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Bradley Beal marque tristement l’histoire, à bout : « J’ai l’impression que je vais me rendre fou »

Christophe Brouet

Depuis le début de la saison le scénario semble sans cesse être le même pour les Wizards : Bradley Beal cartonne et l’équipe s’incline. Cette nuit l’arrière, auteur d’un énorme début de saison sur le plan individuel, a signé 47 points à 17/37 dont 6/14 à 3-pts, 6 passes et 4 interceptions, mais pour son 3ème match à au moins 40 points cette saison, une 3ème défaite était au bout, cette fois face aux Pelicans (124-106).

Et ça commence sérieusement à frustrer Beal, orphelin de Russell Westbrook cette nuit. Quand on lui demande s’il est frustré, il rétorque, sur un ton très calme, mais qui en dit long.

« Est-ce que le ciel est bleu ? » Beal

Beal se démène pour faire gagner les Wizards, décimés avec seulement 10 joueurs cette nuit, et qui affichent désormais un bilan de 3 victoires et 11 défaites, pas aidés non plus par près de 2 semaines de pause en raison des nombreux cas COVID-19 dans l’équipe.

Alors qu’il avait décidé de rempiler à Washington, persuadé qu’il pourrait y gagner, il est en train de vivre les pires moments de sa carrière et il ne cache pas que la situation avec la COVID-19 n’aide pas.

« C’est dur. Je ne vais pas rester planter là et faire le naïf. Nous voulons gagner, et je veux gagner. C’est pour ça que je suis resté. Je veux gagner. Je me suis dit que c’était l’endroit où je voulais le faire. C’est dur. L’an passé c’était l’an passé. Nous avions beaucoup de gars absents. John (Wall) était out. C’était une année pourrie avec le COVID en plus. Cette année, même chose. C’est comme une mini-bulle en dehors de la bulle. Pas de fans, rien, pas d’entraînement. C’est compliqué. » Beal

Depuis le début de saison il tourne à 35.4 points par match, tout simplement une des meilleures entames de l’histoire du point de vue du scoring. Mais voilà, il reste sur 10 défaites de suite quand il score au moins 40 points, la plus longue série de l’histoire. Il a scoré 30 points 9 fois sur 13 cette saison et mène la ligue au scoring.

« Je ne commence pas les rencontres en me disant que je veux scorer 50 points, 40 points. Ca ne se passe pas comme ça. Les performances que je réalise, la moitié du temps je suis moi-même surpris. Je remercie Dieu pour tout ça. » Beal

En fin de rencontre, sur le banc, et alors que le match était plié, il ne pouvait cacher sa frustration, la même image que la veille face aux Rockets…

« Je dois montrer une meilleure attitude. Les médias vont exagérer ça. J’en ai marre de perdre. Si j’étais là en train de rire et de sourire, que diraient les médias ? ‘Oh, il ne prend pas ça au sérieux.’ Je déteste tout simplement perdre. Je déteste perdre. Et je vais continuer de montrer un visage énervé. J’essaye de me contrôler comme je peux, mais je n’aime pas perdre. » Beal

« C’est un athlète vraiment sérieux. C’est ce que j’aime chez lui. Il est sérieux. Il se bat. Il veut gagner. C’est un winner. Nous ne gagnons pas, mais Brad est un winner. » Scott Brooks

Jusqu’à quand va-t-il supporter de perdre alors qu’individuellement il n’a jamais semblé aussi bon ?

« J’ai l’impression que je vais me rendre fou si je continue de me ronger les sangs comme ça à chaque problème, à chaque chose que nous faisons mal ou à chaque défaite. Je prends les choses au jour le jour, et je me concentre sur le fait de progresser : comment est-ce que je peux aider mes coéquipiers à progresser ? Que puis-je faire de plus personnellement pour nous aider à gagner ? Je mentirais si je disais que c’était facile. » Beal

Bradley Beal va-t-il faire long feu à Washington ? Pour ces derniers c’est peut-être le bon moment pour l’échanger car sa cote n’a jamais été aussi élevée.

Via ESPN

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