal démarré la soirée, menés 28-9 après 7 minutes de jeu. On a alors eu peur que les derniers finalistes vivent une nouvelle fois une sale soirée et une 8ème défaite en à peine 12 matchs. Erik Spoelstra et Goran Dragic ont tenté de secouer tout le monde en début de rencontre
« J’ai simplement été honnête. Je leur ai dit que nous faisions de la merde et qu’ils jouaient plus durs que nous. » Dragic
Puis le Heat a appuyé sur l’accélérateur et a fait parler sa défense, en limitant Detroit à seulement 39% aux tirs lors des 3 derniers quarts, tout en shootant à 61.1% dont un 10/21 à 3-pts. Ils sont rapidement revenus à hauteur en second quart avant de prendre l’avantage et de tenir jusqu’au bout, même si Detroit n’a jamais lâché et est resté à portée. Lors des 41 dernières minutes ils ont dominé 104-79. Spoelstra est fier de ses joueurs :
« D’une certaine manière cela ressemble à 2 victoires, parce que nous avons persévéré alors que nous avons traversé beaucoup de choses, sans nous plaindre ou trouver des excuses. Je salue vraiment la façon dont les gars ont géré tout cela. » Spoelstra
S’il a dû utiliser encore un nouveau lineup, beaucoup de joueurs ont apporté leur pierre à l’édifice, à commencer par les cadres : 28 points, 11 rebonds et 5 passes de Bam Adebayo, 22 points de Goran Dragic, 18 de Duncan Robinson, et surtout 18 points à 8/15 dont 2/4 à 3-pts de Kendrick Nunn. Ce dernier, titulaire la saison passée, est sorti du banc pour apporter un gros boost. C’est la meilleure performance du sophomore depuis bien longtemps. En grande difficulté depuis la bulle, en ce début de saison il affichait 5.5 points à 40% et 1.7 passe avant ce match.
« K-Nunn était dans un super rythme. Quand Goran est sorti, nous avions besoin que quelqu’un élève son niveau et génère des choses en attaque, et K-Nunn était vraiment dans un bon flow et a trouvé un bon équilibre pour créer et scorer. » Spoelstra
Désormais les Floridiens affichent un bilan de 5-7, un moindre mal, en attendant d’être au complet. Mais ce sera le maitre mot de cette saison : s’adapter. Hier les deux équipes ont appris peu avant le coup d’envoi que le match était repoussé de 15h à 20h.
« Je suis impressionné par les joueurs et la façon dont ils s’adaptent et font avec les circonstances. Si vous aviez dit il y a un an qu’il y aurait de protocole et ces circonstances au quotidien pour pouvoir jouer, on se serait dit qu’il n’y avait aucune chance que tout le monde soit prêt à le faire. Ils le font et en plus ils ne s’en plaignent pas. Ils font ça dans des circonstances extrêmes. » Erik Spoelstra
Via Miami Herald