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RJ Barrett fait taire les critiques : « C’est un perfectionniste »

En 2019, les New York Knicks espéraient mettre la main sur Zion Williamson à la draft. Malheureusement pour eux, ils se sont vu attribuer le troisième choix, et ont dû donc choisir un autre joueur. Ils se sont finalement rabattus sur RJ Barrett, mais le profil du joueur ne faisait pas l’unanimité en NBA à l’époque.

« Un arrière shooteur qui ne peut pas shooter… » Un scout d’une autre organisation.

Effectivement, Barrett était loin d’être un sniper à l’université, puisqu’il ne rentrait que 31% de ses tirs de loin. En plus de ça, il ne disposait pas de qualités athlétiques incroyables, et il avait du mal à utiliser sa main droite pour dribbler ou finir près du cercle. Trois défauts très handicapants dans la NBA moderne, mais le General Manager des Knicks Scott Perry a choisi de passer outre au vu de ses qualités de scoreur.

« Il n’arrêtait pas de dire qu’on devait prendre Barrett. » Une source NBA familière de la situation.

Après une saison NBA, ce choix ne ressemblait pas à une bonne idée, puisque l’arrière a été assez décevant. Son adresse catastrophique (40% aux tirs, 32% à trois points et 61% aux lancers francs) l’empêchait d’être efficace en attaque (14,3 de moyenne quand même) et il ne brillait pas assez dans d’autres aspects de son jeu pour compenser. Surtout, des scouts lui reprochaient de faire ses stats dans le vide, sans avoir le moindre impact sur les résultats. Au point de lui trouver un surnom : Boxscore Barrett.

« Je ne pense pas que c’était parce qu’il était arrogant. C’était le troisième joueur le plus jeune de la draft, il y avait peut-être un peu d’immaturité, et le fait qu’il ne connaisse pas le paysage n’a pas aidé. À Duke, il y avait Zion Williamson et Mike Krzyzewski. Il est arrivé en NBA, et a trop donné trop tôt. Il a appris de ça. » Un officiel NBA proche des Knicks.

Et en effet, son deuxième exercice est de bien meilleure facture (17,6 points à 45%, dont 39% à trois points et 74% aux lancers) et il est une des raisons de la belle saison des siens.

« Les Knicks ont vu ce qu’il faisait et qui n’entrait pas dans les stats, son mental, sa confiance en lui et son éthique de travail. Il a aussi montré sa capacité à ne pas baisser la tête après une mauvaise action ou un mauvais match. Ce sont toutes des qualités importantes que les bons joueurs NBA montrent au fil du temps. Les Knicks ont parié sur son envie de réussir. L’échec n’est pas une option pour lui, et il allait accepter le challenge de jouer à New York. Il avait juste besoin de temps pour progresser et augmenter son niveau de jeu. » Un membre d’un front office NBA.

« Il faut donner du crédit à RJ, à Tom Thibodeau et au staff. RJ est un super pro, je n’ai jamais eu le moindre doute là-dessus. Il a tous les ingrédients pour être un super gagnant pour de nombreuses années. » David Fizdale, l’ancien coach des Knicks.

Pourtant, quand Thibodeau est arrivé chez les Knicks l’été dernier, il était, selon une source, loin d’être persuadé que Barrett savait à quel point il fallait bosser pour réussir en NBA. Mais une conversation avec Krzyzewski l’a convaincu.

« J’ai travaillé avec Coach K pour Team USA. Donc j’ai regardé beaucoup de leurs matchs quand Barrett jouait là-bas. J’ai parlé avec Mike, et je savais le genre de caractéristiques qu’il avait. J’aimais sa taille, et je trouvais qu’il drivait très bien. Je savais qu’il était jeune et avec la plupart des rookies ça prend du temps. Mais c’est comme ça que ça marche, et vu son caractère je savais qu’il allait progresser. On va continuer à le voir pendant sa carrière. Il est facile à coacher, c’est un super coéquipier. Il est en train de faire une grosse saison et ça va être de mieux en mieux. Il a progressé dans tous les aspects de son jeu. C’est un de ces gars qui est tellement jeune, qu’il apprend quelque chose à chaque rencontre. Ensuite il vient à l’entrainement le lendemain, et bosse dur. » Tom Thibodeau.

Des traits de caractère aussi remarqués par Derrick Rose, qui le qualifie de perfectionniste et qui l’a pris sous son aile et l’aide à ne pas ruminer ses échecs. Comme il a pu le faire avec ses 21 trois points ratés consécutifs en décembre (même si ce n’était à priori pas censé être son genre). Mission réussie, puisque lors des six derniers matchs, il a sorti à deux reprises des premières mi-temps totalement indigentes, avant de se reprendre et de sortir de grosses fins de match.

« À la mi-temps, quand je peux je vais le voir et j’essaie de le faire oublier ce qui ne va pas, de lui dire de ne pas être frustré. Il loupe des tirs, mais c’est un perfectionniste donc quand je le vois dans le dur, j’essaie de lui parler autant que possible. En deuxième mi-temps, il est revenu en étant agressif. » Derrick Rose.

« Oui, on peut dire que je suis perfectionniste. Je déteste quand tout n’est pas parfait. Je déteste rater. Si je fais tout bien et que je loupe le tir ou perds la balle… Je déteste quand les choses ne sont pas parfaites. » RJ Barrett.

Au final, les prévisions à la draft étaient assez bonnes.

« Il avait tous les atouts physiques et techniques pour être, au moins, un bon joueur. Les recherches ont montré qu’il ne se laissait pas abattre. Avec sa force mentale, être un bon joueur c’était son plancher. Mais il a encore plus de chances d’être All-Star. » Une autre source NBA.

All-Star ? Pas encore, mais ça devrait venir s’il continue comme ça…

Puis son père Rowan connait bien le milieu, puisqu’il a lui-même joué à haut niveau à l’étranger, notamment en France et pour l’équipe nationale du Canada, dont il est actuellement le General Manager.

« Mon père m’a appris à ne pas me laisser abattre pendant les matchs quand j’étais jeune, et ça aide beaucoup. » RJ Barrett.

Via The New York Post.

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