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Kyle Kuzma : « J’ai appris qu’il fallait s’adapter pour survivre »

Belle surprise lors de son année rookie avec ses qualités au scoring (16,1 points par match) alors qu’il avait été drafté en 27ème position, la hype Kyle Kuzma est depuis bien retombée. Cette année, l’ailier fort de 25 ans ne tourne plus qu’à 10,7 pions par rencontre, et il n’a jamais pris aussi peu de tirs, ni aussi peu joué, dans sa carrière. Mais ça ne le dérange pas, au contraire même puisque c’est lui qui s’est adapté pour mieux aider son équipe. Il est ainsi devenu bien meilleur en défense, et un vrai rebondeur (6 rebonds en 25 minutes de jeu, soit presque autant que son année rookie, au cours de laquelle il jouait six minutes de plus).

« Ça fait quatre ans que je suis en NBA, et je pense que la principale chose que j’ai apprise, c’est qu’il faut s’adapter pour survivre. » Kyle Kuzma.

Si la saison dernière Kuzma était censé être la troisième star de l’équipe derrière LeBron James et Anthony Davis, les arrivées cet été de Montrezl Harrell et Dennis Schröder ont diminué la nécessité pour les Lakers de bénéficier du scoring régulier de Kuzma. Il s’est donc concentré sur d’autres aspects de son jeu.

« Je pense que cette saison, il se dit plus : ‘Je vais aller sur le terrain et jouer le plus dur possible. Si je suis le troisième meilleur scoreur ou pas, je vais essayer de prendre chaque rebond que je peux, de gagner des possessions supplémentaires.’ C’est ce qu’il fait. Chaque équipe a besoin d’un gars comme ça, et il a endossé ce rôle, il nous incite tous à jouer plus dur. » Markieff Morris.

« Il essaie juste de faire ce qu’il faut pour aider son équipe à gagner. Et c’est louable. » Frank Vogel, le coach des Lakers.

Pourtant, à son arrivée en NCAA, ce n’était pas évident du tout qu’il allait pouvoir devenir ce genre de joueur, comme l’explique son coach à Utah Larry Krystkowiak.

« C’était ce poulain qui courait partout et qui avait de très bonnes sensations pour le jeu. À cet âge, ce n’était pas un défenseur ni un rebondeur. C’était un scoreur, et il était très bon techniquement. Ce qui le motivait à prendre des rebonds, c’est qu’on le laissait remonter la balle en transition, et il pouvait créer du jeu comme ça. Je pense que ça a vraiment changé son état d’esprit sur les rebonds défensifs. » Larry Krystkowiak.

À son arrivée en NBA donc, alors qu’il avait déjà 22 ans, il a surpris son monde par ses capacités en attaque et a été sélectionné dans la All-Rookie first team. Ce qui a entrainé pas mal d’attentes de la part des fans et des observateurs, mais aussi des questions. En clair, ça l’a mis sous le feu des projecteurs.

« Depuis que je suis arrivé en NBA, on me demande toujours quel poste je suis. Mais ce n’est pas important, je réponds que je suis un joueur de basket. Je pense que j’ai montré être polyvalent depuis le début de ma carrière. Mes deux premières saisons, je marquais beaucoup, je prenais beaucoup de tirs et je tournais à presque 20 points par match. Ensuite, j’ai accepté d’autres rôles en fonction de ce que l’équipe avait besoin. C’est juste que je deviens plus mature en tant que joueur, mais aussi que j’essaie de progresser tant que je peux le faire. » Kyle Kuzma.

Et pour se motiver, l’ailier n’hésite pas à s’appuyer sur les commentaires désobligeants qui sont faits à son encontre. Comme ceux qui se moquent de lui pour sa défense qui a pu être…approximative par le passé par exemple.

« Vous entendez toujours des histoires sur les grands joueurs qui trouvent de la motivation pour passer à une autre vitesse. Ça pouvait être des choses insignifiantes, ou non. Je sais, même en jouant avec un des meilleurs, que tout le monde cherche de la motivation. Il faut utiliser ce carburant et continuer à progresser. » Kyle Kuzma.

Et c’est ce qu’il a fait, en devenant beaucoup plus polyvalent, ce que son coach en NCAA a apprécié.

« Son année rookie était incroyable. Il était voué à faire ça. Je ne sais pas si c’est nécessairement normal de faire ce dont l’équipe a besoin. Beaucoup de gars sont unidimensionnels, et le fait qu’il ait appris à prendre des rebonds et à défendre quand il était jeune, ça paye maintenant parce qu’il peut l’ajouter à son jeu. » Larry Krystkowiak.

Mais même s’il a parfois eu du mal à accepter les critiques, il apprécie l’exposition médiatique qu’il reçoit en jouant à Los Angeles, et il est persuadé d’être atterri dans la bonne équipe.

« Je pense que toute ma vie, j’ai été construit pour Los Angeles, et juste pour Los Angeles. J’ai été éduqué à Flint, dans le Michigan (une ville de 100 000 habitants ndlr) avant d’être envoyé dans le brasier de Los Angeles, mais je me suis aussi adapté chaque année, et j’ai fini par gagner un titre tout en gérant tout le reste. Avec ça, vous devenez insensible à certaines choses, ça ne vous affecte plus. » Kyle Kuzma.

Il a d’ailleurs accepté un « petit » contrat (par rapport à ses camarades de cuvée en tout cas) de 40 millions sur trois ans pour rester à Los Angeles.

« Évidemment, les bons joueurs ont des gros contrats, et en tant que compétiteur, je cherche ce genre de choses. Mais au final, j’aime la situation dans laquelle je suis. Je connais beaucoup de gars qui gagnent 20 millions par an qui ne sont pas vraiment heureux parce qu’ils doivent aller bosser chaque jour, qu’ils ne gagnent pas, et qu’ils doivent gérer d’autres trucs. Moi, je suis heureux. » Kyle Kuzma.

Prouvant du même coup que la victoire lui importe beaucoup, alors que certains observateurs lui prédisaient une carrière remplie de stats, mais sans aucun trophée.

« Tout le monde n’est pas un champion, tout le monde n’est pas un gagnant. Vous le savez si c’est le cas pour vous au final. Je pense que gagner un titre, ça a changé ma manière de voir les choses, comment je me comporte dans ma vie, ma routine de basketteur… » Kyle Kuzma.

Via The Athletic.

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