Premier checkpoint passé pour Steve Nash : « Il faut faire un pas à la fois, et franchir les étapes »
Devenu coach principal cette année et pour la première fois de sa carrière, Steve Nash a forcément dû s’adapter à ce nouveau poste. Il a par ailleurs aussi dû se pencher sur des ajustements autour de cette équipe des Nets. Aujourd’hui, le résultat est plutôt convaincant quand on regarde le bilan de Brooklyn. Pourtant, devenir head coach d’une équipe avec deux MVP en puissance peut ne pas être aussi simple qu’il n’y parait. Pour Rod Thorn, la première partie de saison de Nash est plus qu’intéressante. Pour rappel, Thorn est le dernier GM des Nets à avoir reçu le prix d’Executive of the year qui récompense le meilleur général manager de la ligue. Il avait reçu ce prix en 2002 après deux apparitions en finales NBA de suite pour Brooklyn.
« La plupart des grands joueurs qui deviennent entraîneurs ne passent pas le plus clair de leur temps comme assistants. » A déclaré Thorn au NYPost. « Maintenant, on ne sait jamais quel genre d’entraîneur ils seront. Ils prennent un certain temps pour déterminer à quel point ils seront de bons entraîneurs. Pour moi, Steve a fait un très bon travail. Il a de bons assistants autour de lui. Et, comme il l’a déclaré, c’est une expérience d’apprentissage pour lui aussi. Avoir des entraîneurs adjoints de haut niveau avec soi aide vraiment. Et vous savez que les trois joueurs qu’ils ont sont tellement bons en attaque, qu’une fois qu’ils seront en forme et tout le monde sera en bonne santé, ils vont être difficiles à battre. »
Un avis qui a d’ailleurs été rejoint par d’autres, dont Sean Marks, le GM actuel des Nets. Il est clair que si nous prenons le début de saison de Brooklyn et leurs derniers matchs, il y a une nette progression. Un bon point pour Nash donc.
« Dans le jeu et la façon dont ils se défendent, vous pouvez voir une progression du premier jour jusqu’à maintenant. » A déclaré un scout de la Conférence Est.
« Beaucoup d’améliorations. Et Nash serait le premier à dire : ‘J’ai encore un long chemin à parcourir.' » A déclaré Marks sur YES Network. « Mais je suis ravi. »
Mais alors, qu’en pense Steve Nash ? Il est sûr qu’avoir Kyrie Irving, Kevin Durant et James Harden constitue un réel filet de sécurité dont n’importe quel coach débutant rêverait. Toutefois, pour le technicien des Nets, le plus important restait de lier tout le monde, et d’avancer vers un but commun.
« Il y a beaucoup de choses à faire pour être entraîneur dans cette ligue, relier tous les secteurs et toutes les personnes, essayer de diriger. Toutes ces choses prennent plus de temps que le coaching. » A déclaré Nash. « Au début, j’ai essayé d’accepter à bras ouverts tout ce qui nous était balancé et de mûrir grâce à ça. C’est une progression naturelle pour gagner en confort sur la ligne de touche, à l’entraînement, lors des séances de vidéo. Ce n’est pas seulement du coaching. Il y a beaucoup d’autres choses qui entrent en ligne de compte dans le fait d’être un coach, c’est quelque chose qui prend du temps à se mettre en place. Je ne dis pas : « Mec, je suis un bien meilleur coach qu’il y a dix jours ». Je gagne en confort, j’apprends, j’apprends à connaître mon équipe et nos défis. […] Les joueurs méritent le crédit. Mais je n’aime clairement pas dire : « Oh oui, je coache sacrément bien notre équipe. J’assure.’ Il faut faire un pas à la fois, et franchir les étapes. »
Passé en tant que consultant chez les Warriors, Steve Nash a pu acquérir de l’expérience aux côtés d’un Steve Kerr qui aujourd’hui, est un plus qu’un coach confirmé, et qui a vécu une situation similaire, propulsé head coach, sans avoir été assistant avant ça.
« Le défi est similaire en ce sens si vous n’avez jamais entraîné, vous avez beaucoup à apprendre. J’ai certainement eu beaucoup à apprendre ma première année, tout comme Steve cette année. » A déclaré Kerr. « Il y a beaucoup de choses à apprendre dans ce métier, c’est sûr, mais Steve vous dirait comme moi que je préfère le talent à la reconstruction. Cela vous permet d’être plus à l’aise, d’apprendre les ficelles du métier, mais aussi de gagner des matchs grâce au talent que vous avez acquis pendant que vous faites cela. C’est beaucoup plus facile que de devoir essayer d’apprendre et de perdre chaque soir. »