Première pour Zion au MSG : « Que les supporters vous huent ou vous encouragent, il se dégage une atmosphère incroyable »
Ce dimanche, Zion Williamson foulait pour la première fois de sa carrière le parquet du Madison Square Garden de New York en tant que joueur NBA. Un match qui restera gravé dans sa mémoire.
Hier soir à 19 h, heure française, la NBA nous proposait un alléchant Pelicans @ Knicks. Les dynamiques des 2 équipes étaient diamétralement opposées. Les Knicks étaient sur 5 victoires d’affiler avant ce match et sont plus que jamais dans la course aux 6 premières places. De leur côté, les Pels étaient sur 2 défaites d’affilée, à 2,5 matchs de la 10ème place synonyme de play-in.
Zion Williamson, la superstar des Pels, comptait stopper la série de victoires des Knicks. Sur le plan individuel, pas de soucis : 34 points (13/23 au tir, 0/3 à 3 points), 9 rebonds et 5 passes. Un match-up qui a donné du fil à retordre à son adversaire direct au poste 4, Julius Randle :
« C’est un match-up difficile. Nous savons qu’il est athlétique. Il est long, doté d’un excellent footwork, rapide, donc il reçoit beaucoup de ballons et prends des rebonds offensifs que vous ne penseriez pas qu’il puisse prendre. Il est difficile à défendre et finit bien près du cercle. » Julius Randle
Bien que Zion ait été difficile à contrôler, c’est bien l’équipe de Randle qui est reparti avec la victoire, notamment grâce à ses 33 points malgré des pourcentages pas terribles (12/28 au tir, 2/8 de loin) et ses 10 passes décisives. Avec cette performance, Randle est le premier Knick à marquer plus de 30 points dans quatre matchs consécutifs depuis Carmelo Anthony en 2014. Un joueur en course pour le MIP et pourquoi pas pour une all-NBA, qui stimule Zion Williamson lorsqu’il l’affronte :
« Jouer contre de grands joueurs fait ressortir le meilleur de chacun. Mais ce qui m’importe, c’est la victoire. » Zion Williamson
La victoire a échappé à Zion à cause du mental solide des Knicks et de la mauvaise gestion de fin de match des Pels. Les Knicks menaient de 13 points à la mi-temps avant d’être menés de 7 points à 5 minutes du terme. Ils réussissent à revenir à -3 à 15 secondes de la fin, balle dans les mains de Derrick Rose. Ne voyant pas de solutions à 3 points, il va vers le cercle pour inscrire un lay-up. Lonzo Ball commet une grosse erreur défensive à ce moment-là en venant en aide, ce qui laisse Reggie Bullock ouvert dans le corner. Filoche ! Le momentum étant passé côté Knicks, la prolongation sera une formalité pour les joueurs de Thibodeau qui infligeront un 19-9 sur ces 5 minutes.
Ce match était l’occasion de voir pour la première fois le numéro 1 de la Draft 2019 jouer au Madison Square Garden, sans aucun doute la salle NBA la plus mythique. Une salle qui a vécu tant de choses légendaires comme le Willis Reed Game en 1970, permettant au Knicks d’accrocher leur première bannière au plafond. Il y a aussi le match à 60 points de Bernard King le soir de Noël 1985, record de points au MSG, avant que Carmelo Anthony ne prenne feu face aux Hornets en 2014 avec 62 points ! On n’oubliera pas non plus l’époque Patrick Ewing et les affrontements mythiques au Garden face aux Bulls de Jordan et surtout face aux Pacers de Reggie Miller, avec ses 8 points en 9 secondes, ou encore le choke sign face à Spike Lee. Une salle remplie d’histoire que Zion a donc foulée pour la première fois en tant que professionnel. Malgré la défaite, il est venu en interview d’après match, avec un grand sourire enfantin, parler du fait de jouer au Madison Square Garden :
« New York est la Mecque du basket, j’adore jouer ici. J’ai déjà joué ici avec Duke, mais c’est la première fois avec les pros. Que les supporters vous huent ou vous encouragent, il se dégage une atmosphère incroyable. Sans vous mentir, en dehors de la Nouvelle-Orléans, évidemment, c’est peut-être mon endroit préféré pour jouer au basket. »
La première fois que Zion jouait au MSG en NBA, mais sûrement pas la dernière. Au vu du phénomène que constitue Zion, peut être qu’un jour il inscrira son nom aux côtés de Reggie Miller, ou Bernard King, des joueurs qui auront réalisé quelque chose d’exceptionnel dans la salle la plus mythique de NBA.