Boris Diaw raconte le jour où il a refusé de shooter pour protester suite à une remarque de son coach

Attention anecdote croustillante en approche ! Invité du podcast de The Ringer « Real Ones » de Raja Bell, son ancien coéquipier, et Logan Murdock, le Français a raconté le jour où il s’est pris la tête avec son coach Terry Porter, quelques semaines avant son trade à Charlotte.

Boris Diaw : « Nous sommes dans le dernier quart, genre il reste 6 minutes. Je suis totalement ouvert à 3-pts, je prends le shoot et je le rate. Et là je ne sais pas pourquoi le coach commence à s’en prendre à moi, genre : ‘Ne prends pas ce genre de shoot.’ Donc nous en parlons après la rencontre à l’entraînement, je lui demande : ‘Qu’est-ce que tu veux dire, j’étais totalement ouvert. Ce n’est pas un mauvais shoot. Je suis totalement ouvert.’ Il me dit : ‘Si c’est un mauvais shoot, ce n’était pas le bon moment et le bon endroit.’ Dans ma tête je me dis : ‘ok, si tu me dis que ça, c’est un mauvais shoot, je ne sais pas ce qu’est un bon shoot et un mauvais shoot. Donc je ne peux plus prendre moi-même la décision parce que tu m’as privé de ça. Je suis un adulte et je suis supposé savoir ce qu’est un bon shoot et un mauvais shoot et prendre la décision. Donc si tu me dis ça je ne sais plus ce qu’est un bon shoot et un mauvais shoot, donc je ne vais pas shooter. »

Logan Murdock : « Tu as eu le sentiment qu’il insultait ton intelligence ? »

Boris Diaw : « Exactement ! (rire) Donc lors du match suivant, je n’ai pas pris le moindre shoot. Pourtant je me suis retrouvé ouvert pour des layups, et ce genre de choses. J’avais été un peu con lors de ce match. Je ne l’ai fait qu’une fois. »

Raja Bell : « Il était doué pour trouver des angles, il avait un des meilleurs footworks au poste. Il arrivait à se retrouver sous le panier. Donc il faisait ça, se retrouvait en position de shooter, il commençait son shoot, et c’est presque comme s’il regardait Porter, genre : ‘Oui connard’ et il ressortait la balle.’ Il a fait ça, tout du moins c’est à ça que cela ressemblait. »

Boris Diaw : « Je l’ai fait une fois, juste pour faire passer le message. Après c’était genre : ‘peu importe, tu peux shooter quand tu veux.’ Donc ça a un peu fonctionné. »

Ce match c’était le 26 novembre 2008 dans le Minnesota et ce jour-là en 22 minutes, Boris n’a pas tenté le moindre shoot, et fini avec 2 points, 2 rebonds et 2 passes.