PJ Tucker : « C’est super frustrant »
Arrivé le 19 mars à Milwaukee, PJ Tucker n’a joué que 6 matchs avec les Bucks. De retour de blessure, il compte bien apporter son expérience pour aller décrocher un titre.
Les Bucks ont été très actifs récemment pour entourer au mieux le double MVP Giannis Antetokounmpo. Tout d’abord, il y a eu la prolongation de Khris Middleton à l’été 2019 pour un montant de 177M $/5 ans. Ensuite, c’est l’arrière Jrue Holiday qui est venu renforcer le backcourt cet automne en échange d’Eric Bledsoe et George Hill. Il a d’ailleurs récemment signé une extension de contrat de 135M $/4 ans, effective à partir de la saison prochaine. Giannis a lui aussi signé une supermax extension en décembre dernier de 228M $/5 ans. Le big three est connu pour les prochaines années à Milwaukee, maintenant, il s’agit de bien l’entourer.
C’est ce que les Bucks ont fait en récupérant le vétéran PJ Tucker il y a tout pile 1 mois. Lui qui a fait le bonheur de Houston pendant la période Chris Paul/James Harden, viendra apporter sa défense rugueuse, et ses shoots dans le corner. Mais voilà, après 3 matchs avec les Bucks, PJ Tucker s’est blessé au mollet ce qui l’a obligé à rater les 10 suivants. Il a rejoué 3 matchs depuis sa blessure, avec des restrictions de minutes. Lui qui trépignait d’impatience de jouer avec les Bucks, se sent frustré :
« Ça a été frustrant. Vous êtes tradé, vous attendez depuis si longtemps d’être tradé, et d’avoir une blessure qui traîne depuis des mois, et d’arriver ici pour découvrir que vous n’allez pas pouvoir jouer à cause de votre blessure alors que vous auriez pu vous soigner au lieu de jouer, c’est super frustrant. Quand vous revenez en bonne santé, prêt à rattraper le temps perdu, à montrer ce dont vous êtes capable, et que vous avez un temps de jeu limité et que vous êtes moins utilisé, c’est super frustrant. Rajoutez à ça le fait de devoir intégrer une équipe que l’on ne connaît pas, ça fait beaucoup. Mais j’ai travaillé dur, j’ai juste essayé de faire ce que je peux pour rester prêt et essayer d’aider l’équipe à gagner. » PJ Tucker
Une blessure qu’il traînait donc déjà à Houston, mais les Bucks ont joué la sécurité en ne le faisant pas jouer. C’est la première fois depuis 267 matchs que PJ Tucker en ratait un. Une situation inédite pour l’ailier fort de 35 ans :
« Ça me dérange depuis un moment, mais je n’avais pas manqué de matchs depuis si longtemps, ça fait partie de moi. Je joue, tout simplement, mais les Bucks en ont décidé autrement. » PJ Tucker
A l’approche des playoffs, Mike Budenholzer doit trouver un équilibre dans ses rotations, et le retour de PJ Tucker va l’aider à les clarifier. Depuis février, les Bucks n’ont quasiment jamais pu évoluer avec un groupe au complet. Du 8 au 25 février, Jrue Holiday a manqué 10 matchs parce qu’il était sous protocole COVID. Le 17 mars, DJ Augustin, Torrey Craig et DJ Wilson ont été tradés. Entre le 20 et 31 mars, Rodion Kurucs a manqué 7 matchs à cause d’une blessure à l’abdomen. Giannis a raté 8 matchs entre le 22 mars et le 14 avril à cause d’une blessure au genou gauche. Enfin, Bobby Portis a manqué 4 matchs fin mars pour protocole COVID. Bryn Frobes, membre de la second unit des Bucks, est revenu sur ces soucis de blessure au sein de l’effectif :
« Je pense que ça va être important pour les playoffs de trouver un équilibre. Je pense qu’il nous reste peut-être 20 matchs à jouer. Je pense qu’il est important d’avoir un groupe, un groupe solide, que nous allons utiliser pendant les playoffs et que personne ne manque à l’appel. Je pense que c’est important de mettre en place nos rotations et de jouer les uns avec les autres. Ne pas avoir un joueur comme Bobby dans cette second unit est différent. Parce que d’habitude, c’est le cas. C’est juste différent. Mais je pense que pour préparer les playoffs, ça sera bien d’avoir tout le monde. » Bryn Forbes
Forbes et les Bucks attendent donc une équipe au complet pour se préparer au mieux à la postseason. Après un échec cuisant dans la bulle d’Orlando face au Heat de Butler (défaite 4-1 au second tour), les Bucks devront faire beaucoup mieux, tout autre résultat qu’une finale NBA serait un échec lorsque l’on voit l’effectif. Ils arriveront en playoffs le couteau entre les dents, et un joueur comme PJ Tucker est l’apport parfait pour transmettre de l’énergie à ses coéquipiers. Bien qu’il n’ait très peu joué pour l’instant, le vétéran s’implique à fond auprès de ses coéquipiers et du staff pour être le plus opérationnel possible lorsqu’il sera de retour sans restriction de minutes :
« Je pense que c’est super important d’évoluer tous ensemble sur le terrain. J’en ai même beaucoup parlé pendant le match (VS les Hawks), pendant les temps morts ce soir, en tournant les choses à notre avantage, en sachant où nous devons progresser. J’ai toujours discuté avec tout le monde, les joueurs, certains entraîneurs, les gens autour de l’équipe, pour savoir ce qu’ils pensent de nos lacunes ces dernières années, ce dont nous avons besoin, ce que nous devons faire pour passer l’obstacle. Dans ces conversations, il s’agit de choses minimes pour la plupart des gens, mais qui sont très importantes en NBA quand il s’agit de gagner, de culture et pour que les gars soient sur la même longueur d’onde. C’est quelque chose qui nous fera progresser et nous ne pouvons pas l’obtenir si nous ne jouons pas. On doit jouer. Tout le monde doit jouer et se mettre dans ces situations et en tirer profit. » PJ Tucker
Via Milwaukee Journal Sentinel