Chris Webber, oublié du Hall of Fame : « Le fait que les meilleurs joueurs du monde m’aient validé, c’est suffisant pour moi »
Dans le genre monstre sur le parquet, Chris Webber se classe parmi les tous meilleurs. Intérieur incroyablement technique, mais aussi une brute physique et athlétique, l’ancien des Kings et des Warriors, notamment, était inarrêtable dans ses meilleures années. Sur sa carrière, qui a duré de 1993 à 2008, l’intérieur affiche des moyennes de 20,7 points, 9,8 rebonds et 4,2 passes décisives par match. Mais malgré ces statistiques impressionnantes, il n’a toujours pas reçu les honneurs du Hall of Fame, sans que quiconque ne puisse vraiment expliquer pourquoi.
« Oui, ça m’a posé problème, mais ce n’est pas quelque chose qui me rend amer ou quelque chose du genre. Je n’y pense pas tout le temps. Le fait que les meilleurs joueurs du monde m’aient validé, c’est suffisant pour moi. Chaque année, je reçois à peu près à cette période un appel qui me dit que je ne suis pas retenu, et juste après j’ai toutes les légendes qui m’appellent aussi. Avec elles, on se remémore les déceptions qu’elles ont eues dans leur vie. » Chris Webber.
Le plus gros point noir de la carrière de Webber, c’est sûrement l’absence de titres. Il n’en est pas passé loin en 2002, avec les Kings, mais l’ailier fort a dû s’incliner face aux Lakers, dans une série où l’arbitrage est encore critiqué aujourd’hui. Mais malgré cette ombre sur le tableau, il ne faut pas oublier qu’il a réussi à se faire une place au sein d’une ligue qui comptait dans ses rangs Kevin Garnett, Tim Duncan ou encore Rasheed Wallace. Surtout, il a changé la manière dont les ailiers forts évoluaient, et fait rêver de nombreux fans grâce à sa polyvalence.
« KG; Sheed et moi, on a grandi au même endroit, j’étais juste plus vieux. J’ai admiré leur jeu, et j’ai piqué un peu de tous les gars qui étaient là avant moi évidemment : Charles Barkley, Karl Malone, Derrick Coleman, Magic Johnson… Des grands qui ne pouvaient pas faire plein de choses. Je savais que je faisais partie d’une génération qui allait changer les choses. On a grandi en regardant Magic, il faisait 2m06, et à l’entrainement nos coachs nous laissait, les intérieurs, dribbler. J’étais connu comme un intérieur capable de tirer de loin (30% en carrière ndlr), et peu pouvaient le faire. Je savais que je pouvais faire des choses que les autres gars de ma taille ne pouvaient pas faire, et je voulais jouer à plein de postes. Don Nelson a validé ces envies dès ma première année en essayant de faire de moi un Point Forward (un ailier qui peut créer du jeu ndlr). Je savais que j’avais ce don. » Chris Webber.
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