Jordan Clarkson digne successeur des 6e hommes de légende ?
Cette année, Jordan Clarkson s’épanouit en tant que sixième homme, dans une équipe du Jazz qui affiche le meilleur bilan de la ligue. C’est alors l’opportunité rêvée pour le joueur de 28 ans de devenir le « Sixth Man of the Year » cette saison.
Bien que devenir le « Sixth Man of the Year » de la NBA soit une réelle source motivation pour Clarkson, ce dernier a tout de même affirmé que son objectif principal reste de « gagner des matchs et le titre ». Utah, mené par son trio de All-Stars Rudy Gobert, Donovan Mitchell et Mike Conley, possède jusqu’alors le meilleur bilan de la ligue avec 42 victoires pour 15 défaites. Ces trois joueurs n’ont pas mené le Jazz à la victoire seuls, notamment bien épaulés par Clarkson, qui est le meilleur scoreur en sortie de banc de la NBA (17,2 points de moyenne), et qui s’épanouit dans ce rôle de scoreur de deuxième ligne :
« Si le prix du sixième homme de l’année ne m’est pas décerné, je sais que je n’ai pas besoin de cette validation parce que mes coéquipiers, le personnel d’encadrement et beaucoup de mes pairs me l’ont donné. Ils me disent « Je respecte ce que tu fais » et tout ça. Je sais que cela compte aussi beaucoup. Mais c’est définitivement quelque chose que je veux accomplir une de ces années. Et j’espère que ce sera cette année. » Jordan Clarkson
Pour atteindre cet objectif, le meneur du Jazz s’inspire de joueurs qui ont excellé dans un rôle de sixième homme tels que Manu Ginobili, Lou Williams, ou bien encore Jamal Crawford. Sur les 13 dernières années, ils ont remporté à eux trois 7 titres du « Sixth Man of the Year ».
« Je considère définitivement ces gars comme des gars qui ont ouvert la voie à ce rôle, et qui l’ont rendu cool. J’essaie juste de poursuivre cet héritage, et d’avoir cet impact qu’un sixième homme a pour une équipe. » Jordan Clarkson
Et pour l’instant, Clarkson réalise une saison digne d’un « Sixth Man of the Year ». Il se classe troisième dans les meilleurs scoreurs en sortie de banc de l’histoire du Jazz, derrière Thurl Bailey en 1987-88 (19,6) et 1988-89 (19,3). Au-delà du scoring, le Jazz l’a crédité pour son état d’esprit et sa facilité à accepter ce rôle de sixième homme.
« C’est un plaisir de le coacher. C’est une personne unique dans sa capacité à se connecter et à s’entendre avec tout le monde. Il y a une authenticité chez Jordan qui est unique. » Quin Snyder
Pour devenir encore plus efficace pour son équipe que la saison précédente, l’ancien Cavalier s’est concentré sur deux axes de travail. Tout d’abord, il a priorisé le tir longue distance (58,2% de ses tirs) plutôt que les tirs à 2 points (41,8%), passant alors de 6 tirs à 3 points par match en 2019/20, à 8,8 cette saison. Deuxièmement, Clarkson a favorisé des tirs proches du cercle plutôt que des tirs à mi-distance, prenant alors 32,4% de ses tirs à moins de 3 mètres de l’anneau. S’ajoute à cela une réussite extraordinaire de 94,6% sur la ligne des lancers, le plaçant au quatrième rang des meilleurs pourcentages de lancers francs de l’histoire de la ligue, et leader cette saison.
« Je suis encore en train d’apprendre, mais le coach me donne la liberté de le faire. Je connais mon rôle comme tout le monde dans cette équipe connaît son rôle. Donc ça rend les choses beaucoup plus faciles. Je connais le style de jeu que nous voulons pratiquer. Je sais que parfois mes tirs ont l’air un peu fous quand je les prends au début des 24 secondes, et d’autres choses comme ça, mais c’est parce que nous essayons de jouer à un rythme rapide et de marquer des points, d’aller au cercle et de réussir des actions » Jordan Clarkson
Le Jazz a donc misé sur le bon cheval en re-signant Clarkson pour quatre ans, l’année dernière. Malgré une élimination décevante en playoffs après avoir mené 3-1 face aux Nuggets, le meneur du Jazz a décidé de rester pour revenir plus fort l’année suivante.
« La bulle n’était pas une situation idéale, mais je trouve que je m’en suis vraiment bien sorti et que j’ai pu tisser des liens avec mes coéquipiers. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu rester ici, et continuer ce processus avec cette équipe pour essayer de gagner quelque chose » Jordan Clarkson
Mais le chemin vers le titre sera semé d’embuches. Le Jazz pourrait faire face aux champions en titre, les Lakers, avec le retour de leurs superstars LeBron James et Anthony Davis, ou bien encore les Clippers, au duo de choc Paul George–Kawhi Leonard… Quel que soit le parcours de Clarkson et de ses coéquipiers, ce ne sera pas une balade de santé. Malgré les obstacles qui font face au Jazz, Clarkson a confiance en son équipe :
« Nous devons juste vraiment nous concentrer défensivement, en sachant que les équipes ont d’autres superstars. L’Ouest est difficile. Mais je pense que nous avons de bonnes chances de nous en sortir et d’aller jusqu’au bout. Cela va nous aider à franchir la prochaine étape, pour atteindre notre objectif. » Jordan Clarkson
Jordan Clarkson pourrait donc bien atteindre deux de ses objectifs cette année : devenir champion NBA et « Sixth Man of the Year ».
Via Yahoo Sports