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Billy Donovan : « Parfois j’aimerais que Patrick Williams en fasse plus »

Cette nuit, le rookie des Bulls, sélectionné en quatrième position de la dernière draft Patrick Williams a encore montré ses belles qualités athlétiques, en écrasant un gros dunk sur Clint Capela, et en récoltant la faute.

Une belle séquence sur laquelle le jeune ailier ne s’est pas plus enflammé que ça.

« C’est juste une action de basket pour moi. Je ne suis pas du genre à m’enflammer sur le terrain, et je suis plus heureux quand je réussis un bon drive and kick, ou quand je vais vers le panier, et que je vois deux gars sur moi et que j’arrive à faire la passe à un coéquipier, qui va tirer ou alors lui aussi faire un drive and kick. Je veux juste faire la bonne action, et je pense que c’est une de mes forces, et une des forces de cette équipe. On essaie toujours de faire la bonne action. J’essaie juste de m’inscrire là-dedans. Quand j’ai l’opportunité, j’essaie d’être agressif et de faire la bonne action. » Pat Williams.

Et cette nuit côté Bulls, il y avait une belle opportunité. Zach LaVine et Nikola Vucevic absents, ça faisait beaucoup de tickets shoots à redistribuer. Ce dont l’ailier a profité, en marquant 15 points en première mi-temps (pour finir avec un total de 19 points) tout en défendant dur. Pas mal, mais pas assez pour mener ses Bulls à la victoire face aux Hawks (108 à 97).

« Pat est très athlétique, et je pense qu’il a une chance de devenir un très très bon joueur dans cette ligue. Une star. Ça dépend juste s’il le veut vraiment ou pas. Et je pense qu’il le veut. Mais il est un peu trop timide en attaque. Plein de fois, je lui parle pour lui dire d’être plus agressif. Billy Donovan (le coach des Bulls ndlr) pareil. Il lui dit la même chose : « Hey, on te met la balle dans les mains, essaie d’être agressif. » Ou : « On te donne la balle pour une raison, utilise-la. Cours vers le panier, utilise ton corps, tes mains, fais les choses que tu sais faire et qui t’ont amené jusque là. » Quand il est agressif, il nous rend meilleurs. » Thaddeus Young.

Les 19 points de Williams représentent la première performance à plus de 10 unités depuis le 17 avril, et il n’avait pas pris autant de tirs (13, pour 7 réussis) depuis fin mars.

« Je pense qu’on oublie que c’est toujours un gosse, un adolescent. Il n’a que 19 ans, et on essaie de lui faire apprendre des trucs d’adultes. Parfois, les gars sont prêts pour ça et parfois non. Pat en est à un stade où il apprend encore, et on s’occupe encore de lui en lui apprenant plein de choses différentes. Certains trucs qu’il fait et qu’on trouve spectaculaires lui les trouve normaux. Il pense juste qu’il a fait une action banale. On lui dit : « Non, c’était incroyable, peu importe ce que tu as fait continue. » Et lui répond : « Oh, OK ». C’est ce qui va faire de lui un très bon joueur, parce qu’il pense que ce qu’il peut faire physiquement, c’est normal. Et ça ne l’est pas pour certains d’entre nous, dans l’équipe ou dans la ligue. » Thaddeus Young.

Du côté de Billy Donovan, on est heureux que le rookie pense d’abord à l’équipe, mais on veut aussi qu’il en fasse plus.

« J’ai toujours pensé qu’à chaque changement de niveau, du lycée à l’université puis de l’université à la NBA par exemple, la chose la plus difficile est de savoir quand passer et quand tirer. Quand il faut être agressif en fait. Patrick a toujours été un joueur très altruiste, orienté vers l’équipe. En tant que jeune homme de 19 ans, il y a des moments où il essaie d’être agressif et ça ne fonctionne pas très bien. Parfois, il peut s’effacer juste parce que c’est un gars d’équipe. Et il y a d’autres moments où j’essaie de le pousser et de lui dire d’être agressif. J’aimerais qu’il en fasse plus. » Billy Donovan.

Une faiblesse admise par le joueur, qui reconnait que le scoring n’est qu’une toute petite partie de son jeu.

« Ce n’est clairement pas naturel pour moi. Tout le monde regarde le scoring comme quelque chose de très important, mais toutes les équipes marquent. Et si vous ne pouvez pas défendre, alors vous ne pouvez pas gagner. Donc j’essaie de me concentrer sur la défense. Évidemment, j’essaie d’être agressif en attaque et de choisir les endroits où je tire, de faire des actions. Le genre de choses que je sais que je peux faire, que je dois faire. Mais c’est un sport équilibré entre l’attaque et la défense, donc ce n’est pas possible de se concentrer uniquement sur l’attaque. » Patrick Williams.

Un discours plein de maturité, assez étrange à entendre pour un gars de son âge. Il tourne à 9,2 points (48% aux tirs dont 39% à trois points), 4,6 rebonds et 1,4 passe par match.

Via Yahoo Sports.

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