Tristan Thompson : « J’espère que mon maillot sera retiré un jour à Cleveland »

Cette nuit, les Celtics recevaient les Cavaliers. Malgré leur très bon début de saison, ces derniers n’ont pas fait le poids en subissant la loi de la franchise de Boston, 141-103. Titulaire côté Celtics, Tristan Thompson a vécu un match particulier puisque c’était la première fois dans sa carrière qu’il affrontait la franchise Cleveland, après avoir évolué dans l’Ohio durant neuf saisons.

Neuf années de bons et loyaux services

Drafté en 2011, il a ainsi tout connu : les premières saisons galères à squatter le fond de tableau, puis quatre années de succès couronnées par une bague en 2016 dans le sillage de LeBron James, avant deux nouvelles années de transition dans les bas-fonds de l’Est. Son passage à Cleveland a donc laissé une trace dans l’histoire de la franchise, et le pivot canadien aimerait qu’on se souvienne de lui pour son état d’esprit représentatif de la ville de Cleveland.

« Je suis l’un d’eux, un col bleu, bosseur, envers et contre tous. Les gens de Cleveland l’ont toujours pris en compte, ce sont des gens authentiques, travailleurs et durs. C’est ce que j’ai été quand j’y ai joué. J’espère que les gens se souviendront de moi de cette façon et que mon maillot sera retiré un jour dans cette salle. » Tristan Thompson

Arrivé dans l’Ohio durant l’été 2019 en tant qu’adjoint de John Beilein, puis devenu coach en chef en février 2020, JB Bickerstaff à côtoyé Tristan Thompson durant sa dernière année. Saison compliquée pour la franchise, mais réussie à titre individuel pour le joueur qui a terminé en double-double de moyenne avec son record de points (12 points, 10,1 rebonds).

« Son maillot devrait être retiré un jour. Je pense qu’il a mérité ça. Il a gagné un titre, participé à de nombreuses finales, je pense qu’il signifie énormément pour notre organisation et il restera à jamais dans les mémoires. » JB Bickerstaff

Pour son ancien coach, il serait logique de voir le maillot de Tristan Thompson retiré au plafond de la Quicken Loans Arena. Son dossier est en tout cas solide puisqu’il fait partie de la seule équipe championne, et est également le 6è joueur le plus capé sous le maillot de la franchise avec 697 apparitions. Joueur de l’ombre toujours prêt à aller au charbon pour permettre de mettre en valeur le collectif, le pivot canadien a été adoré par Cleveland. Malgré tous les mouvements qui se sont produits durant la décennie, il a traversé le temps et différentes ères de son équipe en apportant toujours ce qu’il sait faire, comme le souligne JB Bickerstaff.

« Le connaître et le coacher sont deux choses différentes. En le coachant, tu réalises l’impact qu’il a dans les victoires. Contrer un tir, prendre le rebond défensif ou offensif, ou switcher et faire un stop. Les gens pensent qu’il suffit juste de marquer, mais il effectue toutes ces actions dans les moments chauds. J’ai passé une année avec lui, tu pouvais lui faire confiance. » JB Bickerstaff

Les Spartiates de Cleveland

En neuf années, il a connu beaucoup de choses à Cleveland, mais lorsqu’on lui demande ce qu’il a le plus marqué, cela concerne évidemment l’année du titre, et une anecdote particulière. Lors d’une soirée passée chez LeBron James avec ses coéquipiers, l’actuel joueur des Lakers avait ainsi donné à chacun de ses partenaires un bouclier faisant référence au film « 300 ». Une métaphore guerrière pour faire un parallèle avec la saison record des Warriors, devenus cette année-là la cible à abattre.

« Je me souviens que nous avions dîné chez lui, il nous l’a donné et nous a dit : ‘Nous partons en campagne comme les gars de 300. Tout le monde parle du record de Golden State, donc c’est nous contre le reste du monde.’ Je me souviens avoir pris ce bouclier en me disant que nous avions vraiment une chance de faire quelque chose de spécial ». Tristan Thompson

Menés 3-1 dans les finales NBA, les Cavaliers de Tristan Thompson finissent pas renverser l’ogre californien et à offrir à une franchise au palmarès encore vierge son premier titre NBA. La suite est plus compliquée avec deux finales perdues, puis les départs successifs de Kyrie Irving et LeBron qui conduisent l’équipe à revoir ses plans pour miser sur la jeunesse. Cet été, après neuf années de bons et loyaux services, free agent, c’est du côté de Boston qu’il a décidé de poursuivre sa carrière, au sein d’une équipe ambitieuse. Malgré tout, le joueur a noué une relation particulière avec Cleveland.

« Cleveland a toujours une place particulière dans mon cœur. Je pense avoir eu des années merveilleuses et nous avons réalisé ce qui n’avait jamais été fait à Cleveland, en gagnant un titre. En fin de compte, Cleveland fera toujours partie de mon aventure. Les gens m’ont vu grandir, du jeune gamin venu du Texas jusqu’au père de famille. Je me suis toujours dit que j’avais un peu de 2016 dans mon ADN» Tristan Thompson

Via Cleveland.com